Amnesty International considère que son procès était contraire aux règles d’équité les plus élémentaires et a demandé à maintes reprises sa libération immédiate et sans condition.
Une fois libéré, Patrick Okoroafor a déclaré : « Lorsqu’Amnesty International a lancé son appel en faveur de ma libération de prison, et après avoir lu certaines des milliers de lettres, cartes et messages que m’avaient envoyés ses sympathisants, j’ai commencé à espérer être libre dans un avenir pas trop lointain. »
Patrick Okoroafor a régulièrement figuré dans la campagne mondiale d’envoi de lettres de solidarité organisée par Amnesty International et a reçu plus de 10 000 cartes et lettres.
Les autorités de l’État nigérian d’Imo ont commué la condamnation à mort de Patrick Okoroafor en peine de réclusion à perpétuité quelques mois après qu’elle a été prononcée. En octobre 2001, la haute cour a statué que sa condamnation à mort était illégale, nulle et non avenue et a commué sa peine en détention « à la discrétion du gouverneur » – détention illimitée. En 2009, un an après qu’Amnesty International a lancé sa campagne en faveur de la libération de Patrick Okoroafor, sa peine a été ramenée à 10 ans. L’année suivante, elle a été encore réduite, à deux ans. Il a finalement été remis en liberté le 30 avril 2012.
Lucy Freeman, chercheuse d’Amnesty International spécialiste du Nigeria, a déclaré : « C’est formidable que Patrick Okoroafor soit enfin libre. Il a été privé du droit à un procès équitable et victime d’une erreur judiciaire.
« Malheureusement, Patrick Okoroafor n’était qu’un prisonnier parmi tant d’autres au Nigeria qui n’ont pas bénéficié d’un procès équitable. Les violations des droits humains sont courantes dans la justice nigériane. Les arrestations et détentions arbitraires, la torture et les procès iniques sont caractéristiques de l’expérience de nombreux prisonniers. »