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Libération d’une défenseure saoudienne des droits humains

Le 27 juin, Nassima al Sada, défenseure saoudienne des droits humains et des droits des femmes, a été libérée sous condition à l’expiration de sa peine d’emprisonnement. Nassima al Sada reste sous le coup d’une interdiction de voyager de cinq ans, ce qui restreint son droit fondamental à la liberté de mouvement et d’expression. Amnesty International appelle les autorités saoudiennes à lever immédiatement cette interdiction de voyager.

Nassima al Sada est une défenseure saoudienne des droits des femmes et des droits humains qui a fait campagne pendant de nombreuses années en faveur des droits civils et politiques, des droits des femmes et des droits de la minorité chiite dans la province de l’Est, en Arabie saoudite. Elle a été libérée de prison le 27 juin, après avoir été maintenue en détention pendant près de trois ans et demi en raison de ses activités militantes pacifiques. Nassima al Sada est célèbre pour avoir défendu le droit des femmes saoudiennes à conduire et avoir appelé à l’abolition de la législation répressive relative à la tutelle masculine dans le royaume.

Nassima al Sada a été arbitrairement arrêtée et maintenue en détention sans inculpation ni jugement de juillet 2018 jusqu’à sa première comparution devant un tribunal, en juin 2019. Au bout d’un an, elle a été inculpée d’infractions non précisées au titre de la législation relative à la cybercriminalité. Elle a aussi été maintenue en détention à l’isolement de février 2019 jusqu’au début de l’année 2020. Au bout de plusieurs mois d’ajournements et de détention prolongée sans jugement, et grâce aux pressions internationales croissantes, les procès de militantes incarcérées ont repris, dont celui de Nassima al Sada. Le 25 novembre 2020, le jugement a été rendu. Il était fondé sur la législation relative à la cybercriminalité mais ne précisait pas la nature exacte des infractions que la militante était censée avoir commises. Nassima al Sada a fait appel de sa condamnation.

En mars 2021, la cour d’appel de Riyadh a confirmé le jugement, rendant définitive la condamnation de Nassima al Sada à une peine de cinq ans d’emprisonnement suivie d’une interdiction de voyager de cinq ans. La militante a purgé sa peine d’emprisonnement et, le 27 juin 2021, a été libérée sous condition et soumise à une interdiction de voyager de cinq ans. Amnesty International va continuer par d’autres moyens à appeler les autorités saoudiennes à annuler la déclaration de culpabilité de Nassima al Sada et à lever sans délai l’interdiction de voyager à son encontre, afin de faire respecter le droit de la militante à la liberté de mouvement et d’expression.

La famille de Nassima al Sada est reconnaissante à Amnesty International et à ses militantes et militants pour les efforts qu’ils ont déployés afin de mobiliser la communauté internationale et l’opinion publique pour obtenir sa libération.

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