Sommet de l’UE. Poursuite de la stratégie de l’échec face à la crise des réfugiés

 L’accord trouvé tôt ce matin par les dirigeants de l’Union européenne (UE) ne changera pas la donne, a déclaré Amnesty International le 24 septembre à l’issue du sommet des dirigeants européens sur la migration.

« Il fallait une approche audacieuse et ambitieuse. Or, ce qui en est ressorti, c’est le maintien d’une stratégie de l’échec, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe d’Amnesty International.

« Tout en saluant la proposition d’allouer 1 milliard d’euros aux pays qui accueillent des réfugiés, nous sommes déçus par le manque d’engagement. Les dirigeants de l’UE auraient dû trouver un accord sur la mise en place de voies d’accès sûres et légales vers l’Europe pour les réfugiés et sur la réforme du système d’asile européen, qui s’effrite.

« Or, les propositions mettent l’accent sur le maintien des réfugiés en dehors de l’UE, ignorant les réalités de la crise internationale des réfugiés et les obligations incombant aux États de fournir une protection à ceux qui ne la trouvent pas ailleurs.

« Les chiffres de la relocalisation agréés mardi 22 septembre ne vont pas soulager sensiblement la pression qui s’exerce sur les pays situés en première ligne et, si une aide plus concrète et immédiate ne leur est pas fournie, les scènes de chaos dont nous avons été témoins ces dernières semaines ne feront que se répéter, voire s’aggraver.

« Dans ce contexte, la volonté de faire respecter le système de Dublin tient plus du vœu pieux que de la décision politique éclairée. »