Le sport rassemble. Il inspire, unit, motive. Pourtant, derrière les médailles, les records et les moments de gloire, des millions de personnes dans le monde sont confrontées à des violations de leurs droits fondamentaux. Le sport peut être un formidable levier de progrès social mais il peut aussi devenir un terrain d’injustices : travail forcé, discrimination, censure, exploitation.
Amnesty International s’engage à faire du sport un espace respectueux des droits humains, où chaque personne – quel que soit son genre, son origine, son orientation sexuelle ou son statut social, peut s’exprimer librement, sans crainte.

Une collaboration engagée entre Amnesty Luxembourg et la Fédération Luxembourgeoise d’Indiaca

Dans le cadre des Championnats du Monde d’Indiaca qui auront lieu en Estonie, Amnesty International Luxembourg collabore avec la Fédération Luxembourgeoise d’Indiaca pour faire entendre la voix des droits humains sur les terrains de sport.

À travers cette campagne conjointe, les athlètes de l’équipe nationale deviennent des ambassadeur·rice·s de valeurs fortes : égalité, respect, solidarité et non-discrimination. En s’unissant, Amnesty et la fédération luxembourgeoise montrent que le sport amateur ou professionnel aussi peut être vecteur de changement social.

Cette présence internationale sera l’occasion de sensibiliser un public large, de mobiliser sur les enjeux des droits humains, et de collecter des fonds pour soutenir les actions d’Amnesty.

Les cadres juridiques qui protègent les droits humains dans le sport

Lise Cordey, nageuse, multiple championne suisse, stagiaire d’AI Suisse pour la campagne (à droite) et Marc Brugarolas, water-polo, joueur de la ligue nationale espagnole A (à gauche).

Le sport n’est pas au-dessus du droit international. Plusieurs textes fondamentaux rappellent que les droits humains doivent être respectés dans toutes les sphères de la société, y compris dans les activités sportives :

  • La Déclaration universelle des droits de l’homme (ONU) – article 24 : « Toute personne a droit au repos et aux loisirs ».
  • La Charte internationale de l’éducation physique et du sport de l’UNESCO (2015) – consacre le sport comme un droit universel.
  • Les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme (UNGP) – applicables aux fédérations sportives à but commercial, comme la FIFA ou le CIO.
  • La Charte européenne du sport (Conseil de l’Europe) – souligne l’importance de la sécurité, de la dignité et de l’égalité dans le sport.

Pourtant, ces principes sont trop souvent ignorés ou non contraignants.

Cas emblématiques de violations des droits humains dans le sport

Le sport de haut niveau a parfois été complice, direct ou indirect, de violations massives des droits :

  • Qatar 2022 (Coupe du monde de football) : plus de 7 000 travailleurs migrants morts selon The Guardian ; travail forcé, salaires impayés, passeports confisqués. Amnesty a lancé de nombreuses campagnes pour exiger des compensations.
  • Jeux Olympiques de Pékin 2022 : répression de la liberté d’expression, surveillance massive, intimidations contre les athlètes critiques du régime chinois.
  • Coupe du monde 2018 en Russie : arrestations de manifestants pacifiques, interdiction des rassemblements LGBTIQ+, censure médiatique.

Ces événements montrent que les grands tournois ne sont pas toujours synonymes de progrès.

Action demandant à la FIFA d’indemniser les travailleurs migrants victimes d’abus au Qatar.

Enjeux contemporains : genre, expression, orientation sexuelle

PARIS, FRANCE – 24 JUILLET : Tina Rahimi de l’équipe australienne réagit avant son match du tour préliminaire des 57 kg. Jusqu’à 25 athlètes du monde entier devraient porter le hijab lors des Jeux olympiques de Paris 2024, mais la décision d’interdire aux membres de l’équipe olympique française de porter le hijab a suscité une condamnation internationale. (Photo par Ryan Pierse/Getty Images)

De nombreux enjeux actuels montrent que le sport n’est pas encore un espace réellement inclusif :

  • Le hijab interdit en France dans les compétitions sportives – une atteinte directe à la liberté d’expression religieuse, dénoncée par Amnesty.
  • Discriminations LGBTIQ+ : 64,8 % des athlètes LGBTIQ+ de haut niveau déclarent avoir été confronté·es à des propos discriminatoires (étude européenne 2022).
  • Langage sexiste et hypercontrôle des corps : comme l’exclusion de certaines athlètes intersexes ou transgenres au nom de la « conformité hormonale ».
  • Censure politique : Megan Rapinoe ou Colin Kaepernick ont été critiqués pour leurs prises de position antiracistes. La Charte olympique limite encore fortement l’expression des athlètes.

Des initiatives et bonnes pratiques à suivre

Des acteurs du sport, des gouvernements et des ONG montrent qu’un autre modèle est possible :

  • Le Centre for Sport and Human Rights propose un guide de diligence raisonnable (« Human Rights Playbook ») pour aider les fédérations à intégrer concrètement les droits humains.
  • Le Conseil de l’Europe (APES) défend un sport éthique, sûr et éducatif – avec des programmes de prévention contre les abus, les discriminations et les violences sexuelles.
  • Certaines fédérations comme World Athletics ou l’UCI (cyclisme) commencent à intégrer des politiques d’égalité ou d’inclusion, sous la pression des athlètes et du public.
International Human Rights Day half marathon and Write for Rights

Les actions d’Amnesty International

Image of a yellow and black flag, featuring the Amnesty International logo, being waved.

Amnesty agit pour faire respecter les droits humains dans le sport, en menant des campagnes ciblées :

  • Exiger des lois contraignantes en Suisse pour les fédérations sportives internationales qui y ont leur siège.
  • Dénoncer l’exploitation des travailleurs·euses migrant·e·s lors des grands événements.
  • Défendre les droits des femmes musulmanes, des athlètes LGBTIQ+ et des minorités face aux exclusions.
  • Soutenir les voix engagées comme Naomi Osaka, Tom Daley ou Megan Rapinoe qui osent parler malgré les risques.

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