Venezuela. Le nombre d’homicides continuera à augmenter à moins que toutes les parties ne respectent les droits humains

Le nombre de victimes recensées au bout d’un mois de manifestations publiques de masse pour et contre le gouvernement vénézuélien, chiffre qui s’élève à au moins 25 personnes, continuera à augmenter si les différentes parties ne s’engagent pas à respecter les droits humains, a déclaré Amnesty International après que trois nouvelles personnes aient perdu la vie mercredi 12 mars.

Un policier, un étudiant et un troisième homme ont été tués le 12 mars lors de différents épisodes de violence à Valencia, la troisième ville du pays, à 170 km de Caracas.

« Dans un contexte politique aussi polarisé que celui-ci, les effusions de sang se poursuivront à moins que le gouvernement et ses partisans, ainsi que les différents groupes politiques d’opposition ne s’engagent à respecter pleinement les droits humains », a déclaré Guadalupe Marengo, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International.

« En particulier, les différents camps doivent vivement condamner tout acte de violence commis contre leurs adversaires politiques. Les autorités doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir ces attaques et garantir que l’ensemble des responsables présumés de ces actes soient traduits en justice. »

Le président Nicolás Maduro a indiqué à ses sympathisants qu’il annoncerait des « mesures d’exception » visant à mettre fin aux actions de protestation actuelles, à l’issue de la réunion de son cabinet de sécurité jeudi 13 mars.

« Nous exhortons le président Maduro à protéger l’état de droit et à veiller à ce que les éventuelles mesures d’exception qu’il adoptera respectent les droits fondamentaux de tous au Venezuela, sans discrimination », a déclaré Guadalupe Marengo.

« Cela nécessitera un effort concerté de la part de tous les camps, qui devront coopérer pour trouver une issue pacifique au dangereux climat de troubles civils que connaît actuellement le Venezuela. La seule solution juste et durable à la crise politique vénézuélienne passera par le plein respect des droits humains, en commençant par les droits à la vie et à l’intégrité physique. »