SOS Europe : Que se passe-t-il aux frontières de l’Union européenne ?

En 2011, au moins 1 500 personnes sont mortes en essayant de traverser la mer Méditerranée en direction de l’Europe. Sur le continent, le climat envers les migrants est de plus en plus hostile. Un bateau en détresse dérive au milieu de la mer. Ses occupants sont désespérés. Soudain, un hélicoptère apparaît, s’approche de plus en plus. Mais sans prévenir, il change de cap et s’envole au loin. Sur le bateau, les gens qui croyaient être sauvés, se retrouvent abandonnés, livrés à eux-mêmes. On estime qu’au moins 1 500 migrants sont morts en traversant la mer Méditerranée en 2011. Les pays européens ont laissé des barques de réfugiés dériver au large sans intervenir, parce qu’ils discutaient pour savoir qui devait s’en occuper. En Europe, les migrants font face à un climat de plus en plus hostile. Notre continent a renforcé ses frontières ces dernières années. Mais l’Europe n’accueille de loin pas le plus grand nombre de réfugiés dans le monde. 301 000 personnes ont demandé l’asile dans les Etats européens en 2011. Au Luxembourg, il y a eu 2 164 demandes d’asile en 2011. En comparaison, rien que le camp de Dadaab, au Kenya, abrite 460 000 réfugiés. Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), environ 42 millions de personnes dans le monde sont en exil. « Il n’est pas acceptable que des gens meurent en fuyant la guerre, la persécution ou la pauvreté dont ils sont victimes dans leurs pays », commente Stan Brabant, directeur d’Amnesty International Luxembourg. « L’Europe ne doit pas laisser les pays côtiers, comme l’Italie ou la Grèce, s’occuper seuls des migrants et des réfugiés. » L’Italie, par exemple, continue à coopérer avec la Libye sur le contrôle des migrations malgré des éléments de preuve indiquant que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile sont toujours soumis à de graves violations des droits humains en Libye. Amnesty International a connaissance de nombreux cas de personnes qui ont été interceptées en mer par des bateaux de patrouille italiens et ont été remises directement aux autorités libyennes. A leur retour en Libye, elles ont été détenues et ont fait l’objet de mauvais traitements. Chaque être humain a le droit de faire une demande d’asile dans un pays autre que le sien. Les pays européens doivent ensuite vérifier le plus vite possible si la personne peut recevoir l’asile, dans le cas où sa vie ou son intégrité corporelle sont en danger dans son pays. Les demandeurs d’asile ne doivent pas vivre des années dans l’incertitude. Et même les personnes qui ne reçoivent pas l’asile doivent être traités avec dignité jusqu’à ce qu’elles quittent l’Europe. Car migrer ne doit pas signifier perdre ses droits. Vous pouvez faire changer les choses ! Signez la pétition européenne d’Amnesty International demandant au Parlement européen de prendre les mesures adaptées pour garantir que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile ne subissent pas de violations des droits humains en conséquence de la politique de contrôle des frontières et des migrations de l’Union européenne.