Dimitri Boulatov ©http://www.voltairenet.org/

Dimitri Boulatov a reçu l’autorisation de se faire soigner à l’étranger

Dimitri Boulatov – militant du mouvement ukrainien Euromaïdan, enlevé, battu et crucifié fin janvier dernier – a reçu l’autorisation de quitter le pays afin d’obtenir des soins médicaux pour les graves blessures qui lui ont été infligées par des inconnus.

Les autorités ukrainiennes ont inculpé Dimitri Boulatov d’"organisation de troubles de grande ampleur". Le 1er février 2014, un juge du tribunal de Chevtchenkovski a autorisé cet homme à partir à l’étranger pour se faire soigner. Un porte-parole du bureau du procureur général a déclaré à BBC Ukraine : "À la demande du bureau du procureur général, le tribunal de Chevtchenkovski a permis à Dimitri Boulatov de se rendre à l’étranger. Il n’y avait aucune raison de ne pas aller dans ce sens, au vu de la demande de cet homme, de sa famille, de délégués parlementaires et d’organisations étrangères."

Dans la soirée du 2 février, un message a été publié sur le compte Facebook de Piotr Porochenko – homme d’affaires ukrainien influent et membre indépendant du parlement – indiquant que Dimitri Boulatov et lui étaient en route pour la Lituanie.

Il est clair que les appels de la scène internationale, y compris les efforts fournis par le Réseau Actions urgentes, ont joué un rôle important dans cette affaire.

Dimitri Boulatov, un des principaux organisateurs et participants des manifestations Euromaïdan en Ukraine, avait disparu le 22 janvier dernier. On ignore l’identité de ses ravisseurs et bourreaux. Cet homme a été jeté d’une voiture dans une forêt à la périphérie de Kiev tard dans la soirée du 30 janvier 2014, alors qu’il faisait très froid. Il a réussi à marcher jusqu’à un village voisin, où il a pu trouver un abri et appeler des amis. Couvert de sang, de coupures et d’ecchymoses, ses vêtements tachés, il a évoqué son calvaire : "J’ai été crucifié. Ils m’ont percé les mains. Ils m’ont coupé l’oreille. Ils m’ont lacéré le visage. Il n’y a pas une partie de mon corps qui soit intacte. Vous pouvez le constater par vous-même. Mais, Dieu merci, je suis vivant."