Amnesty International : «Pas d’armes pour les atrocités ! »

Exactement deux mois avant le début des négociations historiques en vue d’un traité sur le commerce international des armes classiques, Amnesty International Luxembourg appelle le gouvernement luxembourgeois et ses partenaires européens à défendre un traité fort en matière de droits humains.

Alors que la guerre fait rage en Syrie et entre le Soudan et le Soudan du Sud, Amnesty International Luxembourg s’inquiète des transferts d’armes persistants entre la Russie, la Chine et ces zones de guerre. En outre, Amnesty International Luxembourg appelle les institutions financières basées à Luxembourg à accroître leur vigilance vis-à-vis des investissements destinés à la production d’armes et invite la population luxembourgeoise à signer sa pétition.

Chaque année, plus de 740.000 personnes meurent dans le monde suite à l’utilisation d’une arme, soit plus d’une personne chaque minute. Chaque année, les producteurs d’armes produisent l’équivalent de deux munitions par habitant de la planète ainsi que 8 millions d’armes à feu, alors que 875 millions de ces mêmes armes sont déjà en circulation. Selon les informations d’Amnesty International, 6 pays (Etats-Unis, Russie, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, France) totalisent à eux seuls 74% des exportations d’armes dans le monde.

D’après des rapports récents de l’organisation, la Chine et la Russie sont responsables d’exportations d’armes à destination de gouvernements qui violent les droits humains de manière flagrante (Syrie et Soudan). D’autres pays, partenaires proches du Luxembourg (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, États-Unis, France, Italie, République tchèque, Royaume-Uni et Russie), figurent parmi les principaux fournisseurs d’armes aux régimes ayant réprimé le « printemps arabe ».

Initié en 1997 par plusieurs lauréats du Prix Nobel de la Paix dont Amnesty International, le traité sur le commerce des armes sera peut-être adopté en juillet prochain, lorsque les Etats membres de l’Assemblée générale des Nations unies se réuniront à New York pour finaliser le traité.

Un traité fort en matière de droits humains pourrait sauver des milliers de vies. Afin qu’il protège efficacement les droits et les vies des personnes, Amnesty International demande donc qu’une Règle d’or soit au coeur de tout accord. Cette règle exigerait que l’ensemble des États mènent des évaluations au cas par cas du risque posé par tout transfert d’armes international envisagé, afin de le bloquer s’il existe un risque important que ces armes soient utilisées pour commettre des violations des droits humains.

Mais tout ceci est loin d’être gagné, un petit groupe d’Etats parmi lesquels l’Algérie, la Chine, Cuba, l’Egypte, l’Inde, le Pakistan, Singapour, la Syrie, la Russie, la Thaïlande et le Zimbabwe s’opposant aux démarches visant à inclure des garanties rigoureuses relatives aux droits humains dans ce traité.

C’est pourquoi Amnesty International Luxembourg appelle le gouvernement luxembourgeois à promouvoir un traité fort : « Il est essentiel que le traité empêche les exportations d’armes vers des pays où des violations des droits humains sont commises, » dit Sophie Farreyrol, présidente d’Amnesty International Luxembourg. « A quoi bon un traité si les populations civiles continuent à souffrir suite au commerce sauvage des armes ? » a ajouté Stan Brabant, directeur de l’organisation.

Le 23 mai à 18h, Amnesty International Luxembourg et Lisel (Lieu d’initiatives et de services des étudiants au Luxembourg) présenteront le documentaire « Armes, trafic et raison d’Etat » suivi d’un débat sur le commerce international des armes. La projection-débat aura lieu au campus Limpertsberg de l’Université de Luxembourg.

