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Union européenne. Le prix remporté par le Projet Pegasus souligne l’importance de la liberté de la presse

Réagissant aux informations signalant que le prix Daphne Caruana Galizia pour le journalisme a été décerné au Forbidden Stories Consortium (auquel Amnesty International a apporté sa participation technique) pour le Projet Pegasus qui a révélé un système de ciblage systématique, au moyen de logiciels de surveillance, des militant·e·s des droits humains, des journalistes et des avocat·e·s, Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, a déclaré :

« Le Projet Pegasus a révélé que des journalistes, des militant·e·s et des avocat·e·s à travers le monde sont pris pour cibles par des gouvernements qui veulent les réduire au silence et les intimider. Ce prix apporte une importante reconnaissance aux personnes dont le travail est attaqué, et aux journalistes et spécialistes de la technologie qui ont révélé les pratiques douteuses d’entreprises de surveillance ainsi que les outils qu’elles utilisent. »

Le harcèlement, les manœuvres d’intimidation et les attaques visant les journalistes, en particulier celles et ceux qui travaillent sur des questions sensibles telles que la corruption, les violations des droits et la gestion de la pandémie, sont devenus encore plus courants partout dans le monde. Dans toute l’Union européenne, la surveillance, les poursuites pour diffamation et les dispositions restreignant ou réprimant pénalement l’expression d’opinions sont de plus en plus utilisées pour intimider et bâillonner les voix critiques.

« Il est absolument essentiel que les pays de l’UE prennent les mesures qui s’imposent face à ces abus, notamment en protégeant les journalistes et les défenseur·e·s des droits, et en mettant en place de façon effective une réglementation solide et efficace du secteur de la cybersurveillance aussi bien sur leur territoire national qu’à l’étranger. Les victimes de la surveillance ciblée illégale doivent avoir accès à des recours utiles, et les auteurs de ces violations – y compris les gouvernements qui utilisent le logiciel espion Pegasus – doivent être amenés à rendre des comptes », a déclaré Eve Geddie.

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