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Six mois d’invasion russe en Ukraine: les auteurs de crime doivent être poursuivis

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février est un crime d’agression au regard du droit international, qui s’est poursuivi par des violations massives des droits humains et l’exode de millions de personnes en Ukraine ou dans d’autres pays en Europe. Nous enquêtons depuis cette date sur les violations du droit international humanitaire et mettons en évidence des crimes de guerre commis par les forces russes. Six mois après le début du conflit nous réitérons notre appel à ce que tous les responsables de crimes de guerre rendent des comptes devant la justice.

Karkhiv, Boutcha, Marioupol, ou encore Izioum : nos équipes se sont rendues dans de nombreuses villes et régions du pays où elles ont pu documenter de graves violations du droit international, comme des bombardements aveugles impactant des zones d’habitation, l’utilisation d’armes interdites telles que des bombes à sous-munition, des attaques de couloirs humanitaires, la destruction d’infrastructures civiles. Elles ont également pu rassembler des preuves d’exécutions extrajudiciaires de civils et d’actes de tortures dans les zones qui ont été sous occupation russe.

Crimes de guerre dans la région de Kiev

Le 6 mai 2022, nous avons publié un rapport sur les crimes commis par l’armée russe dans la région de Kiev. Il témoigne de dizaines d’exécutions extrajudiciaires comme d’attaques aveugles et indiscriminées.

Afin de prouver des violations du droit international, nous enquêtons sur le terrain avec l’appui de notre laboratoire de recherche de preuves, afin de recueillir des témoignages et des documents de toutes natures (photos, vidéos, images satellites, fragments de munition, etc.).

Crime de guerre à Marioupol

Le 30 juin 2022, nous avons publié une enquête qui caractérise juridiquement l’attaque du théâtre de Marioupol. Après des mois de recherches, de travaux et d’analyses, nous démontrons que les forces armées russes ont probablement délibérément pris pour cible ce bâtiment en sachant que celui-ci abritait des centaines de civil·e·s. Nos conclusions montrent que cette frappe russe constitue clairement un crime de guerre. 

Les parties au conflit doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour épargner les populations civiles, organiser leur évacuation en toute sécurité des zones de conflit en leur permettant l’accès impartial à l’aide humanitaire.

L’assaut des forces russes contre les populations civiles et la destruction d’infrastructures civiles en Ukraine constituent des violations du droit international humanitaire. Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons qualifié plusieurs actes commis par les forces russes de crimes de guerre présumés.

La Russie doit immédiatement mettre fin à son agression.

Les preuves sont là, les faits sont implacables : nous demandons à ce que les auteurs de ces crimes de guerre, ainsi que leur hiérarchie, qu’il s’agisse de commandants militaires ou de dirigeants civils, soient clairement identifiés et poursuivis devant les mécanismes de justice compétents.

Vous retrouverez l’ensemble de nos enquêtes dans ce dossier.

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