Plus d’un mois s’est écoulé depuis l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie. Les vies et les droits fondamentaux de millions de personnes sont bouleversés. Amnesty International se mobilise pour les aider et dénonce déjà de nombreuses violations des droits humains. Voici un bref aperçu de la situation en Ukraine, du travail d’Amnesty, et de comment soutenir notre travail pour protéger la population en Ukraine.

Les civils sont pris pour cible des attaques

Cette vue générale montre les dommages causés aux étages supérieurs d'un bâtiment à Kiev le 26 février 2022, après qu'il ait été apparemment frappé par une roquette russe.

Depuis les débuts de la guerre le 24 février 2022, les populations civiles en Ukraine sont victimes d’attaques aveugles et indiscriminées. Notre laboratoire de preuves a déjà documenté et vérifié plusieurs attaques russes. Cela comprend les attaques aveugles contre des zones civiles, le recours à des armes interdites, ou les frappes sur des lieux protégés, comme des hôpitaux ou des écoles.

Pourtant, ce type d’attaques est prohibé par le droit international. Il s’agit de crimes de guerre qui sont passibles de sanctions devant la justice internationale. Nous exigeons l’arrêt de l’utilisation des armes non discriminantes et la protection totale de la population civile !

Droits des réfugié·e·s

À ce jour, plus de quatre millions de personnes ont quitté l’Ukraine selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). D’autres sont déplacées à l’intérieur du territoire ukrainien. Les personnes qui fuient l’Ukraine cherchent maintenant la sécurité dans des pays voisins, la Pologne en accueillant la majorité pour l’instant.

Amnesty International est très préoccupée par le fait que les scènes chaotiques dont nous avons été témoins aux frontières avec la Pologne exposent des personnes vulnérables à des pratiques prédatrices et criminelles, et notamment à l’exploitation, à la traite, aux violences liées au genre et aux attaques xénophobes dont se rendent responsables des personnes ou des bandes criminelles.

Toute personne fuyant le conflit a le droit de chercher la sécurité dans d’autres pays et a le droit à une protection sans discrimination.  

La société civile russe est muselée

Des policiers russes s'en prennent à un homme brandissant une pancarte "pas de guerre".

Les autorités russes s’en prennent à toutes les voix qui nuancent, remettent en cause ou critiquent le conflit en Ukraine. Au moins 60 procédures judiciaires ont été ouvertes contre des personnes ayant manifesté pacifiquement contre la guerre ou critiqué publiquement les autorités russes, selon Agora, un groupe russe de défense des droits humains. Des dizaines de journalistes ont dû abandonner leur travail et n’ont d’autre remède que de quitter le pays. La population russe n’a quasiment plus accès à une information objective et fiable.

Roskomnadzor – l’autorité russe de surveillance des médias – a ordonné à tous les médias de n’utiliser que des informations officielles provenant d’entités gouvernementales. Les termes «guerre», «invasion» et «attaque» sont interdits pour décrire les opérations militaires russes en Ukraine.

Amnesty International se mobilise pour toutes les personnes menacées par le conflit

Depuis 2014 et le début du conflit armé dans le Donbass, Amnesty International enquête sur les violations des droits humains dans l’Est de l’Ukraine. Dès le premier jour de l’invasion russe, ce 24 février, nous avons activé notre cellule de crise et commencé à documenter les attaques contre les civils. Nous sommes mobilisé·e·s auprès des gouvernement et des institutions internationales pour exiger la protection des vies et des droits fondamentaux de celles et ceux impacté·e·s par le conflit.

Nous avons besoin de votre soutien pour :

  • Financer notre Fonds d’Urgence permettant notamment de soutenir les défenseur·e·s des droits humains, les journalistes et nos collègues d’Amnesty, actuellement en grand danger en Ukraine et en Russie.
  • Documenter les violations des droits humains qui sont et seront commises, grâce par exemple à l’analyse satellite d’images des zones de conflit.
  • Faire pression sur l’Union Européenne pour que les droits des réfugié·e·s soient garantis.

AIDEZ-NOUS à PROTéGER LES CIVILS