
MIGRANT·E
Définition
Le terme migrant·e désigne une personne qui quitte son lieu de résidence habituelle, que ce soit à l’intérieur d’un pays ou à travers une frontière internationale, pour s’installer temporairement ou durablement ailleurs.
Les raisons de cette migration peuvent être multiples : économiques, sociales, environnementales, familiales ou personnelles. Contrairement au ou à la réfugié·e, le·la migrant·e n’est pas nécessairement en danger de persécution, mais conserve tous ses droits fondamentaux.
Ce qu’il faut retenir sur la notion de migrant·e :
De maniège générale, le terme migrant·e peut inclure des :
- Travailleur·euse·s migrant·e·s
- Étudiant·e·s étranger·ère·s
- Personnes en transit
- Personnes migrantes sans papiers
Ce n’est ni une catégorie juridique unique, ni un statut reconnu en droit international, mais un terme descriptif général.
Attention à ne pas confondre avec …
Terme | Définition |
---|---|
Réfugié·e | Fuit une persécution grave (politique, religieuse, ethnique…) – statut reconnu par la Convention de 1951 |
Demandeur·euse d’asile | A déposé une demande de protection internationale, en attente de réponse |
Personne déplacée | Forcée de fuir son domicile, mais reste à l’intérieur de son pays |
Ces catégories peuvent se recouper : une personne peut commencer son parcours comme « migrant·e » avant de demander l’asile, ou inversement.
Situation actuelle dans le monde
Plus de 280 millions de migrant·e·s dans le monde (chiffres OIM, 2022), un nombre croissant souvent motivé par :
- Crises climatiques
- Conflits armés
- Inégalités économiques
- Mobilité internationale accrue
Droits des migrant·e·s
Les migrant·e·s, quel que soit leur statut, ont droit à :
- La vie et la sécurité
- La protection contre les mauvais traitements
- L’accès aux soins, à l’éducation, au logement et à la justice
- Des procédures équitables en cas d’expulsion
- La protection contre la détention arbitraire
- Le respect de leur dignité et vie familiale
Mais malheureusement, ces personnes sont souvent confrontées à :
- Obstacles administratifs
- Stigmatisation et discours haineux
- Arrestations arbitraires, violences aux frontières
- Violations de droits dans les centres de rétention
La situation au Luxembourg
- Le Luxembourg est à la fois pays de destination et de transit pour de nombreux migrant·e·s.
- La loi luxembourgeoise distingue :
- Les ressortissant·e·s de l’UE
- Les ressortissant·e·s de pays tiers (titres de séjour, regroupement familial, etc.)
- Les personnes migrantes peuvent faire face à :
- Des délais administratifs longs
- Des conditions de vie précaires, notamment dans les foyers d’accueil
- Des difficultés d’intégration, de reconnaissance de diplômes ou d’accès à l’emploi
Amnesty International Luxembourg veille à ce que les politiques migratoires nationales :
- Respectent les droits fondamentaux
- Favorisent l’accès à l’information, à un hébergement digne, et à la santé
- Ne recourent ni à la détention, ni à des pratiques de profilage racial ou xénophobe
La position d’Amnesty International sur la question des migrant·e·s
Amnesty International défend :
- La protection des droits de tous les migrant·e·s, sans discrimination fondée sur le statut administratif
- La fin de la détention des personnes migrantes, en particulier des enfants
- L’accès à des procédures de régularisation équitables
- L’accueil digne, solidaire et respectueux des engagements internationaux
- L’abandon des politiques migratoires basées sur le rejet, la criminalisation ou les expulsions massives