Rencontre inédite avec quatre éminents défenseurs des droits humains du Burundi

La section luxembourgeoise d’Amnesty International a le plaisir de vous inviter à un rencontre avec quatre défenseurs des droits humains du Burundi.

Dans ce pays, la torture, les disparitions forcées et le harcèlement sont le lot quotidien de nombreux journalistes, avocats et autres défenseurs des droits humains.

Ce vendredi 17 mars, quatre défenseurs des droits humains viendront témoigner au Luxembourg et présenter la situation des droits humains au Burundi :

Me Vital NSHIMIRIMANA

Vital Nshimirimana a pris les rênes du Forum des Organisations de la Société Civile (FORSC) en 2013. Juriste de formation, il passe plusieurs années dans la fonction publique avant de rejoindre la société civile.

Vital fait partie des dirigeants de la société civile qui se sont opposés à la candidature du Président Pierre Nkurunziza pour un 3e mandat, un geste perçu par plusieurs comme une violation de l’Accord d’Arusha et de la Constitution burundaise. Ceci fait de lui et de ses collègues des cibles des autorités qui veulent faire taire toute voix qui s’élève contre ce mandat.

Mr Pierre Claver MBONIMPA

Considéré un prisonnier d’opinion par Amnesty International, il est le fondateur de l’organisation Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APROH). Pierre Claver Mbonimpa est un infatigable défenseur des droits humains au Burundi.

Traitant des questions sensibles de violation et abus des droits de l’homme par les autorités et Imbonerakure, Pierre Claver est constamment sous pression et harcèlement pour son courage et détermination dans sa quête de la vérité et de la justice. Il a dû passer 4 mois en prison (de mai – septembre 2014) pour avoir demandé des enquêtes indépendantes sur l’existence des camps d’entraînement des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Mr Pacifique NININAHAZWE
Dès son adolescence, Pacifique Nininahazwe s’engage dans les mouvements de jeunesse. Soucieux de dépasser les clivages politiques et ethniques de l’époque, il initie en 1996 avec ses collègues de lycée, dans la province de Makamba, l’Organisation pour la Réconciliation et la Conscience (ORECO), avec pour vision prise de conscience des jeunes du processus de réconciliation nationale.

Il refait la même expérience à l’Université du Burundi, où il crée avec 26 collègues le Forum pour la Conscience et le Développement – FOCODE.

Pacifique Nininahazwe occupe par la suite d’importants postes au sein des diverses organisations de la société civile au Burundi. En 2011, il est élu Directeur Exécutif du Forum des Organisations de la Société Civile – FORSC, qu’il dirige jusqu’en 2014. En 2011, il compte parmi les 5 lauréats du prestigieux Prix Martin Ennals pour son engagement dans la défense et la promotion des droits de l’homme au Burundi.

Me Lambert NIGARURA 

Lambert Nigarura, avocat et Président de la Coalition burundaise de la Cour pénale internationale, a été récemment suspendu pour une durée d’un an avec une impossibilité de siéger au conseil de l’ordre des avocats au cours des cinq prochaines années par les autorités burundaises dans le cadre de la campagne des représailles à l’encontre des défenseurs des droits humains.

Où? dans les locaux d’Amnesty International Luxembourg (23, rue des Etats Unis, quartier de la Gare)

Quand? Vendredi 17 mars, à 18h30

Info: Le rencontre se déroulera en français. Entrée gratuite et inscription obligatoire par email à l’adresse activisme@amnesty.lu