Aujourd’hui, encore une fois, la flagellation de Raif Badawi a été reportée. 1 million de personnes ont déjà signé notre pétition dans le monde, vous êtes déjà 1 000 au Luxembourg. Au regard de la situation critique de Raif et des droits de l’homme dans ce pays, il est plus qu’urgent de se mobiliser.
La femme de Raif nous écrit:
"Le début du mois de janvier est d’habitude une période de fête dans ma famille. C’est ce mois là que mon mari Raif célèbre son anniversaire. Cette année, au lieu de célébrations, le mois de janvier a été rempli de souffrances.
Le 9 janvier, quelques jours avant son anniversaire, mon mari a été flagellé en public et a reçu 50 coups de fouet devant une mosquée de Jeddah.
Raif purge une peine de 1 000 coups de fouet et de 10 ans de prison pour avoir ouvert un forum en ligne de débats publics sur des sujets tels que la religion et la politique et pour "insulte à l’islam". Il doit encore recevoir 950 coups de fouet de plus.
950 coups de fouet de plus, divisés en séries de 50, infligés à mon mari innocent chaque vendredi.
Je suis extrêmement reconnaissante pour toutes les actions menées jusqu’à présent pour aider mon mari. Cependant, il est primordial de continuer à élever nos voix en son nom jusqu’à sa libération inconditionnelle.
Agissez pour Raif Badawi, condamné et flagellé pour s’être exprimé en Arabie saoudite. SIGNEZ LA PETITION
Agissez pour Raif Badawi, condamné et flagellé pour s’être exprimé en Arabie saoudite. SIGNEZ LA PETITION
Bien que, pour le moment, je sois soulagée de savoir que Raif n’a pas été flagellé vendredi dernier, ni la semaine précédente, je suis également terrifiée quand je pense à l’état d’agitation dans lequel il doit être, à se demander s’il sera flagellé à la fin de la semaine. Vendredi dernier déjà, un troisième examen par un autre médecin l’avait jugé apte à être flagellé, lui faisant encourir un risque.
Vos lettres, emails et appels aux autorités font la différence. (…)
La terreur que je ressens lorsque je pense à la prochaine série de coups de fouet, et à mon mari en prison, est indescriptible. Bien que mes enfants et moi-même soyons réfugiés à des milliers de kilomètres de mon mari, je garde l’espoir qu’il sache que nous pensons à lui, même d’aussi loin.
Et j’espère qu’avec nos voix élevées collectivement pour sa défense, il le saura".
La liberté d’expression en Arabie Saoudite
Raif Badawi n’est pas un cas isolé en Arabie saoudite. La liberté d’expression a été réprimée de plus en plus sévèrement sous le règne du roi Abdallah. Tous les grands défenseurs des droits humains du pays ont soit été incarcérés, soit été contraints de se taire, soit fui à l’étranger.
Plusieurs centaines d’entre eux ont été jetés en prison pour des "crimes" tels que l’utilisation des réseaux sociaux afin de débattre de problèmes de droits humains, ou pour "crime de lèse-majesté".
Pour en savoir plus sur les cas les plus récents de répression contre d’autres militants pacifiques en Arabie saoudite, lire notre document intitulé Saudi Arabia: the authorities continue to punish activists for speaking up.
L’avocat de Raif Badawi condamné pour avoir défendu la liberté d’expression
Le dernier exemple en date est l’avocat de Raif Badawi, l’éminent défenseur des droits humains Waleed Abu al Khair. Il est avocat spécialiste des droits humains de renom et préside l’Observatoire des droits humains en Arabie saoudite, organisation indépendante de défense des libertés fondamentales créée en 2008. Il a défendu de nombreuses personnes victimes de violations des droits humains.
Le 12 janvier, Waleed Abu al Khair a vu sa condamnation confirmée en appel. Initialement condamné à 15 ans d’emprisonnement, il ne devait en purger que 10. Cependant, le juge a ordonné lundi qu’il purge l’intégralité de sa peine car il a refusé de présenter des excuses pour les faits qu’on lui reproche. Le tribunal pénal spécial l’avait reconnu coupable de divers chefs d’accusation, notamment "déloyauté envers le souverain", "atteinte au pouvoir judiciaire" et "création d’une organisation non autorisée".
Agissez pour Raif Badawi, condamné et flagellé pour s’être exprimé en Arabie saoudite. SIGNEZ LA PETITION