En réaction aux données du Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S) montrant que le dernier mois écoulé a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré et que les températures moyennes mondiales ont atteint des records pendant 12 mois consécutifs, Ann Harrison, conseillère politique sur le changement climatique à Amnesty International, a déclaré :
« Les récentes inondations au Brésil, au Kenya et en Allemagne ainsi que les vagues de chaleur record en Inde, dans d’autres parties de l’Asie du Sud et au Mexique mettent en évidence le préjudice imminent que représente le réchauffement continu de la planète si des mesures sérieuses et significatives ne sont pas prises. Il est aujourd’hui plus essentiel que jamais de prévoir une nette hausse des financements requis pour éviter une aggravation du réchauffement et pour permettre aux populations de s’adapter aux réalités du changement climatique. Ne pas agir ne fera qu’accroître les coûts, tant en termes de droits humains que d’économie.
« Les personnes vivant dans des pays à faible revenu sont les plus impactées par cette crise et ont le moins de moyens pour y faire face. Les pollueurs doivent payer. Cela signifie que les plus gros émetteurs historiques de gaz à effet de serre et les autres États qui en ont les moyens – notamment certains des principaux pays producteurs de combustibles fossiles – doivent fournir davantage de financements climatiques aux pays à faible revenu.
« La seule réponse sûre pour s’attaquer à la cause profonde du réchauffement climatique est l’abandon rapide des combustibles fossiles et le financement d’une transition équitable, rapide et définitive vers les sources d’énergie renouvelables. Nous appelons les États qui participent à la Conférence de Bonn sur les changements climatiques cette semaine à définir clairement la voie à suivre pour augmenter fortement les financements destinés à l’action pour le climat. »
Complément d’information
Le Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S), service de l’Union européenne chargé de surveiller le climat mondial, a indiqué que le mois de mai 2024 avait été le plus chaud jamais enregistré. La température moyenne mondiale pour mai 2024 a dépassé de 1,52 °C la moyenne préindustrielle de 1850 à 1900 et marqué le 11e mois consécutif (depuis juillet 2023) où le réchauffement a atteint au moins 1,5 °C, niveau en dessous duquel les États avaient convenu à Paris en 2016 de s’efforcer de rester. La température moyenne mondiale pour les 12 derniers mois, entre juin 2023 et mai 2024, est la plus élevée jamais enregistrée, à 1,63 °C au-dessus de la moyenne de 1850 à 1900. Même si les pays appliquaient leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre, la planète devrait se réchauffer de presque 3 °C au cours de ce siècle.