Malgré les défis brutaux auxquels l’humanité est actuellement confrontée, Amnesty International continue à voir que des personnes venues du monde entier démontrent l’importance du militantisme et le pouvoir de la solidarité, qui peuvent changer des vies. Nous vous présentons, avant la nouvelle année, les histoires inspirantes de l’année 2025, mettant en avant l’espoir et l’humanité, qu’il s’agisse d’amener des gouvernements à rendre des comptes et de réclamer justice pour les victimes de violences liées au genre, en passant par la libération de défenseur·e·s des droits humains.
Janvier
Afghanistan. En 2023, Amnesty International a publié un rapport sur La guerre des talibans contre les femmes. À la suite de ses conclusions, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé une demande de mandat d’arrêt contre le Guide suprême des talibans et le président de leur Cour suprême pour crimes contre l’humanité.
La demande accuse le Guide suprême des talibans et le président de leur Cour suprême de persécution sexiste contre les femmes, les filles et les personnes LGBTI depuis leur retour au pouvoir en août 2021. Bien qu’elle soit soumise à l’approbation des juges de la CPI, il s’agit du premier mandat d’arrêt public demandé par le Bureau du procureur en Afghanistan depuis que le pays est devenu membre de la CPI en 2003.
Cameroun. Dorgelesse Nguessan a été libérée le 16 janvier après avoir passé plus de quatre ans en prison pour avoir participé à une manifestation. Cette coiffeuse et mère célibataire n’avait jamais été active dans le domaine politique, mais son inquiétude croissante quant au coût de la vie l’a incitée à participer à un rassemblement. Elle a été poursuivie pour insurrection, jugée par un tribunal militaire et condamnée à cinq ans d’emprisonnement le 7 décembre 2021.
Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait quand j’ai été détenue arbitrairement, a déclaré Dorgelesse. Je remercie toutes les personnes qui travaillent directement ou indirectement pour votre organisation et ont contribué à ma libération.
Dorgelesse Nguessan
Son cas a été présenté dans le cadre de la campagne Écrire pour les droits 2022 d’Amnesty International. Plusieurs milliers de sympathisant·e·s ont alors appelé à sa libération. Amnesty International a en outre fourni une aide d’urgence temporaire pour soutenir Dorgelesse et sa famille pendant la difficile période de sa détention. Le 16 janvier, la cour d’appel a réduit sa peine.
« Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait quand j’ai été détenue arbitrairement, a déclaré Dorgelesse. Je remercie toutes les personnes qui travaillent directement ou indirectement pour votre organisation et ont contribué à ma libération. »
Chili. Le 2 janvier, deux policiers ont été condamnés à des peines d’emprisonnement pour avoir tiré sur le militant Renzo Inostroza et lui avoir fait perdre un œil. Le tribunal a estimé que leurs actions avaient violé à la fois la réglementation nationale et les obligations internationales du Chili. Cette condamnation a créé un précédent dans la lutte pour que la justice chilienne retienne la responsabilité pénale des policiers dans leurs actions illégales. Elle fait suite au rapport historique d’Amnesty International intitulé Eyes on Chile, qui analysait les pratiques systématiques et certains cas individuels de violence policière pendant la période d’agitation sociale qui a eu lieu à partir d’octobre 2019 dans le pays. Le cas de Renzo était cité dans ce rapport.
Arabie saoudite. Entre janvier et février, Amnesty International s’est mobilisée avec succès pour la libération de plusieurs défenseur·e·s des droits humains en Arabie saoudite. Le 7 janvier, le défenseur des droits humains et ancien prisonnier d’opinion Mohammed al Qahtani, a bénéficié d’une libération conditionnelle après avoir passé 12 ans derrière les barreaux en raison de son travail en faveur des droits humains. Le 13 février, Asaad bin Nasser al Ghamdi, enseignant de 47 ans, a été libéré après plus de deux ans d’incarcération à l’issue d’un procès inique devant le Tribunal pénal spécial. Arrêté en 2022, il avait été condamné à 20 ans de prison pour ses publications sur les réseaux sociaux critiquant le programme Vision 2030 du gouvernement. Le 10 février, Salma al Shehab, étudiante en doctorat à l’université de Leeds et mère de deux enfants, a été libérée après avoir purgé une peine injuste de quatre ans d’emprisonnement. À l’issue d’un procès manifestement inique, le Tribunal pénal spécial l’avait déclarée coupable d’infractions liées au terrorisme pour avoir publié des tweets en faveur des droits des femmes.
États-Unis. Les autorités américaines ont sanctionné un certain nombre d’entreprises impliquées dans le transfert d’armes à destination du Soudan, et notamment du Darfour. Ces sanctions ont fait suite à un rapport d’enquête publié en juillet 2024 par Amnesty International qui, en associant des données commerciales et l’analyse de vidéos, a démontré que l’importation constante par le Soudan d’armes fabriquées dans d’autres pays alimentait les souffrances incessantes de la population civile.

