LE MOT DU PRÉSIDENT

Chères et chers membres, donateurs·trices et sympathisant·e·s,

L’année écoulée a été riche en événements et en défis, mais aussi en solidarité et en détermination. C’est donc avec une immense gratitude que je souhaite adresser un remerciement profond à chacun·e d’entre vous. Votre soutien financier, tout comme le temps précieux que vous consacrez à notre cause, ont été les moteurs indispensables de notre combat pour les droits humains. Rien de ce que vous lirez dans ce rapport n’aurait été possible sans vous.

À cette époque, marquée par des ruptures, des évolutions rapides et une complexité croissante, nous avons plus que jamais besoin de votre soutien pour répondre à ces défis avec notre vision d’un monde plus juste.

En 2022, les droits humains étaient sous une pression intense. Face à une crise climatique, une récession économique dans des nombreux pays du monde et des conflits majeurs comme celui en Ukraine qui a bouleversé la scène politique internationale, nous sommes témoins des fissures d’un système multilatéral défaillant. Les conséquences, que ce soit de la montée de l’inégalité à la répression des droits humains, se font sentir partout.

Pourtant, en dépit de ces temps sombres, des actes de défiance, notamment des femmes afghanes et iraniennes, ont éclairé notre chemin. Ces actes et la mobilisation mondiale en faveur des droits humains nous rappellent la nécessité d’agir, d’adapter et de continuer à élever nos voix pour un monde meilleur. Ici, au Luxembourg, votre mobilisation et votre solidarité par exemple face à l’invasion de l’Ukraine ont été palpables et inspirantes, notamment lors de la manifestation devant l’ambassade de Russie ou encore à l’occasion d’une action symbolique sur le campus de Belval. Notre engagement n’a pas faibli non plus sur d’autres sujets, comme le système d’apartheid en Israël à l’encontre des Palestinien·ne·s ou encore l’exploitation des travailleurs·euses migrant·e·s lors de la Coupe du Monde au Qatar.

Deux moments forts méritent une mention spéciale : notre Marche pour les droits humains du 10 décembre, qui a rassemblé un nombre record de participant·e·s, et la campagne « Write for Rights », qui a une fois de plus remporté un vif succès au Luxembourg. L’émotion était à son comble lors de la visite de Kimberly Ayala and Mariana Sepúlveda, deux femmes transgenres venues du Paraguay, ainsi que de Germain Rukuki, défenseur des droits humains au Burundi, libéré grâce à la campagne « Write for Rights ». Leur présence parmi nous nous a rappelé pourquoi nous nous battons chaque jour.

En conclusion, chères et chers donateurs·trices, membres et sympathisant·e·s, chaque action, chaque victoire décrite dans ce rapport est le fruit de notre engagement commun. Continuons ensemble à créer l’Humanité que nous voulons devenir.

Avec toute ma reconnaissance,
Alessandro Morini
Président du conseil d’administration

SI NOUS DEVIONS RÉSUMER L’ANNÉE EN QUELQUES CHIFFRES…

11 000

Voici le nombre d’actions qui ont été récoltées au Grand-Duché durant la campagne Write for Rights 2022. Nous nous mobilisions cette année pour 13 personnes parmi 10 situations dans le monde.

Ce sont entre autres 8.474 pétitions qui ont été signées online, un record, et 1.571 lettres qui ont été envoyées aux autorités en capacité de pouvoir agir pour les personnes pour lesquelles nous nous mobilisions à travers le monde.

31

Nous avons partagé au total 31 rapports au cours de l’année 2022. Chacun d’entre eux dénonce des situations de violations des droits humains à travers le monde.
En lien avec les priorités définies au sein de la section luxembourgeoise, nous avons relayé des rapports dénonçant entre autres les répressions en Inde, au Venezuela, en Russie ou encore au Sri Lanka ; les assassinats, viols et pillages commis par les forces tigréennes en Ethiopie, lors d’attaques de civil·e·s ; les crimes de guerre en Ukraine ; les mauvais traitements, renvois forcés et détentions illégales de réfugié·e·s et migrant·e·s en Lettonie et Lituanie ; le racisme dont sont victimes les demandeurs·euses d’asile haïtien·ne·s au États-Unis.

207

207 élèves ont assisté aux ateliers de sensibilisation et d’éducation aux droits humains dispensés par Fernanda, notre Chargée sénior d’éducation aux droits humains.

32

travaux ont été soumis dans le cadre de la remise des prix de l’Amnesty Mediepräis 2022, le premier dans un tout nouveau format. La cérémonie qui s’est déroulée le 1er mars 2022 aux Rotondes, partenaire de l’événement et a récompensé des journalistes ayant travaillé sur la thématique des droits humains, et ce, dans les catégories Article, Multimédia et Audiovisuel. (Plus d’infos concernant la cérémonie du Mediepraïs dans la partie « Communication » de ce rapport d’activités.)

