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Les nouveaux podcasts d’Amnesty emmènent les auditeurs et auditrices dans les coulisses d’investigations qui ont choqué le monde

Amnesty International lance une toute nouvelle série de podcasts intitulée Witness for Amnesty International (Témoin pour Amnesty International). Elle présente aux auditeurs et auditrices les équipes de recherche et de réaction aux crises ; leurs investigations les amènent dans des endroits parmi les plus dangereux et les plus explosifs au monde.

Leur travail complexe, plein de rebondissements et aux enjeux importants, débouche souvent sur la dénonciation d’atteintes aux droits humains qui choquent le monde entier. Que faut-il pour faire éclater la vérité, lorsque les puissants préfèrent qu’elle reste enfouie ?

Les deux premiers épisodes de la série hebdomadaire qui en compte cinq sont disponibles dès aujourd’hui, mardi 8 septembre.

« Selon leurs propres termes, nos brillants chercheur·euses dévoilent la réalité précise – et souvent douloureuse – du travail de terrain centré sur les droits humains qui est nécessaire en vue d’amener les personnes au pouvoir à rendre des comptes, a déclaré Rajat Khosla, directeur des recherches, du plaidoyer et de la politique à Amnesty International.

« Witness montre exactement comment et pourquoi nous continuons d’enquêter et de défendre les droits humains de tous, partout. En ces temps difficiles, les campagnes d’Amnesty International en faveur de la justice et de l’égalité sont plus cruciales que jamais. Nous espérons que nos sympathisant·e·s et nos auditeurs et auditrices autour du monde vont écouter ces podcasts et sentir qu’ils n’ont d’autre choix que d’agir. »

La série a été produite par la réalisatrice de documentaires primée Cathy FitzGerald, dont le travail est régulièrement diffusé sur BBC Radio 4 et BBC World Service (Life on Lockdown, Moving Pictures, Coffin Club). Elle est présentée par Tanya O’Carroll, responsable du programme Technologie et droits humains d’Amnesty, qui mène des investigations, des campagnes et des actions de plaidoyer sur l’impact en termes de droits humains des nouvelles technologies de pointe.

« Ce fut un grand plaisir d’apprendre à connaître l’équipe et j’ai été très touchée par leur humilité et leur compassion, a déclaré Cathy FitzGerald.

« Les chercheuses et chercheurs en droits humains doivent se montrer aussi inspirés, courageux et créatifs que les détectives de roman, mais n’ont pas le luxe d’avoir des doublures ni des auteurs pour les sortir du pétrin. C’est une occasion unique de suivre leurs enquêtes, pas à pas, avec tous les rebondissements et les dangereuses péripéties. »

Les épisodes

L’épisode Un, The Party, s’attache à reconstituer ce qu’il est advenu de dizaines de milliers de personnes « disparues » durant le conflit en Syrie. La chercheuse d’Amnesty Nicolette Waldman entreprend un voyage pour découvrir ce qui se passe à Saidnaya, prison militaire de sinistre réputation, si redoutée par les Syriens qu’elle a été intégrée au folklore.

L’épisode Deux suit l’équipe de recherche qui s’est rendue à Nauru, jadis surnommée l’« île charmante », jusqu’à ce que sa voisine l’Australie commence à s’en servir à des fins sombres et secrètes : placer des êtres humains en détention. Dans cet épisode, les chercheuses d’Amnesty Anna Shea et Anya Neistat s’attellent à une tâche quasi impossible, à savoir lever le voile sur les conditions déplorables dans lesquelles les réfugié·e·s sont détenus, alors que l’Australie et Nauru font tout leur possible pour garder le secret.

Witness from Amnesty International présente également :

  • Tirana Hassan, de l’Équipe de réaction aux crises, qui tente d’expliquer pourquoi des centaines de milliers de Rohingyas, population installée dans le nord-ouest du Myanmar, fuient et franchissent la frontière du Bangladesh, terrorisés. L’armée du Myanmar raconte une version ; celle des témoins est toute autre.

Dans cet épisode, The Road, elle déclare : « Une partie de moi refusait d’y croire, tellement c’était sombre et violent. Je devais continuer de poser des questions parce qu’en tant qu’enquêtrice, c’est mon travail, mais en tant qu’être humain, j’étais incapable de comprendre ce qui peut pousser d’autres êtres humains à commettre de tels actes. »

  • Le travail de la chercheuse d’Amnesty Donatella Rovera consiste à arpenter les rues dévastées par les bombes de la ville de Raqqa, en Syrie, à s’entretenir avec des témoins et à fouiller les décombres. Son objectif ? Rassembler des éléments de preuve sur les vies perdues pendant le bombardement effectué par la coalition dirigée par les États-Unis en 2017. Cas par cas, elle recueille de petits bouts d’information, dans l’espoir que cela permette de rendre justice aux personnes endeuillées.

Dans l’épisode qui lui est consacré, My Heart Is Burnt, elle explique: « Je vais dans des lieux lorsque la situation est critique… au beau milieu d’un conflit, juste après un conflit, des endroits où il est difficile de se rendre. Là où les autres ne veulent pas aller. »

  • Un podcast présente le travail de la chercheuse d’Amnesty Audrey Gaughran, lorsque l’équipe apprend qu’un énorme déversement d’hydrocarbures a eu lieu dans le village de Bodo, dans le Delta du Niger, au Nigéria. Les plages de sable blanc sont couvertes de pétrole brut, les moyens de subsistance des habitant·e·s sont détruits. Shell, prompte à minimiser les dégâts, offre un dédommagement symbolique. Comment les habitant·e·s peuvent-ils se défendre ?

Cet épisode retrace l’histoire extraordinaire d’un village affrontant un géant de l’industrie pétrolière – tel David contre Goliath.

Dans l’épisode qui retrace son travail, intitulé Bodo, Audrey Gaughran explique : « J’étais aux prises avec le sentiment qu’une entreprise était capable de rayer totalement une communauté de la carte. Que le pétrole pouvait continuer de se déverser, les mensonges de fuser, sans que personne ne semble s’en soucier. Il y avait quelque chose de très perturbant sur le fait que la vie de tous ces gens pouvait simplement ne pas être prise en compte. »

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