En réaction à la décision d’un tribunal d’Arizona de déclarer le bénévole humanitaire Scott Warren non coupable des chefs d’accusations retenus contre lui mercredi 20 novembre, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, a déclaré :
« Le bon sens l’a emporté aujourd’hui lorsque le jury a innocenté Scott Warren pour une raison simple : l’aide humanitaire n’est jamais une infraction. Le gouvernement Trump a tort d’essayer de poursuivre des personnes qui tentent seulement de sauver des vies. En menaçant Scott Warren d’une peine de dix ans de prison, les autorités américaines ont cherché à criminaliser la compassion et à utiliser le désert meurtrier comme arme contre les personnes qui entreprennent le périlleux voyage vers les États-Unis en quête de sécurité. »
Complément d’information
C’était la deuxième fois que Scott Warren était jugé pour avoir « abrité » deux migrants, parce qu’il leur avait fourni une aide humanitaire dans la ville d’Ajo, en Arizona, où il habite. Son premier procès avait été déclaré nul le 2 juillet, huit des 12 jurés ayant souhaité le relaxer de toutes les charges mais n’étant pas parvenus à une décision unanime.
En juillet, Amnesty International a publié un rapport dénonçant l’utilisation abusive du système judiciaire pénal par le gouvernement de Donald Trump dans le but de menacer, d’intimider et de sanctionner ceux qui défendent les droits des migrants et des demandeurs d’asile à la frontière américano-mexicaine.
Pour en savoir plus : “Saving lives is not a crime”: Politically motivated legal harassment of migrant human rights defenders by the USA (Rapport, 2 juillet 2019)
États-Unis. Les autorités utilisent la justice pour harceler les défenseurs des droits des migrants (Nouvelle, 2 juillet 2019)