En réaction à la décision de la cour d’appel de Phnom Penh, le 8 août 2017, de confirmer la peine de deux ans et demi d’emprisonnement prononcée à l’encontre de la défenseure cambodgienne des droits humains Tep Vanny, le directeur adjoint des campagnes pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International, Josef Benedict, a déclaré :
« C’est un jour sombre pour Tep Vanny et sa famille, mais aussi pour les droits humains au Cambodge. Tep Vanny est une militante courageuse, incarcérée uniquement pour avoir défendu sans violence les droits de sa communauté. Elle n’aurait jamais dû être inculpée. Elle doit être libérée immédiatement et sans condition.
« Cette décision remet une nouvelle fois en cause l’indépendance de la justice au Cambodge et semble confirmer que les tribunaux sont une simple extension du gouvernement et s’appuient sur des accusations forgées de toutes pièces pour harceler et emprisonner les voix critiques.
« Ce jugement intervient alors que les autorités cambodgiennes intensifient leur répression contre leurs détracteurs à l’approche des élections générales de 2018. Au lieu de chercher à museler le débat, le gouvernement doit veiller à ce que le droit de chaque citoyen de manifester pacifiquement et d’exprimer son opinion soit respecté. »