Nouveau leadership à Amnesty International Luxembourg

Luxembourg, 30 mars 2012. Lors de son Assemblée générale à la salle Exit 07 à Luxembourg, les membres d’Amnesty International Luxembourg ont élu Sophie Farreyrol pour remplacer Frank Wies à la présidence d’Amnesty International Luxembourg. En outre, les membres de l’Assemblée générale ont eu l’occasion de rencontrer le nouveau directeur d’Amnesty International Luxembourg, Stan Brabant. Amnesty International compte plus de trois millions de membres dans le monde et se bat depuis plus de 50 ans pour la promotion et la défense des droits humains. A ce titre, les membres d’Amnesty International Luxembourg ont eu l’occasion de débattre avec Me Nicole Odia, à propos de la campagne « Justice maintenant » qu’Amnesty International soutient en RDC.

C’est Sophie Farreyrol, vice-présidente de l’association jusqu’à ce 26 mars, qui a été élue présidente d’Amnesty International Luxembourg. D’origine française et gestionnaire social de profession, Mme Farreyrol a intégré l’organisation il y a maintenant 6 ans, tout d’abord en dirigeant un groupe de travail axé sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) puis en devenant en 2007 la secrétaire générale du conseil d’administration. Comme elle l’a dit dans son allocution à l’Assemblée générale, Sophie Farreyrol a pris conscience il y a plusieurs années qu’elle pouvait – et surtout qu’elle devait – faire quelque chose pour toutes celles et ceux dont les droits les plus élémentaires sont bafoués. Face aux mutations toujours plus rapides et parfois imprévisibles du monde, l’organisation Amnesty International doit s’adapter sans cesse. C’est dans cette perspective que Sophie Farreyrol a décidé de s’engager un peu plus encore pour les droits humains et pour Amnesty International Luxembourg en décidant de se présenter à la présidence du Conseil d’administration. Après 7 années passées à la tête du Conseil d’administration de la section luxembourgeoise d’Amnesty International, le président, Frank Wies, a décidé de céder la place. Il n’abandonne pas pour autant l’organisation et son engagement en faveur des droits humains, bien au contraire ! Très engagé dans la défense des droits des migrants et réfugiés, qui est d’ailleurs au coeur de son métier d’avocat, Frank Wies a indiqué aux membres de l’association qu’il souhaitait s’engager plus avant sur ce thème qui lui est très cher en y consacrant plus de temps, chose qui ne lui était pas possible jusqu’à présent, la fonction de président nécessitant d’être sur tous les fronts. Par ailleurs, Frank Wies ne quitte pas Amnesty International puisqu’il a été élu à l’unanimité vice-président d’Amnesty International Luxembourg. Outre les élections aux postes vacants du conseil d’administration, l’Assemblée générale fut aussi l’occasion pour les membres de rencontrer le nouveau directeur d’Amnesty International Luxembourg, Stan Brabant, qui travaillait jusqu’il y a peu comme conseiller technique principal pour les Nations Unies au Laos. Avant cela, il a conduit pendant une dizaine d’années l’Unité politique d’Handicap International à Bruxelles et fondé l’initiative ‘Ban Advocates’ (un groupe de victimes d’armes à sous-munitions qui a joué un rôle-clé dans l’adoption de la Convention sur les armes à sous-munition signée en décembre 2008 à Oslo). Stan Brabant a également géré des opérations de déminage et de lutte contre les engins non-explosés au Cambodge et en Afghanistan. Stan Brabant rejoint Amnesty International Luxembourg pour assurer, en partenariat étroit avec la présidence, la pérennité de la section et faire en sorte que celle-ci évolue afin d’accroître encore son impact sur les droits humains. L’Assemblée générale d’Amnesty International Luxembourg s’est clôturée par la conférence/débat « 100 jours après l’investiture du « nouveau » président Joseph Kabila : quelle justice pour les victimes en RDC ? » avec Maître Nicole Odia, directrice du bureau de Kinshasa de « Action contre l’impunité pour les droits humains » (ACIDH). Maître Odia a dressé un bilan de la situation en RDC où de terribles atteintes aux droits humains ont été commises par les troupes gouvernementales ainsi que par des groupes armés et pour lesquelles l’impunité reste la règle. Maître Odia a rappelé que, bien que le pays jouisse désormais d’une paix relative, des combats ont encore lieu dans certaines régions de l’est et du nord-est. De plus, des violations des droits humains sont encore commises, entre autres des meurtes et des viols en masse qui à ce jour restent impunis. Elle a ensuite parlé de son travail et de la campagne lancée par une centaine d’ONG locales et soutenue par Amnesty International, intitulée « Justice maintenant », qui a pour but d’appeler le nouveau gouvernement de la RDC à faire de la réforme du système judiciaire une priorité afin que les responsables des graves violations des droits humains dans ce pays soient enfin traduits en justice et jugés pour leurs crimes. Lors de cette conférence, ouverte au public, le public a manifesté un vif intérêt au travers des nombreuses questions qu’il a adressées à Maître Odia. Tous les participants à l’Assemblée générale et à la conférence se sont ensuite retrouvés autour d’un verre lors du pot de l’amitié, permettant à chacun d’échanger et de créer des liens qui, nous n’en doutons pas, permettront de faire avancer un peu plus le combat pour les droits humains.