En réaction aux déclarations du procureur général Jeff Sessions au sujet de la volonté du président Donald Trump de revenir sur un décret du président Barack Obama limitant les équipements militaires pouvant être utilisés par les forces de l’ordre au niveau local, Justin Mazzola, chercheur à Amnesty International États-Unis, a publié la déclaration suivante :
« Le décret du 28 août est une grave erreur et pourrait favoriser la répétition des violations des droits humains auxquelles nous avons assisté par le passé. Les policiers doivent être équipés en vue de protéger la sécurité de la population et de désamorcer les conflits, mais cette mesure va au contraire les équiper pour un champ de bataille et faire monter les tensions.
« À Ferguson, Amnesty International a vu la force de police locale, armée jusqu’aux dents avec des équipements de type militaire, faire face à la foule de manifestants incluant des personnes âgées et de jeunes enfants. Nous ne pouvons permettre qu’une telle situation se reproduise. Le président Trump doit revenir sur ce décret immédiatement. »
Dans un rapport de 2015 intitulé On the Streets of America: Human Rights Abuses in Ferguson, traitant de la réponse de la police face aux manifestants à Ferguson, dans l’État du Missouri, Amnesty International a directement abordé la question des armes de type militaire aux mains des forces de l’ordre locales et de leur impact sur les manifestations pacifiques.