Burkina Faso. Décès tragiques de Leila Alaoui et de Mahamadi Ouédraogo

C’est avec une immense tristesse qu’Amnesty International a appris la mort tragique de la photographe Leila Alaoui et du chauffeur Mahamadi Ouédraogo, victimes de l’attentat perpétré par al Qaïda à Ouagadougou vendredi 15 janvier.

Leila a reçu deux balles, dans la jambe et le thorax, avant d’être rapidement conduite à l’hôpital. Après avoir été opérée, elle se trouvait tout d’abord dans un état stable. Les préparatifs pour son rapatriement sanitaire étaient en cours, mais elle a succombé à une crise cardiaque.

Leila était une photographe franco-marocaine talentueuse, qui était partie dans le cadre d’une  mission d’Amnesty International au Burkina Faso pour réaliser un reportage photo sur les droits des femmes.

Mahamadi Ouédraogo a été tué dans sa voiture. Père de quatre enfants, c’était un grand ami d’Amnesty International : il accompagnait depuis 2008 le personnel et les conseillers venus en mission dans le pays. Nos pensées vont à son épouse, à ses enfants et à sa famille. Il va nous manquer terriblement.

La priorité absolue d’Amnesty International est d’apporter le meilleur soutien possible aux familles de Mahamadi et de Leila. Des représentants d’Amnesty se trouvent à l’hôpital et assurent la liaison avec sa famille, les médecins et tous les organismes nécessaires.

Mahamadi et Leila étaient garés devant le café Cappucino, en face de l’hôtel Splendid, lorsque l’attentat a eu lieu.

Ouagadougou n’était pas considérée comme une destination à haut risque et Leila était soutenue par les collègues de notre bureau national au Burkina Faso durant sa mission et était accompagnée par Mahamadi, ressortissant du Burkina Faso.

Amnesty International condamne l’attaque violente contre les civils à Ouagadougou, qui a tué et blessé des dizaines de personnes de différentes nationalités et religions.