États-Unis. Leonard Peltier, militant amérindien, était emprisonné aux États-Unis depuis près de 50 ans pour un crime dont il se disait innocent. De sérieux doutes existaient quant à l’équité de son procès et de sa condamnation. Des organisations tribales, des lauréat·e·s du prix Nobel de la paix, d’anciens agents du FBI, de nombreuses autres personnes et entités et même l’ancien procureur fédéral James Reynolds, dont les services ont pris en charge les poursuites pénales contre Leonard Peltier lors de son procès et de sa procédure en appel, ont appelé à sa libération. Les membres d’Amnesty International ont longtemps fait campagne pour sa libération et avaient récemment appelé le président Joe Biden à lui accorder une grâce pour raisons humanitaires et dans l’intérêt de la justice. Dans les dernières heures de son mandat, Joe Biden a commué la peine de réclusion à perpétuité de Leonard Peltier en assignation à domicile. Amnesty International lui a récemment proposé une aide temporaire pour reconstruire sa vie après sa libération.
Février
Algérie. Grâce au travail de plaidoyer continu d’Amnesty International Algérie et de plusieurs organisations nationales de défense des droits des femmes, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une série de mesures concrètes pour lutter contre les violences faites aux femmes – un engagement qu’il avait pris.
Le ministère de la Solidarité a depuis ouvert une permanence téléphonique nationale gratuite, joignable 24h/24 et 7j/7 dans tout le pays, qui permet aux victimes de signaler des violences, d’être orientées vers des structures adaptées et de recevoir une aide d’urgence en cas de danger immédiat. Ce dispositif a déjà montré son efficacité. Un guide pour les femmes victimes de violence, publié en arabe et en anglais, est actuellement distribué à l’échelle nationale. De nouvelles mesures juridiques, notamment la possibilité de prononcer une ordonnance de protection avec effet immédiat contre les auteurs présumés de violences, ont également été annoncées.
Bénin. Des milliers de familles béninoises habitant sur la côte vivent un cauchemar sans fin, victimes d’expulsions forcées au nom du développement touristique. Cependant, en février, les autorités ont lancé un appel public invitant les personnes en attente d’une indemnisation adéquate à se présenter pour que leur situation puisse être examinée. Le directeur général de l’Agence nationale du domaine et du foncier a par ailleurs demandé à Amnesty International une liste de personnes qui n’ont pas bénéficié de réparations appropriées.
Ces avancées ont fait suite à la publication d’un rapport de l’organisation sur les expulsions forcées au Bénin en décembre 2023 et à une campagne diffusée ensuite pour demander une indemnisation adéquate des personnes injustement expulsées, qui ont joué un rôle crucial dans ce résultat positif.
Chine. Idris Hasan, un homme ouïghour qui était détenu au Maroc depuis trois ans et demi et risquait une extradition vers la Chine, a finalement été libéré en février.
Amnesty International menait campagne en faveur de sa libération depuis qu’il avait été arrêté en juillet 2021. Zaynura Hasan, son épouse, a remercié l’organisation pour son soutien sans faille.
Merci beaucoup à tous et toutes ; sans votre aide, nous n’aurions pas pu sauver mon mari.
Zaynura Hasan
Sénégal. Le gouvernement sénégalais a invité Amnesty International à fournir un soutien et de l’aide aux personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations ainsi qu’à d’anciens détenus, ce qui constitue une avancée.
Depuis 2021, l’organisation a dénoncé le recours illégal à la force par les forces de sécurité lors des manifestations, établi une liste des personnes tuées dans ces circonstances et condamné la détention arbitraire de centaines de personnes ayant manifesté ou appelé à manifester. Selon les chiffres recueillis par Amnesty International et d’autres organisations de la société civile, au moins 65 personnes ont ainsi été tuées, par balle pour la plupart, et au moins 1 000 autres ont été blessées. Environ 2 000 personnes ont en outre été arrêtées.

Amnesty International continue d’appeler à l’abrogation de la loi d’amnistie adoptée par l’ancien gouvernement, afin que les victimes et leurs proches puissent obtenir justice et réparation.
Serbie. Un rapport du Security Lab et du bureau régional Europe d’Amnesty International a révélé que les services de police et de renseignement serbes utilisaient un logiciel espion avancé ainsi que des outils de criminalistique mobile pour cibler illégalement des journalistes, des militant·e·s écologistes et d’autres personnes dans le cadre d’une campagne de surveillance secrète.
L’entreprise Cellebrite (spécialisée dans le renseignement et la criminalistique numériques) a annoncé qu’elle allait suspendre la licence d’utilisation de ses outils d’investigation numérique pour certains de ses clients en Serbie à la suite des révélations d’Amnesty International. Parallèlement, le procureur serbe pour les crimes de haute technologie, le médiateur et le Bureau du commissaire à la protection des données personnelles ont lancé chacun une enquête s’appuyant sur les conclusions du rapport.
Turquie. Taner Kılıç, avocat défenseur des droits des personnes réfugiées et ancien président d’Amnesty International Turquie, a enfin été acquitté après une procédure judiciaire qui a duré près de huit ans.
