Il y a quatre ans, le 2 février 2011, Miriam López était enlevée par deux hommes cagoulés dans la ville mexicaine d’Ensenada, en Basse-Californie. Accusée à tort d’appartenir à un réseau de trafic de drogue, elle est torturée et violée afin de lui faire signer de faux aveux. Depuis, Miriam a été relâchée mais attend toujours que justice lui soit rendue.
L’histoire de Miriam
Le 2 février 2011, Miriam López, jeune femme de 30 ans et mère de quatre enfants, est enlevée par deux hommes cagoulés alors qu’elle rentrait chez elle, après avoir déposé ses enfants à l’école dans la ville mexicaine d’Ensenada, en Basse-Californie.
Placée en détention dans une base militaire, elle a subi des actes de torture, et notamment des viols, qui visaient à lui extorquer des "aveux".
Miriam est ensuite emmenée dans un centre de détention provisoire à Mexico où elle passera 80 jours en détention préventive (arraigo), Miriam est accusée de délits liés à un trafic de drogues et transférée à la prison d’Ensenada. C’est seulement là qu’elle peut revoir son mari et lui raconter ce qu’elle a subi. Miriam sera finalement relâchée le 2 septembre 2011 après un non-lieu prononcé par un juge fédéral pour défaut de preuves.
Aujourd’hui, Miriam continue de lutter avec courage pour assumer son histoire et sortir de la peur et de l’humiliation. Elle est une des très rares victimes de torture à avoir osé porter plainte et à aller jusqu’au bout pour ne pas renoncer à exiger justice.
"Je pense toujours que c’était un mauvais rêve, un cauchemar. Je suis toujours sur la défensive, attendant le moment où ils viendront me faire quelque chose parce que je n’aurais jamais cru vivre ce qui m’est arrivé".
Une mobilisation internationale en sa faveur
Miriam était un des cas retenus pour l’opération 10 Jours Pour Signer en 2013. Des milliers de personnes s’étaient alors mobilisées en sa faveur. En France, vous aviez été plus de 50.000 à signer la pétition interpellant les autorités mexicains pour réclamer que justice lui soit rendue. Ces signatures avaient été remises auprès de l’Ambassade du Mexique à Paris.
Des centaines de messages de solidarité ont été adressées à Miriam pour la soutenir dans son combat et lui donner du courage pour continuer à se battre jusqu’à ce qu’elle obtienne justice.
"Recevoir tant de messages de soutien m’apporte beaucoup de force. Je vous remercie tous d’avoir tant fait pour soutenir ma cause. Grâce à chaque signature, à cette campagne et à votre soutien, j’atteindrai ce but tant recherché : la justice !"
Samedi prochain, le 7 février, c’est l’anniversaire de Miriam :laissez-lui un message sur sa page Facebook.
Maintenir la pressions sur les autorités mexicaines
Après la libération de Miriam et suite à la demande de son avocat, la Commission nationale des droits de l’homme du Mexique a mené une enquête et conclu qu’elle avait bien été torturée. Cependant, suite au dépôt de plainte pour torture, l’enquête officielle a piétiné et abouti à un classement sans suite.
Bien que Miriam ait identifié certains des responsables et de leurs complices, aucun n’a été traduit en justice pour les actes de torture qu’elle a subis, notamment des violences sexuelles.
Malgré la mobilisation, la situation de Miriam n’a malheureusement pas évolué. Nous devons donc maintenir la pression vers les autorités mexicaines.
Lisez le rapport Hors de toute mesure. La torture et les mauvais traitements au Mexique