AMNESTY INTERNATIONAL : „KEINE WAFFEN FÜR GRÄUELTATEN !“

Luxembourg, 2. Mai 2012

Genau zwei Monate vor Beginn der geschichtsträchtigen Verhandlungen über einen Vertrag über den internationalen Handel mit herkömmlichen Waffen appelliert Amnesty International Luxemburg an die luxemburgische Regierung und ihre europäischen Partner, sich für einen Vertrag mit Durchschlagskraft auf dem Gebiet der Menschenrechte einzusetzen. Während in Syrien sowie zwischen Sudan und Südsudan der Krieg wütet, macht sich Amnesty International Luxemburg Sorgen über die fortdauernden Waffentransfers zwischen Russland, China und diesen Kriegsgebieten. Außerdem appelliert Amnesty International Luxemburg an die in Luxemburg niedergelassenen Finanzinstitute, erhöhte Wachsamkeit gegenüber auf Waffenproduktion ausgerichteten Investitionen aufzubringen, und fordert die Luxemburger auf, seine Petition zu unterschreiben.

Jedes Jahr sterben auf der Welt durch Waffengebrauch 740.000 Menschen, d. h. mehr als einer pro Minute. Jedes Jahr stellen die Waffenproduzenten zwei Munitionsstücke pro Erdbewohner sowie 8 Millionen Feuerwaffen her, obwohl sich schon 875 Millionen ebensolcher Waffen im Umlauf befinden. Nach den Amnesty International vorliegenden Informationen entfallen auf 6 Länder (USA, Russland, Deutschland, Vereinigtes Königreich, China, Frankreich) allein insgesamt 74% der Waffenexporte auf der ganzen Welt. Laut neuesten Berichten der Organisation sind China und Russland für Waffenausfuhren an Regierungen verantwortlich, die die Menschenrechte aufs gröbste verletzen (Syrien und Sudan). Andere Länder, die enge Partner Luxemburgs sind (Deutschland, Österreich, Belgien, Bulgarien, USA, Frankreich, Italien, Tschechische Republik, Vereinigtes Königreich und Russland), gehören zu den bedeutendsten Waffenlieferanten an Regime, die den „arabischen Frühling“ unterdrückt haben.

Der 1997 von mehreren Trägern des Friedensnobelpreises, darunter Amnesty International, initiierte Vertrag, wird vielleicht im Juli dieses Jahres geschlossen, wenn die in der Generalversammlung der Vereinten Nationen vertretenen Staaten in New York zusammenkommen, um ihn in endgültige Form zu bringen.

Ein Vertrag mit Durchschlagskraft auf dem Gebiet der Menschenrechte könnte Tausende von Menschenleben retten. Damit der Vertrag wirksam die Rechte und das Leben der Menschen schützt, fordert Amnesty International deshalb, dass eine „goldene Regel“ im Zentrum des Abkommens stehen soll. Diese Regel sollte vorschreiben, dass alle Staaten in jedem Einzelfall prüfen, welche Gefahr von dem jeweiligen internationalen Waffentransfer ausgeht, um diesen dann zu blockieren, wenn ein beträchtliches Risiko besteht, dass die betreffenden Waffen zur Begehung von Menschenrechtsverstößen verwendet werden.

All das ist indessen noch keineswegs erreicht, da eine kleine Gruppe von Staaten, darunter Algerien, China, Kuba, Ägypten, Indien, Pakistan, Singapur, Syrien, Russland, Thailand und Simbabwe, sich gegen Bestrebungen wehrt, strenge Garantien zum Schutz der Menschenrechte in den Vertrag aufzunehmen.

Aus diesem Grund ruft Amnesty International Luxemburg die luxemburgische Regierung dazu auf, auf einen starken Vertrag hinzuarbeiten. „Es ist unerlässlich, dass der Vertrag Waffenexporte in Länder verhindert, in denen die Menschenrechte verletzt werden“, erklärt Sophie Farreyrol, die Präsidentin von Amnesty International Luxemburg. „Wozu soll ein Vertrag gut sein, wenn die Zivilbevölkerung weiter unter unkontrolliertem Waffenhandel leidet ?“ fügt Stan Brabant, der Direktor der Organisation, hinzu.

Am 23. Mai, 18 Uhr, werden Amnesty International Luxemburg und Lisel (Lieu d’initiatives et de services des étudiants au Luxembourg) den Dokumentarfilm „Armes, trafic et raison d’Etat“ (Waffenhandel – Ein Bombengeschäft) vorführen, an den sich eine Diskussion über den internationalen Waffenhandel anschließt. Die Vorführung mit Diskussion findet im Campus Limpertsberg der Universität Luxemburg statt.