Arrêté en juin 2017 et maintenu en détention pendant plus de 14 mois, il avait été déclaré coupable d’« appartenance à une organisation terroriste » en 2020 malgré l’absence totale de preuves crédibles et condamné à plus de six ans de prison. Amnesty International a fourni une aide d’urgence à Taner et sa famille pour faire face aux difficultés liées à son emprisonnement.
Après sa libération, il a déclaré : « Pour moi, ce cauchemar qui a duré pendant près de huit ans est enfin terminé […]. La seule chose dont j’étais sûr tout au long de ce processus était que j’avais raison et que j’étais innocent, et le soutien reçu du monde entier m’a donné de la force. Je remercie chacune des personnes qui ont pris ma défense. »
Mars

Amérique latine. Dans un jugement historique pour les droits des femmes en Amérique latine, un tribunal brésilien a déclaré l’acteur Juan Darthés coupable de violence sexuelle à l’encontre de l’actrice argentine Thelma Fardin, qui l’avait accusé en 2018 de l’avoir violée lorsqu’elle avait 16 ans. Amnesty International a apporté son aide à Thelma pour couvrir les frais de transport et lui a fourni un soutien psychosocial tout au long de l’affaire. Cette condamnation a établi un précédent majeur pour les affaires de violence sexuelle dans la région.
Après une bataille judiciaire de cinq ans dans trois pays différents, Thelma a déclaré : « Aujourd’hui, je peux regarder dans les yeux l’adolescente de 16 ans que j’étais et lui dire que nous avons réussi. »
Philippines. L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été arrêté par la police sur la base d’un mandat d’arrêt décerné par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
Des milliers de personnes, majoritairement issues de milieux pauvres et marginalisés, ont été tuées illégalement par la police – ou par des individus armés soupçonnés d’avoir des liens avec la police – durant sa « guerre contre la drogue ». Amnesty International appelait à son arrestation depuis plusieurs années et a décrit celle-ci comme une « avancée remarquable et attendue depuis longtemps » pour la justice. Rodrigo Duterte doit maintenant être jugé devant la CPI.
Sierra Leone. Hawa Hunt, une vedette de téléréalité, a été libérée le 4 mars et toutes les poursuites pour cybercriminalité engagées contre elle ont été abandonnées. Elle avait été arrêtée en direct à la télévision en décembre 2024 et accusée d’avoir insulté le président et son épouse dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Amnesty International a appelé les autorités à la libérer et à garantir le respect de ses droits.
Sa fille Alicia a déclaré : « Lors de l’un des très rares échanges que j’ai pu avoir au téléphone avec ma mère quand elle était en prison, je lui ai dit comment Amnesty International se mobilisait pour elle. Toute notre famille a été très touchée par ce soutien. Nous pensons qu’il a été déterminant pour obtenir sa libération. »

Turquie. Depuis mai 1995, les Mères du samedi se rassemblent pacifiquement chaque semaine sur la place Galatasaray pour demander justice pour leurs proches soumis à une disparition forcée dans les années 1980 et 1990. Leur 700e veillée, le 25 août 2018, a été interdite et violemment dispersée par la police, qui a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau.
Quarante-six personnes ont été arrêtées. Elles ont ensuite été libérées, mais en 2020, elles ont été poursuivies pour « participation à des réunions et marches illégales sans armes et non-dispersion malgré les avertissements ».
Grâce à la détermination des Mères du samedi et de leurs soutiens – dont Amnesty International, qui leur a fourni une aide juridique – toutes ont été acquittées en mars 2025.
États-Unis. Le 17 mars, les services de l’immigration des États-Unis ont placé en détention Alberto, père d’une famille vénézuélienne de quatre personnes, le séparant de sa femme et de leurs deux enfants. Bien que lui et sa famille soient dans l’attente de l’examen de leur demande d’asile, il a été inculpé d’entrée « illégale » aux États-Unis. Son cas illustrait l’utilisation par le gouvernement de Donald Trump d’une disposition de la législation relative à l’immigration pour cibler des personnes et des familles présentes aux États-Unis depuis plusieurs années, et non pas récemment arrivées à la frontière avec le Mexique. Le 21 avril 2025, Alberto a obtenu une remise en liberté sous caution à la suite de la mobilisation d’Amnesty International. Il a été libéré de sa détention aux mains du Service de contrôle de l’immigration et des douanes (ICE) et a pu retrouver son épouse et ses deux enfants.
Mai
Chili. Romario Veloz a été tué par balle par un capitaine de l’armée pendant la période d’agitation sociale à La Serena, au Chili, en 2019. Son meurtrier a été condamné à une peine d’emprisonnement en mai 2025, ce qui a créé un précédent pour les affaires de violations des droits humains commises par des agents de l’État. Malgré cette victoire, l’impunité continue de prévaloir pour les violences policières. Le cas de Romario figurait dans le rapport d’Amnesty International intitulé Eyes on Chile (2020). L’organisation a apporté de l’aide à sa famille pour permettre à sa fille d’aller à l’école et pour couvrir les frais juridiques de ses proches qui tentent d’obtenir justice.
