©Victor/Xinhua/Alamy

Le transfert forcé de civil·e·s de l’Ukraine vers la Russie doit cesser

La Russie commet des crimes de guerre et probablement des crimes contre l’humanité en transférant et en expulsant de force des civil·e·s d’Ukraine. Lorsqu’ils partent de chez eux, les gens sont contraints de se soumettre à une procédure de sélection intrusive connue sous le nom de « filtration ». Ces personnes sont interrogées, fouillées et souvent arrêtées et soumises à des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ce qui constitue un crime de guerre contre des civil·e·s.

Milena, 33 ans, s’est protégée des bombardements russes pendant des semaines dans un bâtiment dans le nord de Marioupol. Début avril, ce bâtiment a été pris par les forces russes. Milena a déclaré que sa famille et elle avaient été empêchées par des militaires russes de fuir vers l’ouest, pour atteindre des zones sous contrôle du gouvernement ukrainien : “On a commencé à poser des questions à propos de l’évacuation, pour savoir où il était possible d’aller…”. Le soldat [russe] nous a interrompus et a dit : “Si vous n’allez pas en DNR (République populaire de Donetsk) ou en Fédération de Russie, vous resterez ici pour toujours.” Le mari de Milena, ancien membre de la marine ukrainienne, a été arrêté peu après alors qu’il passait la frontière pour entrer en Russie et n’a toujours pas été relâché.

Lorsqu’ils fuient leur domicile, les civil·e·s déplacés d’Ukraine sont soumis à une procédure de sélection abusive connue sous le nom de « filtration ». Les gens sont fouillés et interrogés. Certaines personnes, surtout des hommes en âge d’accomplir un service militaire, sont arrêtées arbitrairement, torturées et détenues dans des conditions inhumaines. Dans certains cas, des enfants ont été séparés de leurs parents, ce qui constitue une violation du droit international humanitaire.

Un garçon de 11 ans a notamment été séparé de sa mère au cours de la procédure de filtration à Bezimenne. Il a déclaré : « Ils ont emmené ma mère dans une autre tente. Elle se faisait interroger… Ils m’ont dit que j’allais être enlevé à ma mère… J’étais choqué… Ils ne m’ont rien dit sur l’endroit où ma mère allait. Une femme des services [de protection de l’enfance] de Novoazovsk a dit que ma mère allait être libérée… Je n’ai pas pu voir ma mère… Je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis. »

Ensemble, nous devons exiger que la Russie cesse de transférer de force et de placer en détention arbitraire des civil·e·s d’Ukraine.

Ensemble, nous avons plus de force.

Signez la pétition maintenant et exigez que la Russie mette fin immédiatement au transfert forcé de civil·e·s d’Ukraine.

Nous exigeons que :
 – Les forces russes et celles contrôlées par la Russie mettent fin immédiatement au transfert forcé de civil·e·s d’Ukraine vers la Russie ou d’autres zones occupées de l’Ukraine ;

– Les forces russes et celles contrôlées par la Russie mettent immédiatement un terme à la procédure abusive connue sous le nom de « filtration » et libèrent toutes les personnes détenues illégalement ;

– La Russie facilite l’évacuation en toute sécurité des civil·e·s d’Ukraine directement vers des zones sous contrôle du gouvernement ukrainien si ces personnes le souhaitent et veille à ce que des mécanismes soient en place pour aider les membres de la population les plus menacés, notamment les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, à quitter la Russie ou les zones occupées par la Russie et à retrouver leur famille.

Le transfert forcé de civil·e·s de l’Ukraine vers la Russie doit cesser
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