L’attentat meurtrier commis mercredi 7 janvier au matin par des hommes armés dans les bureaux parisiens du journal Charlie Hebdo est une atteinte effroyable à la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.
Cet attentat, perpétré par des tireurs masqués qui ont fui les lieux après une fusillade avec la police, aurait fait 13 morts et de nombreux blessés dans les locaux du journal.
"C’est une journée noire pour la liberté d’expression et pour une presse libre. Mais plus que tout, c’est une tragédie humaine insensée", a déclaré Stephan Oberreit, directeur d’Amnesty International France.
"Ce crime atroce visait à assassiner des journalistes, réprimer la liberté d’expression et répandre la peur. Il doit être fermement condamné, et les autorités françaises doivent s’assurer que les responsables soient traduits en justice lors d’un procès équitable. Les journalistes menacés doivent être protégés, ils doivent pouvoir continuer leur travail sans craindre pour leur vie".
Charlie Hebdo, journal satirique hebdomadaire basé à Paris, avait déjà soulevé la controverse en publiant des dessins jugés insultants envers l’Islam. Selon Amnesty International, la liberté d’expression englobe aussi la diffusion d’idées qui peuvent être considérées comme insultantes ou offensantes.
À la suite de cet attentat, le gouvernement français a convoqué une réunion de crise et a relevé le plan Vigipirate au plus haut niveau.
Amnesty International va continuer à surveiller l’évolution de la situation et la réaction du gouvernement.