Par le biais d’une campagne visuelle choc imitant un crash boursier et représentant une exécution, Amnesty International Luxembourg attire l’attention sur la peine de mort et lance un appel au don.
Chaque jour, des États exécutent des personnes pour les punir de crimes divers. Il s’agit parfois d’actes qui ne devraient même pas être érigés en infractions. Rokhshana, une jeune femme accusée d’adultère, a été lapidée à mort en 2015. Son crime ? Avoir refusé un mariage forcé et être partie avec celui qu’elle aimait.
La lapidation est une pratique horrible, spécifiquement conçue pour accroître la souffrance des victimes. Dans les pays où la lapidation est encore pratiquée, les femmes sont davantage exposées à ce châtiment que les hommes. L’une des raisons est qu’elles ne bénéficient pas d’un traitement équitable devant la loi et devant les tribunaux, en violation flagrante des normes internationales d’équité des procès. Elles sont particulièrement vulnérables aux procès inéquitables, étant plus souvent que les hommes illettrées et donc susceptibles de signer des aveux pour des actes qu’elles n’ont pas commis. La discrimination contre les femmes dans d’autres aspects de leur vie les rend aussi plus susceptibles d’être reconnues coupables d’adultère.
La peine de mort est cruelle, inhumaine et dégradante. Amnesty International y est opposée en toutes circonstances, indépendamment des questions relatives à la culpabilité ou à l’innocence et quels que soient l’accusé-e, le crime commis et la méthode d’exécution.
Aujourd’hui, Amnesty International Luxembourg, avec l’agence de communication belge AIR, appelle le public à l’action en lançant un premier visuel thématisant la lapidation.
« Le Luxembourg est une grande place financière que l’on ne présente plus. Nous espérons attirer l’attention du public avec des graphiques qui à première vue peuvent sembler familiers. Jusqu’à ce que le franc tombe et que l’on se rende compte qu’il s’agit d’une exécution. Avec un don, Amnesty agit pour faire annuler des condamnations, et pour que la peine de mort et les violences soient exclues des systèmes judiciaires » déclare Marine Perrotey, d’Amnesty International Luxembourg.
Rappelons qu’Amnesty International est un mouvement indépendant, qui n’accepte aucun financement gouvernemental. Son travail est mené uniquement grâce aux dons de particuliers, qui permettent de mettre un terme aux injustices.
Cette campagne est soutenue par plusieurs partenaires médiatiques au Luxembourg: PaperJam et Delano (de Maison Moderne) et le Tageblatt, le Quotidien et le Jeudi (du Groupe EditPress).