En plus du rapport publié, Amnesty International a participé à l’instance consultative pour la réforme de la police, a écrit des courriers au président chilien et a donné de nombreuses interviews dans les médias au sujet des violences policières. Le travail de campagne mené sans relâche par Amnesty International Chili a porté ses fruits et contribué à l’arrêt de l’utilisation de pistolets à impulsion électrique par les forces de l’ordre chiliennes.
Côte d’Ivoire. Le 7 mai, Ghislain Duggary Assy, secrétaire à la communication du syndicat Mouvement des enseignants pour la dynamique de la dignité, a été libéré provisoirement dans l’attente de son procès, à la suite de la pression internationale suscitée par Amnesty International.
Un mois auparavant, il avait été condamné à deux ans d’emprisonnement pour avoir simplement appelé à une grève dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire.
Amnesty International a dénoncé cette violation flagrante des droits des travailleurs et travailleuses, en particulier du droit de grève et de la liberté d’association, et continuera d’appeler à sa libération sans condition.
Grèce. Il y a deux ans, le naufrage de Pylos a coûté la vie à plus de 600 personnes. À présent, 17 garde-côtes grecs font l’objet de poursuites en lien avec ce drame, notamment pour avoir provoqué un naufrage, pour mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger. Cette évolution pourrait ouvrir la voie au respect de l’obligation de rendre des comptes pour le pire naufrage survenu en Méditerranée au cours des dernières années.
Amnesty International s’est mobilisée, par un travail de plaidoyer et de campagne soutenu, pour que justice soit rendue.
Turquie. Tabriz Saifi, un demandeur d’asile afghan, est aveugle en raison d’un diabète chronique et a besoin d’une dialyse trois fois par semaine. Pourtant, sa demande de protection internationale a été rejetée le 28 février par les autorités turques, si bien qu’il n’avait plus accès à ces soins médicaux vitaux. Amnesty International a immédiatement lancé une action urgente appelant à l’annulation de cette décision.
Le 2 mai, sa famille a été informée que la décision avait été annulée et que son statut de demandeur d’asile avait été rétabli, de même que son accès gratuit aux soins de santé.
Juin

Argentine. Une compagnie d’assurance maladie privée argentine a été condamnée à une amende de plus de 4 000 dollars américains pour avoir refusé un avortement légal dans une de ses cliniques à une femme dont la grossesse constituait un grave danger pour sa santé, en violation manifeste de la législation du pays en matière de droits reproductifs.
Amnesty International Argentine a fourni une aide juridique à cette femme et souligné que ce type de jugement renforçait la nécessité de garantir l’accès à l’avortement légal comme un droit et non une exception soumise au bon vouloir de personnes ou d’institutions.
Conseil de l’Europe. À la suite d’un travail de plaidoyer mené sans relâche par Amnesty International et la Fondation de recherche Omega, le Comité directeur pour les droits de l’homme du Conseil de l’Europe a adopté un rapport sur la mise en œuvre de mesures contre le commerce de biens utilisés pour la peine de mort, la torture et d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Finlande. Les Sâmes sont un peuple autochtone originaire de la région Sápmi, qui couvre le nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola, en Russie.
Depuis de nombreuses années, ils subissent des atteintes aux droits humains. À la suite de la mobilisation d’Amnesty International et d’autres organisations, la loi portant modification de la Loi relative au Parlement sâme a été adoptée par le Parlement finnois.
Ce texte renforce le droit à l’autodétermination du peuple autochtone sâme et améliore le fonctionnement du Parlement sâme. Il remédie en outre à certaines violations des droits humains mises en évidence par des organes de suivi des traités.
Géorgie. Après plusieurs mois de pression du public, de manifestations et d’actions en justice, le ministère de la Justice de Géorgie a annoncé qu’il mettrait fin à la pratique humiliante des fouilles au corps sur les personnes arrêtées.
Cette décision a fait suite à une procédure engagée par le médiateur public en février, à un rapport d’Amnesty International condamnant cette pratique dégradante et illégale et à une vidéo de l’artiste et militante géorgienne Kristina Botkoveli, qui été fouillée au corps, harcelée et menacée après avoir participé à des manifestations.
Hongrie. Le 28 juin, la marche des fiertés de Budapest s’est déroulée en dépit de la législation hostile à ce type de rassemblement et des tentatives de la police pour l’empêcher. Environ 200 000 personnes, dont plus de 280 militant·e·s et membres du personnel de la section hongroise d’Amnesty International et de 22 autres bureaux nationaux à travers le monde, ont manifesté pour demander pacifiquement l’égalité et le respect du droit de se rassembler. Cette édition de la marche des fiertés de Budapest a été la plus grande de son existence depuis 30 ans, montrant la forte résistance du public face à la discrimination ainsi que la résilience de la communauté LGBTI hongroise. La campagne Laissez marcher les fiertés d’Amnesty International a contribué à sensibiliser l’opinion et à mobiliser des militant·e·s en appelant la police à respecter le droit de manifester pacifiquement. Plus de 120 000 signatures ont été recueillies à travers le monde pour soutenir cet événement, qui a prouvé que la solidarité peut venir à bout de l’oppression, même si des difficultés persistent pour les droits des personnes LGBTI en Hongrie.

