Manifestations pour la justice raciale suite à la mort de George Floyd lors d'un violent affrontement avec la police dans le Minnesota. Centre de Washington, DC, États-Unis, 3 juin 2020. © Amnesty International (Photo: Alli Jarrar)

Le report de la flagellation de Raif Badawi pour raisons médicales met en évidence la brutalité de son châtiment

Amnesty International a reçu des informations indiquant que la flagellation de Raif Badawi n’avait pas eu lieu vendredi 16 janvier, pour des raisons médicales.

Raif Badawi a été extrait de sa cellule vendredi matin et conduit à l’infirmerie de la prison pour un examen médical préalable à l’application de sa peine. Le médecin a conclu que les lésions n’avaient pas encore cicatrisé correctement et qu’il ne pourrait pas supporter une autre série de coups de fouet le jour même. Il a recommandé que la flagellation soit reportée à la semaine suivante. On ignore si les autorités respecteront pleinement cette demande.

« Non seulement ce report pour raisons médicales met en évidence la brutalité de ce châtiment, mais il souligne aussi son inhumanité. L’idée qu’il faille laisser guérir Raif Badawi pour qu’il puisse subir ce châtiment cruel à maintes reprises est macabre et scandaleuse. La flagellation ne doit être pratiquée en aucune circonstance », a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Elle est prohibée par le droit international, comme toutes les autres formes de châtiments corporels. La flagellation de Raif Badawi semble avoir été reportée pour le moment, mais il est impossible de savoir si les autorités saoudiennes suivront entièrement l’avis du médecin. Il risque toujours de la subir d’un moment à l’autre« .

Cette flagellation a suscité l’indignation internationale. Des sympathisants du monde entier, parmi lesquels des membres d’Amnesty International, se sont rassemblés pour protester contre la flagellation de Raif Badawi et demander qu’il soit libéré immédiatement et sans condition, étant donné qu’il s’agit d’un prisonnier d’opinion.