1 259

Il s’agit du nombre de bougies vendues dans le cadre de notre traditionnelle vente de fin d’année ! La bougie d’Amnesty International symbolise notre engagement à faire la lumière sur les situations où les droits humains ne sont pas respectés. Elle incarne notre soutien à toutes les personnes dont les droits sont bafoués, et celles et ceux qui pourraient être oublié·e·s dans l’obscurité d’une cellule. Elle représente donc notre travail et permet aussi de le financer.

7

différents lieux à travers le pays nous ont fait l’honneur de mettre en lumière notre exposition photos « Juste Humains » au cours de l’année 2022. Des lycées en passant par les centres culturels, les citoyen·ne·s luxembourgeois·e·s ont eu plusieurs occasions d’en apprendre plus sur la situation des droits humains dans le monde, en images. Merci aux lieux suivants pour leur collaboration avec Amnesty International Luxembourg en 2022 : Lycée de Garçons de Luxembourg, Musée d’Histoire(s) et Maison de la Culture de Diekirch, Atrium de la Maison communale de Roeser, Aalt Stadhaus de Differdange, Lycée Nic-Biever de Dudelange, École de musique ArcA de Bertrange et le Forum Geesseknäppchen.

Débutée le 14 mars 2022, l’exposition « Juste Humains » aura au total été visible 116 jours au cours de cette année 2022 !

5 843

Voici le nombre de donateurs·trices sur qui nous avons pu compter tout au long de l’année 2022, que ce soit via des dons uniques ou des ordres permanents ! Un grand merci à eux·elles, qui nous permettent chaque jour d’exécuter notre travail en faveur des droits humains.

LES MOMENTS IMPORTANTS POUR LA GOUVERNANCE DE LA SECTION

FORUM EUROPÉEN 2022

Amnesty International Luxembourg a participé au Forum européen 2022, qui regroupait toutes les sections européennes d’Amnesty International ainsi que d’autres sections dans le monde, et a apporté sa contribution aux délibérations sur plusieurs politiques clés, telles que le leadership féministe, la définition et l’évolution des normes fondamentales d’Amnesty International, la distribution équitable des ressources (c’est-à-dire le financement de l’organisation au niveau mondial et sa distribution aux sections dans le monde), la gouvernance et la responsabilité, et la relation entre la fiscalité et les droits humains.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

Amnesty International Luxembourg a organisé, le 26 mars 2022, l’assemblée générale annuelle, qui est le moment où la responsabilité de l’association est examinée par son mouvement de base. Lors de l’assemblée générale annuelle, les membres ont pu, entre autres, examiner le travail du conseil d’administration sur les développements de la section luxembourgeoise en 2021/22, délibérer sur les comptes annuels, être informée sur le budget pour 2022 et les projets en cours et à venir, ainsi que voter sur l’élection de deux nouveaux membres du conseil d’administration (Ibtihal El Bouyousfi et Sophie Maldague).

LËTZEBUERGER FLÜCHTLINGSTROT, COLLECTIF RÉFUGIÉS LUXEMBOURG (LFR)

Amnesty International Luxembourg fait partie du Lëtzebuerger Flüchtlingsrot, Collectif Réfugiés Luxembourg (LFR), qui est une plateforme regroupant certaines des associations luxembourgeoises les plus influentes dans le domaine de la défense des droits humains. Grâce à sa participation, en 2022, la délégation d’Amnesty International Luxembourg, composée de bénévoles et d’une partie du personnel, a pu participer à un certain nombre d’activités visant à faire des recherches sur l’évolution de la législation luxembourgeoise et européenne dans ce domaine, à s’informer sur le respect des droits humains des demandeurs·euses d’asile par les institutions luxembourgeoises et européennes, ainsi qu’à faire pression sur les institutions elles-mêmes afin de les appeler à un comportement plus responsable, plus sensible et plus respectueux envers les migrant·e·s, qui sont normalement privés du droit de vote. Entre autres, la délégation d’Amnesty International Luxembourg a participé à la Journée Internationale du Réfugié, organisée par le LFR chaque année le 20 juin, événement au cours duquel notre délégation composée d’Ibtihal El Boysoufi, bénévole et membre du conseil d’administration, et de Frank Wies, bénévole et ancien président, a pris la parole sur plusieurs sujets (dont les mineurs non accompagnés et l’impact négatif de l’externalisation de l’accueil).

NOS CONTRIBUTIONS AUX VICTOIRES DE L’ANNÉE 2022

PLUSIEURS DÉFENSEUR·E·S DES DROITS HUMAINS ONT ÉTÉ LIBÉRÉ·E·S, DONT…

Bernardo Caal Xol, défenseur maya des droits des populations autochtones et de l’environnement a été libéré après avoir été incarcéré pour des accusations forgées de toutes pièces en lien avec ses activités militantes. Dans le cadre de la campagne Write for Rights 2021, plus d’un demi-million d’actions avaient été menées en faveur de sa libération ! Au Luxembourg, 1.374 actions avaient été menées.

Magai Matiop Ngong a été libéré au Soudan du Sud après avoir été condamné à mort à l’âge de 15 ans en 2017. Lors de la campagne Write for Rights 2012, 700.000 actions avaient été menées en sa faveur, dont près de 900 au Grand Duché.