Nigeria/Royaume-Uni. Après un combat judiciaire de plus d’une décennie, un tribunal britannique a estimé que la compagnie pétrolière Shell pouvait être tenue pour responsable des déversements et fuites d’hydrocarbures qu’elle n’avait pas nettoyés dans le delta du Niger, quelle que soit leur ancienneté.
Ce jugement marque un grand pas en avant vers la justice pour les personnes vivant dans cette région du Nigeria et un espoir crucial de voir Shell payer pour les ravages de la pollution qu’elle a causée sur les terres des communautés Ogale et Bille.
Parallèlement, le gouvernement nigérian a accordé une grâce à titre posthume aux « neuf Ogonis ». Les membres de ce groupe de militant·e·s mené par Ken Saro-Wiwa, auteur et militant nigérian, ont été exécutés il y a 30 ans par un régime qui voulait cacher les crimes de Shell et d’autres compagnies pétrolières qui détruisaient la vie et les moyens de subsistance de dizaines de milliers de personnes dans le delta du Niger.
Depuis de nombreuses années, Amnesty International apporte son soutien et mène campagne en faveur de la justice pour les « neuf Ogonis ». L’organisation a rendu compte de la destruction laissée par Shell dans une série de rapports ayant eu un fort impact. Ces mesures constituent des avancées majeures, mais il reste encore beaucoup à faire pour que justice soit rendue à la population du delta du Niger, notamment en amenant Shell et les autres compagnies pétrolières à rendre des comptes pour les dommages qu’elles ont causés et continuent de causer – et Amnesty International sera là à chaque étape !
Ukraine. Le 24 juin, le président Volodymyr Zelensky et le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, ont signé un accord prévoyant la création d’un Tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine à Strasbourg, à la suite des appels lancés par Amnesty International et d’autres organisations. Nous espérons que cette mesure contribuera à amener les responsables du crime d’agression à rendre des comptes.

États-Unis. Le 9 mars, les services de l’immigration des États-Unis ont arrêté illégalement et placé arbitrairement en détention Mahmoud Khalil, militant palestinien titulaire du statut légal de résident permanent et organisateur de manifestations étudiantes qui avait récemment obtenu son diplôme à l’université Columbia. Mahmoud a été pris pour cible en raison de son rôle dans les manifestations étudiantes à Columbia, lors desquelles il exerçait son droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Il n’a été inculpé d’aucune infraction, mais il a été enfermé dans un centre de détention et les autorités l’ont informé qu’elles avaient « révoqué » sa résidence permanente et engagé une procédure d’expulsion contre lui. Amnesty International a demandé aux autorités de le libérer immédiatement et de respecter ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique et à une procédure régulière. Après avoir passé 104 jours dans un centre de détention des services de l’immigration situé en Louisiane, Mahmoud Khalil a été libéré sous caution le 21 juin. Il reste toutefois sous la menace d’une expulsion par les autorités américaines. Il a depuis engagé une procédure judiciaire dans laquelle il demande 20 millions de dollars de dommages et intérêts au gouvernement de Donald Trump.
Juillet
Monde : Deux avis consultatifs historiques ont considérablement contribué cette année à la clarification des obligations des États en matière de droits humains face à l’urgence climatique, renforçant la lutte pour la justice climatique et l’obligation de rendre des comptes. En juillet, la Cour internationale de justice a clairement déclaré que le plein exercice des droits humains ne peut être garanti sans la protection du système climatique et d’autres conditions constitutives de l’environnement. La plus haute juridiction mondiale a mis l’accent sur le fait que les États ont le devoir d’agir sans plus attendre, notamment pour réglementer les activités des acteurs privés, et de coopérer pour protéger les générations actuelles et futures, ainsi que les écosystèmes contre l’aggravation des effets du changement climatique induit par les humains. Plus tôt ce mois-là, la Cour interaméricaine des droits de l’homme avait diffusé son avis consultatif fixant des normes transnationales susceptibles de donner également forme à la jurisprudence dans des tribunaux du monde entier.
Togo : Après qu’Amnesty International et d’autres organisations de la société civile ont lancé des appels en ce sens, une enquête a été ouverte le 6 juillet sur la mort de cinq manifestants, dont les corps ont été retrouvés dans des cours d’eau à Lomé, la capitale. Les autorités avaient initialement refusé de fournir des informations sur la mort de ces cinq personnes – qui avaient participé aux manifestations violemment réprimées par les forces de sécurité au cours des journées précédentes -, affirmant qu’elles s’étaient noyées.
Argentine : L’auteur d’un incendie ciblé ayant tué trois lesbiennes en 2024 a finalement été inculpé d’homicide avec circonstances aggravantes, motivé par l’homophobie. Amnesty International soutient Sofia, seule rescapée de l’attaque, dans sa quête de justice.

