Manifestations pour la justice raciale suite à la mort de George Floyd lors d'un violent affrontement avec la police dans le Minnesota. Centre de Washington, DC, États-Unis, 3 juin 2020. © Amnesty International (Photo: Alli Jarrar)

Conseil de sécurité des Nations unies: La résolution adoptée représente une première lueur d’espoir pour la Syrie

Le vote unanime du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d’une résolution sur l’aide humanitaire et les atteintes aux droits fondamentaux en Syrie représente un grand pas en avant pour alléger les souffrances du peuple syrien, a déclaré Amnesty International.

«  La résolution adoptée samedi 22 février aurait dû l’être depuis longtemps, mais c’est une bouée de sauvetage pour plus de 250 000 personnes qui sont assiégées en Syrie et pour 9,3 millions de civils qui ont besoin d’une aide humanitaire, car elle leur offre une véritable raison de croire en la fin de leurs souffrances, a déclaré Jose Luis Diaz, responsable du bureau d’Amnesty International auprès des Nations unies à New York.

«  C’est la première résolution qui traite de la profonde crise humanitaire touchant le pays depuis que le soulèvement a commencé, il y a près de trois ans. Même si certaines parties de ce texte auraient pu, et auraient dû, être bien plus fermes, concernant en particulier les questions de reddition de comptes et de lutte contre l’impunité, son adoption est un grand pas en avant.  »

La résolution appelle toutes les parties à mettre fin à toutes les formes de violence et aux violations des droits humains, y compris à celles qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Elle réclame la levée des sièges des zones peuplées, ainsi qu’un accès humanitaire sans entrave pour les organismes humanitaires des Nations unies et leurs partenaires d’exécution, y compris à travers les lignes de conflit et à travers les frontières des pays voisins.

 » Même si la résolution demande à ce que les auteurs de violations des droits humains soient traduits en justice, elle ne mentionne pas la Cour pénale internationale (CPI). Nous déplorons aussi l’absence manifeste de toute demande d’enquête sur les atteintes aux droits fondamentaux à des organes comme la Commission d’enquête des Nations unies, a déclaré Jose Luis Diaz.

«  La propension du gouvernement syrien et des groupes d’opposition armés à se plier aux exigences formulées dans ce texte déterminera son efficacité. À moins qu’une amélioration concrète ne soit visible sur le terrain, la résolution ne permettra pas de faire évoluer la situation et le Conseil de sécurité devra en tirer les conséquences.  »