Geraldine Chacón, une des défenseures des droits humains du Marathon des lettres

AMNESTY INTERNATIONAL LANCE LE MARATHON DES LETTRES AU LUXEMBOURG

Dans le cadre de son Marathon des lettres annuel, Amnesty International met en lumière des femmes courageuses qui défendent les droits humains. Sous le titre « Écrire pour les droits », la section luxembourgeoise invite la population du Grand-duché à exprimer son soutien à neuf défenseures des droits humains emblématiques en écrivant des lettres aux autorités, des messages de soutien ou en signant des pétitions.

« Chacun d’entre nous peut devenir défenseur des droits humains sur une petite échelle : même si l’écriture d’une lettre peut sembler une action minuscule, notre pouvoir se trouve dans l’action des milliers de personnes du monde entier qui envoient des millions de lettres et de signatures aux gouvernements qui ne respectent pas les droits fondamentaux de leurs citoyens », a déclaré Stan Brabant, directeur d’Amnesty International Luxembourg.

« Partout dans le monde, les femmes sont en première ligne pour lutter contre la discrimination, l’expulsion et l’oppression. Pourtant, leur position importante dans leurs communautés contraste avec les énormes défis qu’elles ont surmontés. Beaucoup d’entre elles vivent dans des sociétés où les femmes sont censées se taire et encaisser.

« Mais les femmes pour lesquelles nous mobilisons dans le cadre d’Écrire pour les droits ont choisi une autre voie. Ces neuf défenseures des droits humains bravent les attentes en défiant les mauvaises lois, les pratiques corrompues, les activités de police violentes et bien plus encore. Elles sont les leaders dont nous avons besoin dans ce monde qui progresse vers toujours plus d’extrémisme. »

Une de ces femmes courageuses est Pavitri Manjhi qui a été confrontée à de graves menaces et à des intimidations pour avoir tenu tête à de grandes entreprises en Inde. Elle fait partie d’une communauté autochtones adivasi qui risque d’être chassée de ses terres ancestrales pour laisser la place à deux centrales électriques. Les membres de sa communauté pourraient perdre leurs fermes et leurs moyens de subsistance.

Les pétitions pour Pavitri Manjhi  et les autres huit défenseures des droits humains peuvent être signées sur le site Web www.festival.amnesty.lu.

Une grande partie des signatures et lettres sont récoltées chaque année grâce aux événements organisés par des bénévoles. Sur www.festival.amnesty.lu se trouvent également toutes les informations et le matériel nécessaires pour planifier un stand ou un événement d’écriture de lettres. Aucune connaissance préalable ni l’adhésion à Amnesty International ne sont nécessaires pour l’organisation d’une action dans le cadre d’Écrire pour les droits.

Les huit autres femmes pour lesquelles Amnesty International Luxembourg se mobilise sont présentées ci-dessous :

  • Gulzar Dushenova a perdu sa mobilité après un accident et revendique l’égalité d’accès aux services de santé, à l’emploi et aux infrastructures pour les femmes handicapées au Kirghizstan.
  • Marielle Franco, conseillère municipale de Rio de Janeiro, a été tuée de quatre balles dans la tête pour avoir défendu les droits humains au Brésil.
  • Atena Daemi purge une peine de sept ans de prison en Iran pour sa défense des droits humains, et notamment pour sa lutte contre la peine de mort.
  • Nawal Benaissa a été victime de harcèlement pour avoir défendu les droits humains et les droits des minorités au Maroc.
  • Nonhle Mbuthuma risque d’être attaquée et harcelée en raison de ses actions pour défendre l’environnement et ses terres ancestrales contre l’activité minière en Afrique du Sud.
  • Vitalina Koval a subi des brûlures chimiques aux yeux pour sa défense des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées et queer (LGBTIQ) en Ukraine.
  • Geraldine Chacón a été accusée d’incitation à la haine et a passé quatre mois en prison pour son travail d’éducation aux droits humains au Venezuela.
  • Awad a demandé une protection internationale aux États-Unis mais elle est bloquée au Caire. Elle est menacée d’être renvoyée au Soudan où elle craint pour sa vie.