LE CHEMIN VERS L’ABOLITION TOTALE OU PARTIELLE DE LA PEINE DE MORT A ÉGALEMENT POURSUIVI SON CHEMIN AU COURS DE L’ANNÉE 2022

L’abolition de la peine de mort pour tous les crimes est entrée en vigueur au Kazakhstan en janvier. La Papouasie Nouvelle-Guinée lui a emboîté le pas en avril, abrogeant ce châtiment 30 ans après sa réintroduction.

Via les réseaux sociaux, le président de la Zambie a annoncé en mai que le pays allait entamer le processus visant à se débarrasser de la peine de mort et, en juin, le gouvernement malaisien a initié le processus visant à supprimer son application obligatoire actuellement prononcée pour 11 infractions.

En septembre, une nouvelle loi est entrée en vigueur en Guinée équatoriale, supprimant du Code pénal les dispositions relatives à la peine de mort.

Pendant ce temps, la grande majorité des pays d’Afrique subsaharienne qui n’ont pas encore aboli la peine de mort pour tous les crimes, notamment le Kenya, le Malawi, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe, se sont abstenus de procéder à des exécutions.

LE TRAVAIL D’AMNESTY INTERNATIONAL A PORTÉ SES FRUITS CONCERNANT CERTAINES LÉGISLATIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX

Par exemple, le gouvernement de Sierra Leone a rédigé un nouveau projet de loi sur la santé mentale en juin, davantage aligné sur les normes internationales relatives aux droits humains que la « Loi sur la folie » de 1902 obsolète et discriminatoire. Cela fait écho à l’appel majeur lancé par Amnesty dans un rapport publié en mai 2021 sur cette question.

Aux États-Unis, a été adoptée la loi sur les violences par armes à feu pour laquelle Amnesty États-Unis et ses partenaires faisaient campagne depuis longtemps. Le texte sur les communautés plus sûres a été approuvé en juin et prévoit d’allouer 250 millions de dollars supplémentaires aux programmes de lutte contre les violences au sein de la collectivité.

En avril, l’Union européenne est parvenue à un accord politique sur la Loi sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), cadre réglementaire historique qui obligera, entre autres, les plateformes des géants technologiques à évaluer et gérer les risques systémiques posés par leurs services, tels que l’incitation à la haine et la diffusion de fausses informations.

L’ANNÉE 2022 EST ÉGALEMENT SYNONYME DE VICTOIRES CONCERNANT LE DROIT DES FEMMES

Dans le cadre des dernières avancées concernant les droits en matière de sexualité et de procréation en Amérique latine, la Colombie a dépénalisé l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse en février. Cette nouvelle a suivi la légalisation de l’avortement en Argentine en 2020 et sa dépénalisation au Mexique en 2021.

En mai, la chambre basse du Parlement espagnol a adopté un projet de loi comportant d’importantes mesures visant à prévenir le viol et à faciliter l’engagement de poursuites.

En Finlande, le Parlement a pris des mesures similaires en juin, adoptant des réformes qui font de l’absence de consentement un élément clé pour définir le viol. La Finlande a aussi adopté des réformes en octobre qui ont assoupli les lois très strictes sur l’avortement dans la région nordique.

Au mois de septembre, Miranda Ruiz, médecin injustement poursuivie en Argentine pour avoir pratiqué un avortement légal, a été acquittée.

IL EN A ÉTÉ DE MÊME POUR LES DROITS DES PERSONNES LGBTIQ+ AUXQUELS AMNESTY INTERNATIONAL A CONTRIBUÉ À ATTEINDRE CERTAINS PROGRÈS

Dans le cadre d’une affirmation importante des droits des personnes transgenres à la dignité, au bonheur et à la vie de famille, la Cour suprême de Corée du Sud a statué que le fait d’avoir des enfants mineurs ne doit pas déboucher immédiatement sur un refus de reconnaître le genre légal des personnes transgenres. En juillet, le mariage des couples de même sexe est devenu légal en Suisse, près des deux-tiers de la population ayant voté oui lors d’un référendum. La Slovénie a suivi le mouvement en octobre, légalisant le mariage homosexuel après un arrêt de la Cour constitutionnelle.

LES GRANDES ACTUALITÉS DE L’ANNÉE 20222

L’actualité n’a pas été de tout repos lorsqu’il s’agit de violation des droits humais en 2022. De grands dossiers ont ainsi éclaté ou poursuivi leur chemin tout au long de l’année. Rarement bonnes, les nouvelles de cette année auront couvert…

L’INVASION RUSSE EN UKRAINE

Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine sur ordre du président russe Vladimir Poutine. Amnesty International a immédiatement dénoncé cet acte qui violait la Charte des Nations unies et qui constitue un « crime d’agression » au regard du droit international.

Les attaques perpétrées contre la population civile, ciblant des hôpitaux, des écoles et d’autres bâtiments civils, mais aussi l’usage d’armes interdites en zone urbaine, comme les armes à sous-munitions, montrent comment l’armée russe enfreint les règles du droit international humanitaire et perpétue des crimes de guerre. Il s’agit de violations graves et de crimes que nous avons documentés dans des villes telles qu’Izioum, Irpine et Marioupol.