Sénégal : Après des appels lancés par Amnesty International, le ministre de la Justice a demandé que le procureur général ouvre une enquête sur les « violences politiques » perpétrées au Sénégal de 2021 à 2024. Au cours de cette période, Amnesty International a effectué des recherches et dénoncé l’homicide d’au moins 65 personnes lors de manifestations, ainsi que les arrestations arbitraires ayant visé des centaines de personnes en amont des élections présidentielles de 2024.
Slovénie : Le 31 juillet, la Slovénie a totalement interdit le commerce des armes avec Israël, qu’il s’agisse de leur importation, de leur exportation et de leur transfert, devenant le premier État membre de l’UE à prendre cette décision.
Une semaine plus tard, le 6 août, le gouvernement slovène a également interdit l’importation des marchandises en provenance d’Israël ayant été produites au sein des colonies israéliennes illégales dans le Territoire palestinien occupé.
Amnesty International Slovénie, aux côtés d’autres organisations non gouvernementales et avec le soutien de la société civile, exhortait de longue date le gouvernement à adopter ces mesures.
Août
Israël et le Territoire palestinien occupé : Le 24 juillet, un tribunal israélien a levé l’interdiction de voyager visant Ahmad Khalefa, un citoyen palestinien d’Israël, lui permettant d’accepter l’invitation d’Amnesty International, qui le conviait à se rendre en Italie avec sa famille. Amnesty International a organisé le voyage pour Ahmad, fournissant une lettre d’invitation de son bureau italien, qui a été produite devant le tribunal par ses avocats du Centre Adalah pour contester l’interdiction de voyager, ce qui a considérablement renforcé sa demande.

L’interdiction a été imposée à Ahmad dans le cadre des conditions relatives à sa libération en février 2024, après qu’il a été incarcéré pendant près de quatre mois pour avoir scandé des slogans durant une manifestation contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.
Après être rentré d’Italie, Ahmad a remercié Amnesty International : « Ce voyage nous a beaucoup apporté, à ma famille et moi – nous avons vraiment apprécié. Voir l’attention et les efforts déployés dans l’organisation de ce voyage a énormément compté, et le séjour nous a donné la possibilité de souffler et de profiter de bons moments ensemble. »
Syrie : En 2023, Ahmad Aabo, un demandeur d’asile syrien, a vu sa protection temporaire révoquée alors qu’il vivait en Turquie, après qu’il a été établi qu’il était séropositif. Le 26 août 2025, son statut a été rétabli après des appels en ce sens de la part d’Amnesty International. Son accès à des soins de santé gratuits a été rétabli à la suite de la réactivation de sa couverture sociale.
« L’Action urgente m’a permis de respirer à nouveau. Je tiens à adresser ma profonde gratitude à tout le monde. J’ai été persécuté et détenu uniquement en raison de ma séropositivité. J’avais peur d’être arrêté à chaque fois que je voyais un policier », a déclaré Ahmad Aabo.
« J’ai de nouveau des papiers, j’ai retrouvé mes droits. C’est grâce à l’Action urgente. Vous remercier ne suffit pas. Je souhaite que personne n’ait à vivre ce que j’ai vécu. Les personnes vivant avec le VIH doivent être soutenues. Elles ne doivent pas être torturées. Je remercie toutes les personnes qui ont signé des appels en ma faveur, toutes celles qui ont été à mes côtés, du fond du cœur. »
Turquie : Amnesty International a lancé une Action urgente ayant aidé à obtenir la libération de trois militant·e·s – Hivda Selen, Sinem Çelebi et Doğan Nur – qui ont été soumis à une arrestation arbitraire le jour de la marche des fiertés LGBTI+ d’Istanbul et ont été placés en détention provisoire sur la base d’accusations infondées.
Doğan Nur a été remis en liberté le 30 juillet, après que son avocat a interjeté appel. Le 8 août, Sinem Çelebi et Hivda Selen ont été relâchées lors de la première audience dans le cadre d’une action en justice visant 53 personnes.
« Les pratiques répressives et dissuasives toujours plus étendues, associées aux détentions, sont devenues une forme de châtiment en Turquie. Dans ce climat, il est plus vital que jamais d’établir une solidarité sociale et de dénoncer l’illégalité croissante », a déclaré Doğan Nur.
« Concernant l’Action urgente lancée par Amnesty International en notre faveur, un grand nombre de personnes en ont entendu parler et se sont jointes à la quête de justice afin de garantir que cette détention illégale prenne fin. Je voudrais remercier Amnesty International et ses sympathisant·e·s pour leur contribution à ce processus. La solidarité nous permet de continuer ! »
Septembre
Égypte : Alaa Abdel Fattah, de nationalités égyptienne et britannique, est un militant, auteur et développeur de logiciels. Il s’est fait connaître lors de la révolution égyptienne de 2011 et a été pris pour cible à plusieurs reprises par les autorités égyptiennes en raison de son militantisme pacifique et de ses critiques à l’égard du gouvernement. Sa dernière arrestation remonte au 29 septembre 2019, dans le cadre d’une répression généralisée des manifestations. En décembre 2021, il a été condamné à cinq ans de prison par une cour de sûreté de l’État instaurée par la législation d’exception, sur la base d’accusations fallacieuses de « diffusion de fausses informations » liées à une publication sur les réseaux sociaux.
