- L’opération n’a démarré que dans 11 % des sites pollués identifiés par le PNUE, 5 % seulement d’autres sites font partie des programmes de nettoyage mis en œuvre et aucun site n’a été entièrement dépollué.
- Les actions classées « mesures d’urgence » par le PNUE – des actions immédiates concernant l’eau potable et la protection de la santé – n’ont pas été dûment mises en œuvre. Certaines communautés n’ont toujours pas accès à des installations d’eau potable.
- Le suivi sanitaire et environnemental n’est pas effectué.
- Il n’existe pas de comptabilité publique concernant la manière dont ont été dépensés les 31 millions de dollars alloués depuis 2018.
- 11 des 16 entreprises engagées pour le nettoyage n’auraient pas d’expertise déclarée en réhabilitation de zones touchées par la pollution pétrolière ou domaines connexes.
- L’HYPREP a de nombreux conflits d’intérêt, car Shell est toujours impliquée dans les conseils d’administration pour le nettoyage et place même son propre personnel dans l’agence.
- Veiller à ce que le peuple ogoni puisse jouir de ses droits fondamentaux, notamment du droit de disposer d’une eau potable ;
- Développer et mettre en œuvre une stratégie visant à remédier aux causes profondes de la pollution aux hydrocarbures, tout en impliquant pleinement les populations locales ;
- Renforcer l’HYPREP et garantir son indépendance et sa transparence, sans que Shell ne participe aux instances de surveillance et de gestion ;
- Publier toutes les informations sur le projet de nettoyage et son avancement.
- Indemniser de manière suffisante toutes les populations touchées par les nettoyages de déversements d’hydrocarbures non réalisés ou reportés ;
- Mettre hors service tous les oléoducs vieillissants et endommagés ;
- S’engager à financer le nettoyage complet du pays ogoni et du reste du delta du Niger.
- Opérer un revirement fondamental pour accorder la priorité au nettoyage du pays ogoni et du reste du delta du Niger et non aux intérêts des entreprises ;
- Renforcer la coopération avec le gouvernement nigérian et l’appuyer en vue de garantir l’application des recommandations du PNUE, la surveillance indépendante de l’industrie pétrolière et des recours effectifs aux communautés touchées ;
- Mettre en place une règlementation internationale solide pour la responsabilité des entreprises à l’étranger, notamment une législation de l’UE imposant la diligence raisonnable en matière de droits humains et un traité contraignant de l’ONU sur les entreprises et les droits humains.