Du côté russe, Vladimir Poutine mène une autre guerre : celle contre la liberté d’expression. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la censure règne (par exemple, l’usage du mot « guerre » a tout simplement été interdit), le Kremlin faisant taire toutes les voix dissidentes. Des journalistes et des opposant·e·s à la guerre sont arrêté·e·s, mis en prison et poursuivis tandis que la population russe n’a quasiment plus accès à une information objective et fiable.

L’APARTHEID ISRAÉLIEN ENVERS LE PEUPLE PALESTINIEN

Les autorités israéliennes ont continué d’imposer à la population palestinienne en Israël et dans les territoires occupés un régime oppressif et discriminatoire qui constituait un système d’apartheid, crime inscrit dans le droit international.

En août, les forces armées israéliennes ont lancé une offensive de trois jours dans la bande de Gaza occupée, au cours de laquelle elles ont commis de probables crimes de guerre. Cette incursion a aggravé les conséquences du blocus israélien en vigueur depuis 15 ans, qui constituait une sanction collective illégale et fragmentait davantage encore le territoire palestinien.

Les autorités israéliennes ont intensifié la répression de la liberté d’association des Palestiniens et Palestiniennes. Invoquant des attaques armées de Palestinien·ne·s contre des militaires et des colons israéliens, elles ont en outre imposé des restrictions arbitraires de la liberté de circulation ainsi que des fermetures d’établissements pouvant s’apparenter à des sanctions collectives, principalement dans le nord de la Cisjordanie.

Le nombre de Palestinien·ne·s tué·e·s illégalement ou gravement blessé·e·s par les forces israéliennes lors d’attaques en Cisjordanie a augmenté. Les détentions administratives de Palestinien·ne·s ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 14 ans ; la pratique de la torture et d’autres formes de mauvais traitements s’est poursuivie.

LES TALIBANS TOUJOURS AU POUVOIR EN AFGHANISTAN

Le 15 août 2021, les talibans ont repris le pouvoir de force en Afghanistan. Depuis cette date, et tout au long de l’année 2022, les violations des droits humains et notamment des droits des femmes se sont enchainées. Au mois d’août, un rapport intitulé « Le régime taliban. Une année de violence, d’impunité et de promesses sans lendemain » présentait les graves atteintes aux droits humains commises au cours de l’année écoulée. Il révèle l’impunité généralisé pour des crimes tels que des actes de torture, des homicides motivés par la vengeance et des expulsions forcées de personnes s’opposant aux talibans, alors que ces derniers s’étaient pourtant engagés à respecter le droit des femmes, à protéger la liberté de la presse et à accorder une amnistie aux représentant·e·s du gouvernement.

SOULÈVEMENT POPULAIRE SANS PRÉCÉDENT EN IRAN

Depuis le mois de septembre, l’Iran a été secoué par un soulèvement populaire sans précédent contre le régime de la République islamique. Les forces de sécurité ont illégalement tiré des munitions réelles et des projectiles en métal pour réprimer les manifestations, tuant des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants et faisant des milliers de blessé·e·s. Plusieurs milliers de personnes ont été détenues arbitrairement ou poursuivies injustement pour l’unique raison qu’elles avaient exercé pacifiquement leurs droits humains.

La discrimination et les violences à l’égard des femmes, des personnes LGBTIQ et des membres de minorités ethniques ou religieuses se sont intensifiées. Les disparitions forcées, la torture et les autres formes de mauvais traitements, y compris la privation délibérée de soins médicaux, étaient courantes et systématiques. Les autorités judiciaires ont prononcé et infligé des châtiments cruels et inhumains, notamment des flagellations, des amputations et des aveuglements. Le recours à la peine de mort a augmenté et les exécutions en public ont repris. Tous les procès étaient inéquitables.

L’impunité concernant les crimes de droit international passés et présents était systémique, en particulier pour les crimes contre l’humanité relatifs aux massacres qui ont eu lieu dans les prisons en 1988. À la fin de l’année, les manifestations n’avaient toujours pas cessé.

COUPE DU MONDE DE FOOTBALL AU QATAR : LES TRAVAILLEURS·EUSES RESTENT LES GRAND·E·S PERDANT·E·S EN TERMES DE RESPECT DE LEURS DROITS FONDAMENTAUX

Du 20 novembre au 18 décembre 2022, le Qatar a accueilli la Coupe du monde de football, organisée par la Fédération internationale de football (FIFA). En novembre, le Parlement européen a appelé la FIFA, organe de gouvernance international du football, et le Qatar à indemniser les travailleuses et travailleurs migrant·e·s et à étendre le champ d’application du Fonds qatarien d’assistance et d’assurance des travailleuses et travailleurs afin qu’il couvre tous les décès et les autres atteintes aux droits humains en lien avec les préparatifs de la Coupe du monde.

En août, des centaines de travailleurs·euses ont manifesté à Doha, la capitale, contre leurs employeurs, qui leur devaient jusqu’à six mois de salaire. Après avoir fait l’objet d’arrestations en masse le même mois, des centaines d’entre elles·eux ont finalement reçu leurs arriérés, avant d’être expulsés vers leurs pays d’origine.

