Les autorités chinoises doivent abandonner les charges fallacieuses qui pèsent sur Pu Zhiqiang, un avocat et défenseur des droits humains bien connu, et le remettre immédiatement en liberté, a déclaré Amnesty International. Pu Zhiqiang a été mis formellement en état d’arrestation le 13 juin et inculpé d’avoir « cherché à provoquer des conflits » et d’avoir « obtenu des informations personnelles par des voies illégales ». Il avait été placé en détention le 6 mai après avoir participé à un séminaire, à Pékin, appelant à l’ouverture d’une enquête sur les événements de Tiananmen en 1989. « Les accusations formulées contre Pu Zhiqiang sont fabriquées de toutes pièces. Les autorités chinoises doivent faire cesser la chasse aux sorcières qui vise les défenseurs des droits des autres, et relâcher immédiatement Pu Zhiqiang », a dit William Nee, chercheur d’Amnesty International sur la Chine. « La première interpellation de Pu Zhiqiang a été un signe très alarmant. Au cours du dernier mois, on a assisté à une vaste campagne de répression. Les autorités sont allées plus loin que les années précédentes, élargissant l’éventail des personnes visées et recourant à des mesures encore plus sévères. »