Luxembourg, 12 juin 2012. L’Afrique du Sud, la Chine, l’Egypte, les Etats-Unis, la France et l’Ukraine continuent à exporter des armes vers la République démocratique du Congo (RDC), et ce en dépit de violations graves des droits humains et du droit humani

Dans son nouveau rapport « If you resist, we’ll shoot you », Amnesty International montre comment les exportations d’armes à l’attention du gouvernement congolais alimentent d’innombrables cas de viols, meurtres, pillages et d’enlèvements à l’égard des populations civiles. Ces violations graves des droits humains commises tant par les forces gouvernementales que par les groupes armés sont causées par leur facilité à se procurer des armes et des munitions. Le rapport montre également comment des armes vendues au gouvernement congolais sont souvent revendues (ou données) par des officiers supérieurs de l’armée congolaise aux groupes armés qu’ils combattent. C’est pourquoi à trois semaines du début des négociations en vue d’un Traité sur le commerce des armes, Amnesty International appelle les Etats à adopter un traité fort et qui contraigne les Etats exportateurs d’armes à entreprendre un examen rigoureux et au cas pas cas de chaque transfert d’armes envisagé. « La situation en RDC montre combien il est indispensable que les Etats adoptent un traité sur le commerce des armes qui soit fort et contraignant » conclut Stan Brabant, directeur d’Amnesty International Luxembourg. Le public au Grand Duché peut également contribuer à l’adoption d’un traité fort en matière de droits humains en signant la pétition sur www.amnesty.lu, qui exhorte les Etats membres des Nations Unies à adopter un traité efficace, qui protège les vies et les droits des personnes. Les signatures collectées seront remises à l’ONU au début des négociations en juillet.