Quant aux autorités, elles n’enquêtaient toujours pas dûment sur les décès de travailleuses et travailleurs migrant·e·s
et elles n’obligeaient ni les employeurs·euses ni les pouvoirs publics à rendre des comptes pour ces morts. Cela empêchait d’établir si les décès étaient liés au travail et privait les familles de la possibilité d’être indemnisées par
l’employeur·euse ou par les autorités.

Des ouvriers du bâtiment sur le stade international de Khalifa à l'approche de la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar, le 30 décembre 2015 à Doha, Qatar

NOS ACTIONS DE MOBILISATION EN 2022

Notre équipe s’est dédiée à organiser des événements, actions de solidarité et participations à diverses manifestations comme :

15 FÉVRIER

Remise de 1300 lettres aux autorités et pétitions sous forme d’avions en papier à l’ambassade de Chine au Luxembourg. Refusant nos appels à recevoir en main propre les pétitions signées par pas moins de 1300 personnes au Grand-Duché en faveur de la prisonnière d’opinion Zhang Zhan, il nous a fallu trouver une autre manière de faire valoir nos revendications. Cette action aura valu à la section luxembourgeoise un coup de projecteur dans les médias locaux, une chance donc, pour mettre en lumière le sort des prisonniers·ères d’opinion en Chine, à l’heure où le monde célébrait les Jeux Olympiques qui se déroulaient dans le pays.

08 MARS

Lors de la Journée international des femmes, nous avons marché aux côtés de la JIF Luxembourg (le Collectif pour le droit des femmes au Grand-Duché) pour que la lutte pour l’égalité continue.

24 MARS

Rassemblement devant l’ambassade de Russie. Pour marquer le premier mois de l’invasion russe en Ukraine, nous avons appelé nos militant·e·s à se rassembler devant l’ambassade de Russie. Chacun·e était invité·e à amener des tournesols (vrais ou faits mains), symboles traditionnels de l’Ukraine devenus emblèmes de résistance. Cette action a rassemblé une centaine de personnes.

07 MAI

Nos militant·e·s se sont mobilisé·e·s en faveur de la pétition pour les « 3 de l’El Hiblu » lors du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté. L’événement a permis de présenter
au public l’histoire dramatique de trois adolescents africains arrêtés en 2019 à Malte pour avoir aidé d’autres demandeurs et demandeuses d’asile à échapper à la torture en Lybie.

28 JUIN

Le 24 juin 2022 s’inscrit comme une date funeste pour les droits humains après l’annulation par la Cour Suprême des États-Unis de l’arrêt Roe c. Wade qui garantissait le droit à l’avortement. Cette décision ouvre la voie à des lois anti-avortement qui obligeront de nombreuses personnes à poursuivre une grossesse contre leur gré, en violation flagrante des droits humains. C’est pourquoi nous avons rejoint la manifestation qui s’est tenue devant l’ambassade des États-Unis le mardi 28 juin, pour défendre le droit fondamental à l’avortement, et parce qu’aucune loi ne devrait menacer la santé de qui que ce soit.

09 JUILLET

Comme chaque année, nous avons participé à la Luxembourg Pride de Esch-sur-Alzette en marchant à travers la ville et en tenant un stand d’action. Notre focus était cette année fait sur la demande de justice en faveur des activistes LGBTIQ+ Ioulia et Alexandra, prises pour cible en Russie.

29 NOVEMBRE

Dans le cadre de la campagne Write for Rights 2022, nous avons eu l’honneur d’accueillir trois défenseur·e·s des droits humains. Tout d’abord Mariana Sepulveda et Kimberly Ayala, deux femmes pour qui nous nous mobilisions lors de cette campagne. Venues tout droit du Paraguay, elles nous ont expliqué leur combat quotidien pour faire reconnaître leur identité en tant que femmes transgenres dans leur pays.
Nous avons également eu le privilège d’entendre le récit de Germain Rukuki pour qui Amnesty International s’est mobilisée au cours de la campagne Write for Rights 2020. Ce défenseur des droits humains avait été condamné à 32 ans de prison pour simplement exercer son métier au Burundi et a été libéré au bout de quatre ans, grâce aux actions de nos activistes au Luxembourg et à travers le monde.

10 DÉCEMBRE

C’est une tradition : notre marche du 10 décembre, Journée des droits humains, aura battu un record en 2022 ! C’est en effet avec pas moins de 250 personnes que nous avons déambulé dans les rues de Luxembourg-Ville, bougies et flambeaux en main pour mettre en lumière les personnes dont les droits les plus fondamentaux sont gravement bafoués.

