Luxembourg. Retour sur des semaines de mobilisation en faveur des droits humains : il n’est pas trop tard pour agir

2.331 actions ont déjà été prises jusqu’à ce jour au Luxembourg dans le cadre de la mobilisation mondiale d’Amnesty International « Écrire pour les droits » : des lettres aux autorités, des cartes de solidarité, des signatures pour les pétitions… Des sympathisants de l’organisation ont organisé 16 événements au Grand-Duché et environ 340 personnes ont participé aux huit événements du Festival des droits humains, organisé par Amnesty International Luxembourg. Mais les résidents du Luxembourg peuvent encore se mobiliser et signer les pétitions jusqu’à la fin d’année sur www.festival.amnesty.lu/pétitions.   Cinq défenseurs des droits humains ont y participé au festival, notamment Idil Eser, la directrice d’Amnesty International en Turquie, qui a été injustement emprisonnée pendant quatre mois et est encore en liberté conditionnelle depuis la fin d’octobre. Elle a rappelé à plusieurs reprises et avec force que son collègue Taner Kilic, le président d’Amnesty International en Turquie – tout comme des centaines de journalistes -, est encore emprisonné injustement. Pareillement, le ministre Jean Asselborn a ouvert son discours pendant une conférence-débat dans le cadre du festival avec un appel aux autorités judiciaires turques pour qu’elles le relâchent sans délai et pour qu’elles retirent les accusations contre Taner Kilic, Idil Eser et les neuf défenseurs des droits humains qui ont été arrêtés avec elle.   Sergei Nikitin, l’ancien directeur du bureau d’Amnesty International à Moscou, a témoigné des difficultés à œuvrer pour les droits humains en Russie et a constaté qu’à la différence d’autres défenseurs des droits humains russes, lui et ses collègues ont la chance d’être protégés par le nom d’Amnesty International. « Tous les activistes pour les droits humains en Russie sont en danger. Ils vivent dans des conditions très difficiles, dans un environnement inamical mais ils sont courageux. Nous allons les aider. Je suis un optimiste malgré tous les changements négatifs et malgré tout qui est arrivé à Amnesty International en Russie. J’ai confiance qu’il y a un futur pour des organisations et pour Amnesty en Russie et nous allons continuer notre travail. »   Sergei Nikitin et Idil Eser ont tous les deux souligné que pour maintenir la défense des droits humains dans des pays comme la Russie et la Turquie ils ont besoin de la solidarité internationale. Idil Eser a d’ailleurs profité de sa visite spontanée à la Soirée d’écriture de lettres du 10 décembre pour remercier les participants pour leur soutien : « Je suis le meilleur exemple que votre engagement fonctionne. Merci au nom des 10 d’Istanbul ! »   Medienpräis 2017   À la veille de la Journée International des droits de l’Homme, Amnesty International Luxembourg a remis le Medienpräis 2017 à Laurence Bervard pour son article « Flüchtlinge in Luxemburg: Was klappt, was nicht? » (en français : « Les réfugiés au Luxembourg : Qu’est-ce qui marche, qu’est-ce qui ne marche pas ? »). Avec ce prix, l’organisation souhaite reconnaître la contribution des médias luxembourgeois au débat public sur des sujets liés aux droits humains et encourager les professionnels à continuer à s’engager contre l’injustice.   Huit journalistes ont posé leurs candidatures en remettant dix travaux pour cette deuxième édition du « Amnesty Medienpräis ». Les deux autres finalistes étaient : Chrëscht Beneké pour l’article « Intersexualität. Das dritte Geschlecht » et Jessica Oé avec son texte « Das Ungleichgewicht ».   Le jury était composé de Fréderic Braun (journaliste gagnant de l’Amnesty Medienpräis 2016), Marianne Felici (activiste d’Amnesty International), Mike Koedinger (fondateur de Maison Moderne), Jean-Paul Lehners (professeur émérite, titulaire de la Chaire UNESCO en droits de l’homme), Enrica Pianaro (sociologue au Centre d’Information GAyet LEsbien–CIGALE) et François Ramaekers (activiste d’Amnesty International).