08.03.2012 : Soirée d’action pour les droits des femmes au Moyen Orient à la section d’AI-Luxembourg

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, AI-Luxembourg vous invite à participer à une action de mobilisation pour défendre les droits des femmes au Moyen Orient le jeudi 8 mars à 19h à la section d’Amnesty International Luxembourg. Lors de cette soirée, on vous proposera trois actions très concrètes dont les détails se trouvent ci-dessous. Si vous êtes intéressé(e) à y participer, nous vous prions de nous envoyer un mail à l’adresse a.argirova@amnesty.lu afin de réserver votre place. Le nombre de places disponibles est limité à 20. Si vous ne pouvez pas assister à cette action mais vous voulez vous mobiliser pour les droits des femmes au Moyen Orient, veuillez consulter le circulaire d’action ci-joint qui explique comment vous pouvez agir et envoyez-nous ensuite des copies de vos lettres, cartes postales et photos par mail à l’adresse a.argirova@amnesty.lu ou par courrier à l’adresse 23, rue des Etats-Unis 1914 Luxembourg.

Faire pression sur l’épouse du chef de l’État syrien, Asma al Assad, afin qu’elle use de son influence pour permettre aux Syriennes qui défendent les droits humains de jouir sans réserve de leurs droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association. Lorsqu’Asma el Assad, qui est née au Royaume-Uni, a épousé le président syrien en 2000, certains ont espéré que cette union marquerait la naissance d’une nouvelle Syrie, libérale et favorable aux droits humains. Douze ans plus tard, cet espoir ne s’est pas concrétisé, au contraire. Asma el Assad se présente depuis longtemps comme une défenseure des droits des femmes et des enfants en Syrie. En 2007, elle a ainsi parrainé une course cycliste de femmes en faveur de la paix pour tenter de promouvoir les droits des femmes. En février 2011, peu avant le début des manifestations populaires en Syrie, Asma el Assad a été interviewée par Vogue pour un article très controversé. Elle a été décrite comme une « rose dans le désert », mais aucune mention n’a été faite du bilan désastreux du pays sur le plan des droits humains. Au cours des 10 derniers mois, qui ont été marqués par de terribles effusions de sang en Syrie, Asma el Assad ne s’est pas exprimée publiquement sur les brutalités commises par les forces de sécurité syriennes, mais elle était présente lors d’un rassemblement en faveur du régime le 10 janvier 2012, lorsque le président el Assad a publiquement dénoncé un complot étranger ayant pour objet de déstabiliser la Syrie. Il est temps de rappeler à Asma el Assad que les droits humains et les droits des femmes sont universels et qu’ils devraient être respectés en Syrie comme partout ailleurs.

Cible :
 Asma el Assad, épouse du président syrien Bachar el Assad. Comment ? Envoyer des lettres par fax et par mail OU signer la pétition

 ARABIE SAOUDITE

Quel est l’objectif de l’action ? En 2011, des militantes pour les droits des femmes en Arabie Saoudite ont lancé une campagne sur Internet pour protester contre l’interdiction de conduire en appelant les femmes détenant un permis de conduire international à prendre le volant à partir du 17 juin 2011. De nombreuses femmes ont soutenu la campagne et pris le volant ; dans bon nombre de cas, elles se sont en outre filmées et ont diffusé les vidéos sur YouTube. Certaines d’entre elles ont été arrêtées et forcées à s’engager par écrit à ne plus conduire ; l’une d’entre elles au moins a été traduite en justice et condamnée à 10 coups de fouet. La campagne a attiré l’attention sur la question, mais n’a pas permis de lever l’interdiction jusqu’ici. L’interdiction de conduire n’est qu’un exemple des nombreux domaines de la vie dans lesquels les femmes sont privées de leurs droits humains et de leur autonomie en Arabie saoudite. Comme bien souvent lorsqu’il s’agit des droits des femmes, le pays est divisé sur la question ; sur ce point, toutefois, la population – tant masculine que féminine – semble pencher davantage en faveur d’un changement en ce qui concerne les autres pratiques discriminatoires. Une action solidaire permettrait de montrer aux Saoudiennes que la population mondiale soutient leurs efforts et de faire savoir au gouvernement qu’un tel changement serait bien accueilli. Nous pensons que l’exercice d’une pression ciblée pourrait inciter les autorités à lever l’interdiction. Les militants pour les droits des femmes considèrent également qu’il s’agirait d’une victoire symbolique : elle pourrait ouvrir la voie à des changements dans de nombreux autres domaines marqués par la discrimination pour lesquels le processus risque d’être beaucoup plus long. Cible :
 Militants pour les droits des femmes en Arabie saoudite (par l’intermédiaire des réseaux sociaux en ligne) Comment ? Prenez une photo en intégrant un message de soutien aux militantes saoudiennes et envoyez-la en témoignage de votre solidarité dans la campagne pour supprimer l’interdiction de conduire imposée aux femmes en Arabie saoudite, qui constitue une première étape dans la lutte contre la discrimination envers les femmes. Un appareil de photo et du matériel pour écrire des messages de solidarité seront disponibles à la section.

 IRAN

Quel est l’objectif ? Obtenir la libération immédiate de la prisonnière d’opinion et militante Nasrin Sotoudeh, emprisonnée uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits à la liberté d’expression et d’association, notamment à travers son travail d’avocate. En janvier 2011, Nasrin Sotoudeh, avocate spécialisée dans la défense des droits humains, a été reconnue coupable de « propagande contre le régime » et d’« agissements contre la sécurité nationale », y compris pour son appartenance au Centre de défense des droits humains (CDDH) – une organisation fondée par Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel de la paix. Nasrin Sotoudeh purge une peine de six ans de prison, sa condamnation à 11 années d’emprisonnement ayant été réduite en appel. Elle a plaidé non coupable pour tous les chefs d’accusation portés contre elle, y compris son appartenance au CDDH. Nasrin Sotoudeh a été détenue à l’isolement dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran pendant les deux mois qui ont suivi son arrestation, au moins. Il lui est par ailleurs interdit d’exercer sa profession d’avocate pendant 10 ans. Sa condamnation et la peine infligée s’inscrivent dans le cadre d’une répression qui cible les avocats et les militants défendant les droits humains en Iran. Comment ?

Signez et envoyez une carte postale pour demander aux autorités iraniennes de libérer la militante Nasrin Sotoudeh OU signer la pétition. Cible : Le responsable du pouvoir judiciaire en Iran : Ayatollah Sadeqh Larijani