Les forces de sécurité doivent de toute urgence prendre des mesures pour que le sang cesse de couler alors que les participants à un sit-in en faveur de Mohamed Morsi au Caire sont dispersés mercredi 14 août, a déclaré Amnesty International. L’organisation s’emploie à vérifier sur le terrain toutes les atteintes aux droits humains qui pourraient avoir été commises.
« Les autorités avaient promis de n’utiliser la force meurtrière qu’en dernier recours pour disperser les manifestants, il semble qu’elles n’aient pas tenu parole. Déjà par le passé, les forces de sécurité égyptiennes ont bien trop souvent fait usage d’une force excessive contre des manifestants, avec des conséquences catastrophiques », a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Les forces de sécurité ont pour devoir d’éviter de nouvelles pertes humaines. Ce doit être leur priorité immédiate. »
D’autre part, selon certaines informations, l’accès au principal hôpital à proximité du sit-in de la place Rabaa al Adawiya serait soumis à des restrictions.
« La première mesure, à prendre immédiatement, est de permettre à tous les manifestants blessés d’accéder sans entrave à des soins médicaux. Les autorités doivent aussi à veiller à ce que toute personne souhaitant quitter la manifestation puisse partir en toute sécurité », a ajouté Philip Luther.
Plus de 200 personnes ont été tuées au cours de heurts et d’autres violences politiques depuis que le président Mohamed Morsi a été renversé, à la suite de manifestations largement suivies en juin.