Il devait être libéré en 2027, car les autorités égyptiennes ont décidé de ne pas déduire la durée de sa détention provisoire de sa peine d’emprisonnement.

Amnesty International et Amnesty International Royaume-Uni ont fait campagne pour sa libération. Il a finalement bénéficié d’une grâce présidentielle et a été remis en liberté en septembre 2025. Sa libération n’aurait jamais pu avoir lieu sans la mobilisation sans faille de sa mère, Laila Souif, et de ses sœurs, Mona et Sanaa Saif, et des pressions inlassables qu’elles ont exercées.
Turquie : Des dizaines de milliers d’appels envoyés par des militant·e·s d’Amnesty ont aidé à obtenir la libération d’Enes Hocaoğulları, défenseur des droits humains et militant LGBTI+, placé en détention provisoire après qu’il a critiqué, lors d’un discours au Conseil de l’Europe en mars 2025, la répression menée contre des manifestations de masse ayant suivi l’arrestation et l’emprisonnement d’Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul.
Il est rentré en Turquie le 5 août et a été immédiatement arrêté par la police, puis placé en détention provisoire par un tribunal d’Ankara le jour même. Le 8 septembre, il a été remis en liberté à l’issue de sa première audience, après qu’Amnesty International a lancé une Action urgente en sa faveur. Sa prochaine audience a été fixée au 23 février 2026.
À la suite de sa libération, Enes Hocaoğulları a déclaré :
« Grâce à une campagne qui a porté ses fruits, ma détention provisoire a été levée lors de ma première audience. Le combat n’est cependant pas terminé pour moi, ni pour la liberté d’expression plus largement. Mais il va sans dire que je serais dans un endroit très différent sans le succès de ces campagnes – surtout de celle coordonnée et menée par Amnesty International.
« Je fais partie des défenseur·e·s des droits humains qui ont de la chance. Il y en a tant d’autres qui subissent et continueront de subir des représailles en raison de leur militantisme, qui ne reçoivent pas de soutien ou si peu. Pour vous rappeler l’importance de la protection des défenseur·e·s des droits humains et l’efficacité de ce type de campagne, je vous laisse ces mots d’un poète romain : « Qui garde les gardiens ? » Et je vous demande : « Qui défend les droits des défenseur·e·s des droits humains ? » »
Burkina Faso : L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté le 1er septembre une loi qui fixe l’âge minimum pour se marier à 18 ans, pour les garçons comme pour les filles, établissant le consentement comme la base du mariage.
Amnesty International demande de longue date la fin des violences fondées sur le genre, notamment du mariage forcé, dans le cadre de son programme d’éducation aux droits humains. En tant que membre actif de la Coalition nationale contre le mariage des enfants, Amnesty International a également suggéré des modifications au projet de loi visant à augmenter l’âge minimum pour se marier jusqu’à 18 ans, pour les garçons comme pour les filles, et s’est prononcée en faveur de l’adoption de ce texte.
Octobre
Afghanistan : Après des mois de plaidoyer de la part de la Sports & Rights Alliance et d’Amnesty International, la FIFA a finalement annoncé qu’elle établirait et financerait une équipe de réfugiées afghanes.

L’équipe féminine de football d’Afghanistan, créée en 2007, a été dissoute après que les talibans ont pris le pouvoir en 2021, et les joueuses ont été contraintes de quitter le pays par crainte de représailles. Depuis leur départ d’Afghanistan, les membres de l’équipe ont continué à se battre pour le droit de jouer et de représenter leur pays.
En octobre, la FIFA a organisé un tournoi au Maroc afin que l’équipe puisse disputer ses premiers matchs internationaux contre le Tchad, la Tunisie et la Libye. L’équipe a été renommée Afghan Women United.
Khalida Popal, fondatrice et ancienne capitaine de l’équipe, a déclaré : « Nous nous battons depuis si longtemps, que c’en est épuisant, c’est trop. Mais au bout du compte, quand on voit les joueuses retourner sur le terrain, on se dit que tout cela vaut la peine. Voir cette génération de jeunes femmes représenter leur pays valait la peine. Ce fut très émouvant pour moi. »
Novembre
Grèce : Après une campagne d’Amnesty International, le responsable des garde-côtes grecs, ainsi que trois hauts gradés, ont été inculpés pour leur rôle dans le naufrage du Pylos, au cours duquel 600 personnes sont mortes. Cela a fait suite aux charges retenues contre 17 officiers en mai.