LES BONNES NOUVELLES DE L’ANNÉE 2022

La mobilisation de nos activistes et sympathisant·e·s luxembourgeois·e·s a contribué à faire tomber des dizaines de bonnes nouvelles à travers le monde, parmi lesquelles :

13 JANVIERLes trois étudiants camerounais condamnés à 10 ans de prison pour une blague sur Boko Haram ont été libérés après sept ans d’emprisonnement
24 JANVIERL’Iranienne Atena Daemi condamnée à sept ans de prison pour avoir défendu les droits humains a été libérée après cinq ans de prison
14 FÉVRIERLa Cour suprême d’Iran a annulé la condamnation à mort de Mohammad Reza Haddadi, qui avait été condamné à mort en 2004 pour un délit commis alors qu’il avait 15 ans.
23 MARSBernardo Caal Xol a été libéré après plus de quatre ans d’emprisonnement au Guatemala.
24 AVRILLe journaliste Mohamed Salah a été libéré après 29 mois de détention arbitraire en Égypte.
25 AVRILSteven Donzinger a été libéré après près de 1.000 jours de détention arbitraire.
25 AVRILLa Cour d’appel pénale du Texas a suspendu l’exécution de Melissa Lucio et renvoyé son dossier au tribunal de première instance pour un examen plus approfondi
24 MAIDennis Christensen, un témoin de Jehovah danois, a été libéré après 5 ans d’emprisonnement en Russie pour sa croyance.
30 NOVEMBREL’artiste russe Ioulia Tsvetkova est définitivement acquittée.

L’année 2022 a été marquée par une importante mobilisation de la part de nos activistes. Au total, notre section a collecté 15.780 actions comprenant des signatures de pétition, des lettres envoyées aux autorités et envois de cartes de solidarité.

11.055 de ces actions ont été menées dans le cadre de la campagne Write for Rights 2022.
Toutes ces actions de mobilisations n’auraient pu être menées sans les quelques 367 bénévoles mobilisé·e·s et 779 participant·e·s : un grand merci à eux·elles de nous aider à contribuer à un monde meilleur !

LE GROUPE UNIVERSITAIRE

En 2022, mis à part contribuer au bon déroulement de plusieurs évènements de la section, le groupe universitaire s’est mobilisé à deux reprises à Esch-sur-Alzette : le 13 avril pour un événement de solidarité en faveur de l’Ukraine, et le 4 juin afin de commémorer les événements de Tian’anmen. Leurs mobilisations au sein de l’université ont sensibilisé des dizaines d’étudiant·e·s et ont contribué à la collecte de signatures.

NOTRE TRAVAIL DE PLAIDOYER

L’APARTHEID CONTRE LA POPULATION PALESTINIENNE

En février, Amnesty International publiait une analyse de plus de 180 pages retraçant plusieurs années de recherche et démontrant la mise en place et le maintien d’un système d’apartheid par le gouvernement israélien. Nous avons échangé sur cette question tant avec le gouvernement que la Chambre des députés.

SURVEILLANCE DIGITALE

Le 23 avril 2022, l’Union européenne arrivait à un accord sur une législation sur les services numériques qui marque un « tournant décisif » pour la régulation d’Internet. Dans la continuité de son travail de dénonciation sur les logiciels espions (cas « Pegasus »), Amnesty International s’engage pour que le Luxembourg soutienne un Digital Service Act qui contribue à protéger les valeurs humaines fondamentales – la dignité, l’autonomie et la vie privée – à l’ère numérique.

L’INVASION DE L’UKRAINE PAR LA RUSSIE

Amnesty International a qualifié l’invasion russe en Ukraine lancée le 24 février 2022 d’illégale, et documenté les violations des droits humains et de droit international humanitaire commises sur le territoire ukrainien, mais également la répression de la liberté d’expression en Russie et la réduction de l’espace civique en général dans ce pays.

Nous avons sans relâche partage avec le ministère des Affaires étrangères nos analyses et recommandations, et avons plaidé pour qu’une résolution soit adopté face aux violations contre les opposants et défenseurs des droits humains en Russie. Sous le leadership du Luxembourg, un mandat d’expert pour surveiller la situation en Russie a été voté en octobre 2022.

LA SITUATION EN AFGHANISTAN

Depuis la reprise du pouvoir en Afghanistan par les talibans à la mi-2021, la situation des droits humains, en particulier pour les femmes, a continué de se dégrader, obligeant de nombreux·ses afghan·ne·s à quitter le pays. Deux rapports clés, sur la situation des femmes et sur les migrants afghan·ne·s, ont pu être discutés largement avec les autorités luxembourgeoises, avec l’appui de Marie Forestier, l’une des auteures de ces rapports.

DROITS DE LA COMMUNAUTÉ LGBTIQ+

En novembre 2022, dans le cadre de notre campagne Write for Rights, deux activistes LGBTIQ+ venues du Paraguay, Marina Sepulveda et Kimberly Ayala, ont pu rencontrer le Premier Ministre Xavier Bettel et la Ministre de la Famille
et de l’Intégration Corinne Cahen
. Les deux activistes ont souligné le besoin de l’appui de gouvernements comme celui du Luxembourg à la cause LGBTIQ+ au Paraguay.

SENSIBILISATION ET ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS

RECRUTEMENT DE NOTRE CHARGÉE SENIOR SENSIBILISATION ET ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS

En septembre 2022, Fernanda Perez Solla a rejoint Amnesty International Luxembourg en tant que Chargée sénior sensibilisation et éducation aux droits humains. Fernanda Perez Solla est docteure en droit et spécialisée en droits humains et apporte à Amnesty Luxembourg son expérience en matière d’éducation aux droits humains, particulièrement, après son travail à la section correspondante du Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Elle a pour mission de donner une vision stratégique et d’assurer le contrôle de la qualité et la cohérence du travail de sensibilisation et éducation aux droits humains d’Amnesty Luxembourg.

