© Amnesty International Luxembourg

Exposition « Write for Rights » à la gare de Luxembourg

Amnesty International affiche les 13 personnes pour lesquelles le mouvement international se mobilise lors de la campagne « Write for Rights » dans une exposition à la gare de Luxembourg. Elle est à découvrir jusqu’au 27 janvier 2023 gratuitement dans la passerelle qui relie les quartiers Gare et Bonnevoie. Le public trouvera sur 26 bâches les descriptions des situations et l’invitation à s’engager concrètement pour ces personnes.

Chaque année autour de la Journée internationale des droits humains, le 10 décembre, des sympathisant·e·s de la campagne Write for Rights des quatre coins de la planète adressent des millions de lettres, de courriels, de tweets, de messages sur Facebook et de cartes postales à celles et ceux dont les droits humains sont menacés ou aux autorités et gouvernements qui sont coupables de ces violations. Il s’agit du plus grand événement mondial dans le domaine des droits humains. Rien que pour l’année 2021, 4,5 millions de lettres, signatures et autres actions ont ainsi été recueillies.

« Cela fait partie de nos missions, de sensibiliser aux droits humains le grand public et singulièrement dans l’espace public. Nous sommes donc reconnaissants aux CFL, Société nationale des chemins de fer luxembourgeois, d’avoir mis à notre disposition cet espace très visible pour mieux faire connaître les destins des personnes soutenues dans le cadre de la campagne Write for Rights, » a déclaré Olivier Pirot, directeur d’Amnesty International Luxembourg.

« A travers cette campagne annuelle mise en œuvre par le mouvement au niveau mondial depuis 2001, nous voulons aussi donner la possibilité à chacune et chacun de peser concrètement sur des violations des droits humains en contribuant à rendre leur vie à celles et ceux qui en sont victimes. Un stylo suffit pour écrire une lettre aux autorités et gouvernements qui sont coupables de ces violations ou une carte de solidarité aux personnes dont les droits sont bafoués. Il est également possible de signer aisément les pétitions en faveur de ces personnes sur notre site write4rights.amnesty.lu. »

Alessandra Nonnweiler (Responsable communication CFL) et Olivier Pirot (directeur Amnesty International Luxembourg)

Cette année, la campagne met en évidence les cas d’une avocate de Hong Kong emprisonnée pour avoir encouragé des personnes à allumer des bougies afin de commémorer la répression de Tiananmen, d’un Iranien emprisonné et torturé pour avoir manifesté pacifiquement contre les inégalités et la répression politique, détenu à l’isolement depuis plus de deux ans, et de trois militantes zimbabwéennes qui ont été enlevées, rouées de coups, agressées sexuellement et emprisonnées en raison de leurs activités militantes.

L’exposition montre également que ces millions de lettres ont réellement un impact. Parmi les personnes dont cette campagne a changé la vie, nous partons par exemple à la rencontre de Germain Rukuki, un ancien prisonnier d’opinion burundais, condamné à une peine de 32 ans d’emprisonnement en raison de son travail de défense des droits humains, et qui, à la suite de la mobilisation mondiale lors de Write for Rights 2020, a été libéré après quatre ans de prison. Germain est venu tout récemment à Luxembourg témoigner sur cette victoire lors d’une soirée de rencontre publique avec les citoyen·ne·s.

Les 13 personnes mises en avant lors de Write for Rights 2022

  • Chow Hang-tung, avocate de Hong Kong qui purge actuellement une peine de 22 mois d’emprisonnement pour avoir encouragé des personnes sur les réseaux sociaux à allumer des bougies afin de commémorer la répression de Tiananmen ;
  • Vahid Afkari, condamné à plusieurs décennies de réclusion et à 74 coups de fouet pour avoir participé à des manifestations contre les inégalités et la répression politique en Iran, et dont la famille a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir cherché à obtenir la vérité et la justice ;
  • Les militantes zimbabwéennes Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri, enlevées, rouées de coups, agressées sexuellement et emprisonnées pour avoir manifesté, puis inculpées pour avoir soi-disant menti sur ce qui leur était arrivé ;
  • Shahnewaz Chowdhury, qui risque la prison au Bangladesh pour avoir rédigé une publication sur Facebook dans laquelle il faisait part de ses préoccupations au sujet de l’impact négatif qu’une nouvelle centrale électrique risquait d’avoir sur l’environnement ;
  • Dorgelesse Nguessan, coiffeuse au Cameroun, condamnée à cinq ans d’emprisonnement après avoir participé à sa toute première manifestation ;
  • Luis Manuel Otero Alcántara, condamné à cinq ans d’emprisonnement dans une prison de sécurité maximale à Cuba pour avoir diffusé une vidéo dans laquelle il disait qu’il allait participer à une manifestation ;
  • Zineb Redouane, une femme de 80 ans victime de l’utilisation d’une grenade lacrymogène en France. Des policiers utilisaient du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation dans la rue, devant son immeuble, lorsqu’un policier a tiré une grenade lacrymogène dans sa direction. Le projectile l’a touchée en plein visage et elle a succombé à ses blessures. Personne n’a été inculpé ni suspendu pour cette mort tragique ;
  • Nasser Zefzafi, qui purge actuellement une peine de 20 ans de réclusion au Maroc pour sa participation à un mouvement de protestation pacifique réclamant l’amélioration des soins de santé, de l’éducation et de l’emploi dans sa région ;
  • Yren Rotela et Mariana Sepúlveda, deux femmes transgenres du Paraguay que les autorités empêchent de changer officiellement de nom et qui dénoncent les multiples agressions que subis la communauté LGBTIQA+ ;
  • Alexandra Skotchilenko, de Russie, qui risque une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement pour avoir dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie au travers de petites étiquettes collées sur des produits de consommation dans un supermarché.

Écrire une lettre, changer une vie.

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