Les secours évacuent une étudiante blessée pendant l’attaque contre l'université de Garissa. CARL DE SOUZA / AFP

Kenya. L’attaque contre l’université met le doigt sur les défaillances en termes de sécurité

L’attaque perpétrée contre une université au Kenya le 2 avril par des hommes masqués et armés rappelle qu’il est urgent de protéger les étudiants, les employés de l’université et les citoyens à Garissa et dans d’autres régions du nord du pays, a déclaré Amnesty International jeudi 2 avril 2015. L’organisation demande aux autorités de mener dans les meilleurs délais une enquête impartiale et efficace en vue de traduire en justice les responsables présumés de cette attaque.

La faculté de Garissa, qui fait partie de l’université de Moi, est située dans le nord du Kenya, région qui est vulnérable face aux attaques d’al Shabab.

«Nous exhortons le gouvernement du Kenya à prendre des mesures décisives, conformes à la Constitution et à la loi, pour garantir la protection des personnes exposées aux violences à Garissa et dans d’autres secteurs du nord du Kenya, a déclaré Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International.

«Les citoyens et les fonctionnaires dans le nord ont exprimé à plusieurs reprises leurs craintes quant à d’éventuelles attaques d’al Shabab, mais le gouvernement kenyan n’a pas pris les mesures adéquates. Les institutions d’enseignement sont censées être des endroits sûrs pour les étudiants et leurs professeurs. Il importe que leur protection soit assurée

D’après la Croix-Rouge kenyane, l’attaque a fait 65 victimes, dont un nombre non précisé d’étudiants et de résidents. Cinq blessés ont été héliportés jusqu’à Nairobi pour y recevoir des soins. D’autres personnes sont portées disparues et auraient été enlevées.

Selon les médias kenyans et internationaux, le groupe armé al Shabab a revendiqué la responsabilité de cette attaque.

Amnesty International insiste sur le fait qu’il incombe au gouvernement kenyan de garantir les droits humains de tous ses citoyens, dans le respect de la Constitution et de la loi.

«Il incombe au gouvernement de garantir la sécurité de tous ses citoyens, notamment des habitants du nord du pays, et de faire tout ce qui est en son pouvoir dans le respect de la légalité pour prévenir de tels agissements. »

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