À la fin de l’année 2022, une spécialiste luxembourgeoise des droits humains, Charlotte Brouxel, a été recrutée pour compléter l’équipe à partir de janvier 2023. De plus, l’équipe compte sur le soutien de ses indispensables bénévoles

Je suis très contente de rejoindre Amnesty International Luxembourg. Le Luxembourg est un environnement exceptionnel pour travailler en matière de droits humains, avec ses particularités et opportunités. En matière de droits humains, il y a toujours beaucoup à faire, et voici la motivation et le défi.

Fernanda Perez Solla

CO-FINANCEMENT DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES

À la fin de l’année 2022, Amnesty International Luxembourg a appris que les activités de sensibilisation et d’éducation aux droits humains pour l’année 2023 seraient une nouvelle fois co-financées par le ministère des Affaires étrangères et européennes.

L’éduction est le seul secteur pour lequel Amnesty International accepte un soutien de la part des gouvernements.

Découvrez la stratégie de sensibilisation et éducation aux droits humains ci-dessous :

NOUVELLE STRUCTURE DU DÉPARTEMENT SENSIBILISATION ET ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS

Dans le cadre de cette nouvelle stratégie et pour la mettre en pratique, le département sensibilisation et éducation
aux droits humains a été restructuré. Une équipe de deux employées se trouve sur le terrain pour exécuter
l’ensemble des activités d’apprentissage, d’éducation, de formation et d’efforts d’information visant à inculquer
une culture universelle des droits humains. L’éducation aux droits humains englobe :

  • Le savoir et les connaissances : l’apprentissage des droits humains et des mécanismes en la matière et l’acquisition de compétences pour les appliquer de manière concrète dans la vie quotidienne
  • Les valeurs, attitudes et comportements : développement des valeurs et renforcement des attitudes et comportements favorables aux droits humains
  • L’action : activités de défense et de promotion des droits humains, telles que définies par la Déclaration des Nations unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’Homme

ORGANISATION DES ATELIERS WRITE FOR RIGHTS

À la fin de l’année 2022, la section a conduit de multiples ateliers à destination des élèves de l’école secondaire. Lors de ces ateliers, les dix personnes ou groupes de personnes de la campagne Write for Rights sont contextualisés. Les élèves sont alors invité∙es à s’engager pour elles·eux au travers de dessins de soutien, de rédaction de cartes postales, de lettres de dénonciation ou de soutien pour les survivant·e·s de ces violations ou pour des membres de leurs familles. En décembre 2022, Amnesty a sensibilisé 207 élèves au sein des institutions suivantes : Lycée technique de Lallange, Lycée Aline Mayrisch, Lycée technique d’Ettelbruck, et Lycée Michel Lucius. Les ateliers ont été dispensés en anglais, français et allemand.

COUPE DU MONDE DE FOOTBALL AU QATAR

Le 20 décembre 2022, nous avons conduit un échange avec la classe S4 Morale (dont la moyenne d’âge est d’environ 14 ans) de l’École européenne du Kirchberg. Le but de cet échange était de présenter la position d’Amnesty International sur les violations des droits humains dans le cadre du Coupe du monde qui représentait un intérêt considérable pour les élèves. Des sujets comme l’exploitation au travail et l’obligation d’octroyer des réparations et indemnisations aux travailleurs et travailleuses concerné∙e·s ont été discutés.

LES CHIFFRES CLÉS DE LA COMMUNICATION

176.382

personnes ont vu nos publications Facebook au cours de l’année 2022.

17.699

visiteurs ont été recensés sur notre site web amnesty.lu soit une augmentation de 7,18 % par rapport à 2021.

13.557

Le nombre d’abonné·e·s total recensé sur tous nos réseaux sociaux (à savoir : Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn et YouTube s’élève à 13.557 personnes !)

D’un point de vue général, les réseaux sociaux ont été dynamisé au cours de l’année 2022 notamment avec de nouveaux types de contenus sur LinkedIn montrant l’envers du décor et la vie de la section luxembourgeoise, ou encore sur YouTube avec la publication de vidéos explicatives concernant les différentes situations des personnes pour lesquelles nous nous mobilisions dans le cadre de la campagne Write for Rights. Ceci était aussi le résultat de la création d’un poste entièrement dédié au digital : Morgane Gury nous a rejoint en tant que Chargée de communication et marketing digital en septembre 2022.

Je suis très heureuse de pouvoir contribuer à
la diffusion auprès de notre audience en ligne de
contenus pouvant la sensibiliser à la situation
des droits humains à travers le monde.

Morgane Gury

LES MENTIONS D’AMNESTY INTERNATIONAL LUXEMBOURG ONT ÉTÉ FAITES :

ONLINE92 fois
À LA RADIO9 fois
DANS LES JOURNAUX26 fois
À LA TÉLÉVISION8 fois

En ce qui concerne les newsletters, 33 auront été envoyées au fil de l’année 2022. Ce nombre représente les emails envoyés par les départements communication, fundraising mais aussi mobilisation.
Notre base de données était composée de 7.723 destinataires, soit 19 % de plus que l’année précédente !

Enfin, concernant nos publications print, au moins 5.500 personnes ont reçu notre bulletin d’informations AIL News 4 fois dans l’année ainsi qu’une brochure dédiée au lancement de notre campagne mondiale « Protect the Protest », en septembre.
Notre dernier rapport d’activités, résumant l’année 2021 de notre section a quant à lui été édité en 5.834 exemplaires.

MEDIEPRÄIS 2022

L’édition 2022 s’est vue réinventée notamment avec la création de 3 catégories dans lesquelles les prix sont décernés :

• Article
• Audiovisuel
• Multimédia

En 2022, 32 travaux ont été soumis par 21 personnes.

EXPO PHOTOS : « JUSTE HUMAINS »

En collaboration avec Magnum Photos, nous revenons, grâce à cette exposition sur 60 ans de mobilisation pour les droits humains au travers d’une sélection de 20 images qui témoignent de la pluralité des combats portés par notre organisation.
Sont rassemblés au sein de cette exposition des portraits de personnalité de l’histoire récente et de l’actualité de Martin Luther King à Greta Thunberg, mais aussi des grands moments qui ont façonné l’histoire européenne et mondiale comme la chute du mur de Berlin, les rassemblements après les attaques de Charlie Hebdo ou encore les protestations de Hong Kong.

EXPOSITION « WRITE FOR RIGHTS » À LA GARE DE LUXEMBOURG

De décembre à janvier 2023, nous avons dédié une exposition photos aux 13 personnes pour lesquelles nous nous mobilisions dans le cadre de la campagne Write for Rights.

Cette expo était visible au sein de la passerelle qui relie les quartiers Gare et Bonnevoie. Les passant·e·s pouvaient y découvrir, sur 26 panneaux, les descriptions de chaque situation ainsi qu’une invitation à s’engager concrètement pour ces personnes. Au verso de ces bâches, visible depuis les quais, nous avions inscrit le hashtag #W4R22 dans le but de susciter l’intérêt des passagers.

NOS STAGIAIRES

Nous avons la chance de pouvoir renforcer notre équipe tout le long de l’année avec des stagiaires talentueux·euses. En 2022, nous avons eu le plaisir de travailler en communication avec :
• Julie Leblond
• Marieke Jansen
• Juliette Marseille
• Elodie Chazé (graphisme)
• Manon Dumaitre

ASPECTS FINANCIERS

En 2022, Amnesty International Luxembourg a enregistré des recettes à hauteur de 949 997 euros, une augmentation de 8%. 98% de ces recettes proviennent des dons réguliers et ponctuels ainsi que des cotisations de nos membres ! Nos sympathisant·e·s individuel·le·s à eux·elles seul·e·s ont contribué à une augmentation de 142 571 euros de nos fonds par rapport à 2021 : nous avons constaté un accroissement des dons et cotisations des particuliers de 18% à 922 510 par rapport à 2021. 1% de nos recettes résultent de notre traditionnelle campagne bougie ayant lieu chaque année autour du 10 décembre, Journée des droits humains.

Votre soutien nous a permis d’investir encore plus dans la défense des droits humains : plus de 37% par rapport à 2021, soit un total de 984 730 euros. Encore plus positif, nous avons augmenté de 51% nos charges pour les projets au cœur de notre mission : la mobilisation, communication, éducation et sensibilisation, plaidoyer.

9% étaient consacrés à l’activisme : ceci inclut les frais engendrés par nos participations à diverses manifestations incluant le matériel nécessaire à nos actions ainsi que l’organisation d’actions comme l’exposition Write for Rights située en Gare de Luxembourg dans le cadre de cette campagne phare de fin d’année.

18% de notre budget était alloué au fonctionnement de notre section. Cela inclut des investissements IT ou de tout autre matériel facilitant le travail quotidien de nos équipes. Le département concerné a été le seul à ne pas avoir une augmentation des charges en 2022, une conséquence de l’effort de la section de réduire les coûts par exemple à travers l’internalisation des services de comptabilité et helpdesk informatique.

8% étaient dédiés à notre travail de plaidoyer. Les campagnes et la communication représentent en cette année 2022 9% de notre budget : nous comptons ici nos actions de publicités, l’organisation d’événements, comme le Mediepräis ou encore l’achat de matériel pour la mise en œuvre de nos activités.

4% des charges reviennent au département d’éducation et sensibilisation aux droits humains, qui a été nouvellement créée en septembre 2022.

Du côté de la collecte de fonds, 34% de notre budget était dédié cette année au recrutement de nouveaux·elles donateurs·ices. Comme en 2021, une attention particulière doit être accordée encore et toujours au recrutement de donateurs·ices régulier·ère·s. Quant à la collecte de fonds classique, notamment la rétention des donateur·e·s existant·e·s elle représentait 18% de notre budget 2022.