Au Maroc, l’historien Maati Monjib a été détenu arbitrairement

Bonne nouvelle : L’historien et défenseur des droits humains a été placé en liberté provisoire en mars 2021. Nous continuons à demander l’abandon de toutes les charges contre Maati Majib. Merci pour votre soutien !

Maati Monjib, universitaire et fondateur du Centre Ibn Rochd D’Etudes Et De Communication, président de l’ONG Liberté maintenant et membre de l’Association Marocaine du Journalisme d’Investigation (AMJI) a été arrêté alors qu’il déjeunait dans un restaurant à Rabat, capitale du Maroc. Maati Monjib faisait l’objet d’une enquête depuis le 7 octobre 2020, suspecté de blanchiment de capitaux.

Cette enquête, qui fait suite à des années de harcèlement et de surveillance illégale, est la dernière tentative d’intimidation en date contre le militant Maati Monjib. Elle constitue une forme de représailles pour ses positions critiques à l’égard des autorités et ses activités de promotion du droit à la liberté d’expression au Maroc.

Ce n’est pas la premier fois que Maati Monjib est harcelé par les autorités de son pays. Maati Monjib et six autres militants ont fait l’objet d’une enquête en 2015 pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » par « propagande ». Pour cette affaire, dont le procès a été reporté à 21 reprises depuis 2015, Maati Monjib encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Durant la même année, Maati Monjib s’est vu interdire de se rendre en Espagne, où il devait faire une intervention lors d’une conférence sur les médias arabes en transition.

En octobre 2019, Amnesty International a révélé que Maati Monjib et Abdessadak El Bouchattaoui, un avocat spécialiste des droits humains, étaient soumis à une surveillance numérique illégale depuis au moins 2017 via le logiciel espion Pegasus, produit par l’entreprise israélienne NSO Group.

VOTRE PORTABLE EST UNE ARME DE LIBÉRATION MASSIVE!