Russie. L’adoption du texte sur les « organisations indésirables » marque une journée noire pour la liberté d’expression

L’adoption, mardi 19 mai, du projet de loi draconien sur les « organisations indésirables » est une très mauvaise nouvelle pour la liberté d’expression et d’association en Russie, a déclaré Amnesty International.

Ce texte, adopté en troisième lecture mardi 19 mai par la Douma, permettra à l’État d’interdire les activités d’organisations non gouvernementales (ONG) étrangères ou internationales dont il estime qu’elles menacent la « sécurité de l’État », la « défense nationale » ou l’« ordre constitutionnel ». Seront également sanctionnés les militants ou groupes de la société civile russes qui entretiennent des liens avec ces organisations « indésirables ».

Le texte doit être approuvé par la chambre haute du Parlement russe avant d’être promulgué par le Président. Il ne s’agit en réalité que d’une simple formalité.

« Cette loi est la forme la plus récente prise par la répression sans précédent menée contre les ONG, qui, dans les faits, érige en infraction des activités légales et porte atteinte à la liberté d’expression et d’association », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Ces nouvelles restrictions sévères relèvent d’une vague de répression croissante qui étouffe la liberté de parole, ne laisse aucune place au débat et suffoque la libre expression en Russie.