Argentine : Des avancées ont été obtenues dans le cadre du combat pour la justice au nom de Sofía Fernández, une femme trans de 39 ans morte en garde à vue en avril 2023, à Pilar, dans la province de Buenos Aires, deux jours après son arrestation par la police locale. En juillet, les charges retenues contre neuf des 10 agents inculpés dans cette affaire ont dans un premier temps été abandonnées ; en novembre, la cour d’appel a ordonné que les 10 policiers soient jugés.
Trois d’entre eux sont accusés d’homicide avec circonstances aggravantes à caractère transphobe et commis par des policiers.
Amnesty International soutient la famille de Sofía depuis plus de deux ans, fournissant une assistance financière pour les rapports d’experts et les services d’un avocat.
Libye : À la suite d’enquêtes sur la vague d’homicides, d’arrestations arbitraires, et de disparitions forcées d’hommes toubous dans le sud-est de la Libye, Amnesty International a demandé au parquet libyen de mener une enquête impartiale, transparente et approfondie sur les violations recensées par l’organisation contre des hommes toubous. Deux semaines plus tard, le parquet s’est exprimé sur Facebook, annonçant l’ouverture d’enquêtes ou le renvoi des accusés devant un tribunal, en relation avec l’homicide d’hommes toubous. À la même période, les autorités ont également relâché au moins 12 hommes arrêtés durant la vague constatée par Amnesty International.
Finlande : En novembre, le gouvernement finlandais a adopté son quatrième Plan d’action nationale sur les droits humains et fondamentaux. Le but de ce plan d’action est de renforcer les structures de l’état de droit et de promouvoir la concrétisation des droits humains en Finlande. Cela survient après le lancement d’une campagne d’Amnesty International Finlande qui se poursuit à l’heure actuelle.
Malaisie : Dans un cas historique, l’épouse d’un pasteur qui a été soumis à une disparition forcée il y a huit ans a gagné un procès contre la police et le gouvernement. Raymond Koh a été traîné hors de sa voiture par des hommes masqués dans la banlieue de la capitale, Kuala Lumpur, en 2017. On ignore toujours où il se trouve et sa famille soutient de longue date qu’il a été emmené par des policiers. Amnesty réclame l’établissement des responsabilités dans cette affaire depuis des années, en soutien aux familles et avocats œuvrant pour la justice.
Cependant, en novembre, la haute cour de Kuala Lumpur a estimé qu’il avait été victime d’une disparition forcée, dont le juge a attribué la responsabilité au gouvernement et aux policiers l’ayant enlevé. Il s’agit du premier jugement de ce type en Malaisie.
Guinée : Un calendrier fixe et structuré de paiements a été proposé à des travailleurs liés à la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas (Soguipah), grâce à des appels lancés par Amnesty International. En octobre, Amnesty International a publié un rapport révélant que les droits de travailleurs étaient bafoués dans des plantations associées à la Soguipah. Le rapport a souligné que des planteurs familiaux rattachés à la Soguipah subissaient souvent des retards de paiement et étaient rémunérés à des niveaux inférieurs au prix du marché.
Amériques : L’engagement en faveur de la création d’un mécanisme pour une transition juste a été le principal succès remporté lors de la COP30, le sommet annuel des Nations unies pour le climat, qui s’est tenue au Brésil. Une fois établie, cette victoire obtenue de haute lutte grâce aux pressions de la société civile, ainsi qu’à des organisations telles qu’Amnesty International, rationalisera et coordonnera les efforts actuels et futurs visant à protéger les droits des travailleurs et travailleuses, et des autres personnes et communautés touchées par la sortie progressive des énergies fossiles. Le nouveau Plan d’action sur les questions de genre prévoit par ailleurs d’importantes dispositions de protection pour les défenseures de l’environnement.

Tunisie : Au bout de 18 mois d’emprisonnement injuste, l’avocate et personnalité médiatique tunisienne Sonia Dahmani a bénéficié d’une libération conditionnelle.
Amnesty s’est mobilisée pour la libération de Sonia Dahmani depuis son arrestation et sa condamnation sur la base de charges infondées de « diffusion de fausses nouvelles » en 2024. L’organisation a lancé des Actions urgentes en sa faveur, et le cas de Sonia a été retenu pour la campagne Écrire pour les droits cette année.
Ce résultat montre de manière concrète que des pressions persistantes et des témoignages de solidarité peuvent réellement faire bouger les choses. Nous continuerons de soutenir Sonia dans le cadre de la campagne Écrire pour les droits en demandant aux autorités tunisiennes d’annuler ses condamnations injustes et d’abandonner toutes les autres charges retenues contre elle.
Décembre
Cette année encore, la campagne Écrire pour les droits appelle des millions de personnes à se réunir autour d’un objectif commun : changer la vie de personnes du monde entier dont les droits ont été bafoués. En prenant quelques minutes pour écrire une lettre, publier un message sur les réseaux sociaux ou signer une pétition, nous pouvons toutes et tous changer le monde et sauver une vie.

« Ensemble, nous prouverons que même dans les circonstances les plus défavorables, l’humanité peut, doit et va triompher », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale