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Iran. Bonne nouvelle : plusieurs femmes libérées de prison

En Iran, depuis le 7 février 2023, Yasaman Aryani, Saba Kordafshari, Armita Abbasi, et d’autres femmes symboles de la lutte pour les droits des femmes, ont été libérées de prison. Les autorités iraniennes les avaient condamnées pour avoir participé à des manifestations et lutté contre les lois sur le port du voile obligatoire. À la sortie de prison, elles ont scandé « Femmes, vie, liberté », qui est un message fort pour dire que le combat continue et que leur détermination est plus que jamais renforcée.

Yasaman Aryani : un combat de longue date

Le 8 mars 2019, pour la journée internationale des droits des femmes, Yasaman Aryani avait distribué des fleurs blanches à plusieurs femmes dans le métro de Téhéran. Accusée de « propagande contre le régime » et d' »incitation à la corruption et la prostitution », elle avait été emmenée en prison en avril 2019 et condamnée à 16 ans de prison. Elle sera libérée presque 4 ans plus tard, le 16 février 2023, en même temps que sa mère Monireh Arabshasi.

Yasaman faisait partie de la campagne Write For Rights 2019 pour laquelle Amnesty International s’est mobilisé : c’est plus d’un million de lettres, signatures et courriers qui ont été envoyés pour soutenir sa cause. Au Luxembourg, Amnesty International avait montré son soutien et attiré l’attention de son cas avec en plus un graffiti réalisé par Raphael Gindt.

Les libérations continuent

Les femmes sortant de prison sont de plus en plus nombreuses : c’est le cas d’Armita Abbasi, qui a passé 100 jours enfermée pour avoir été accusée d’être « leadeure de manifestations ». Mais également, des prisonnières politiques ont enfin pu sortir : Saba Kordafshari, militante contre les lois sur le port du voile obligatoire, Fariba Asadi, Aliyeh Motallebzadeh, Parastoo Moini et sa mère Zahra Safaei, Gelareh Abbasi ainsi que Shohreh Hosseini ont été libérées le 8 février 2023. Le même jour, la chercheuse Fariba Adelkhah a été libérée après 3 ans et demi d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale ».

Courage et mobilisation

L’oppression envers les femmes par les autorités iraniennes dure depuis des années, et la mort de Mahsa (Zina) Amini le 16 septembre 2022 a été l’élément déclencheur qui a permis à la population iranienne, femmes et hommes, de s’opposer au gouvernement.

Nous nous devons de saluer ces femmes qui se battent pour un changement radical du fonctionnement de la société iranienne, au péril de leurs vies. Elles font preuve de beaucoup de courage afin de promettre un meilleur avenir dans leur pays, pour elles et les futures générations.

Nous nous dévons également de remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées afin d’obtenir justice et de faire respecter les droits fondamentaux de ces femmes. Toutes les signatures de pétitions, lettres, et mails envoyés ont permis de mettre en avant ce combat et de faire pression sur le gouvernement iranien afin de faire entendre les nombreuses revendications.

Le combat continue

Ces libérations sont une bonne nouvelle, mais il reste encore de nombreuses femmes et hommes enfermés et menacé·e·s de mort pour avoir osé revendiquer leurs droits fondamentaux. Nous ne devons rien lâcher, et c’est ensemble que nous pourrons assurer un futur où les femmes iraniennes puissent jouirent de leurs droits humains.

Revendiquez les droits des femmes le 8 mars 2023

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