Anne Ploetz – Responsable communication & presse

En quelques mots, peux-tu te présenter ainsi que ton rôle chez Amnesty International Luxembourg ?
Je m’appelle Anne et je suis responsable de la communication chez Amnesty International Luxembourg depuis 2017. Les objectifs de mon travail sont que les droits humains soient sur l’agenda de la population luxembourgeoise et que le travail d’Amnesty International soit connu au Grand-Duché.
Vous le voyez par exemple à travers nos bulletins d’information, la publicité, la communication numérique ou les mentions dans la presse mais cela passe aussi par des événements comme des expositions. Je soutiens aussi le travail de campagnes et d’autres départements pour assurer que notre image extérieure soit cohérente et communique toujours nos valeurs. En tant que responsable de communication, je suis souvent en échange avec nos collègues du mouvement international ainsi qu’avec les autres départements ici au bureau afin de bien coordonner notre travail.
Qu’est ce qui t’a poussé à te lancer dans l’aventure Amnesty International Luxembourg ?
Je voulais travailler pour Amnesty depuis mon adolescence car j’adhère entièrement à la mission de défense des droits humains et j’aime beaucoup l’idée d’une organisation qui se fonde sur l’engagement d’une grande base de sympathisant·e·s. Je me suis politisée très tôt et, dans ma région défavorisée du nord-est de l’Allemagne, j’ai pu constater dès mon enfance l’influence considérable que l’engagement bénévole a sur la société, que ce soit par exemple dans le club de théâtre local ou dans le travail antifasciste.
J’ai donc rejoint Amnesty International dès le début de mes études de communication et science politique à Leipzig. En tant que coordinatrice du groupe universitaire et de divers autres groupes d’Amnesty, notamment du groupe réseaux sociaux de la représentation nationale des jeunes, j’ai pu acquérir une expérience variée en tant que membre bénévole, puis j’ai été stagiaire pendant quatre mois dans le service de communication d’Amnesty Allemagne à Berlin. Tout cela m’a donné encore plus l’envie de m’investir à plein temps auprès d’Amnesty International. Après mes études, j’ai donc cherché un travail dans la communication chez Amnesty et l’offre d’emploi est tombée à pic.
Selon toi, qu’est-ce qui résume le mieux l’ambiance au bureau de la section luxembourgeoise ?
Dans les phases de travail super concentré, il arrive que l’open space avec huit personnes soit silencieux pendant des heures, mais nous aimons aussi bien rigoler. Nos sujets sont souvent très graves et le meilleur antidote contre la morosité est souvent l’humour.
Comment décrierais-tu Amnesty International à une personne qui ne connait pas du tout l’organisation ?
Amnesty International est une organisation de défense des droits humains basée sur l’engagement de 10 millions de sympthisant·e·s dans le monde entier. Depuis plus de 60 ans, nous luttons ensemble pour un monde plus juste – à travers des campagnes fondées sur notre recherche, la sensibilisation du grand public et la mobilisation de nos supporters.
Est-ce qu’il y a un sujet qui te tient particulièrement à cœur ?
C’est difficile à dire. En général, il n’y a pas de droit humain qui soit plus important qu’un autre. Personnellement, la lutte contre la discrimination et la protection des défenseur·e·s des droits humains me tiennent particulièrement à cœur et je pense que le sujet des droits humains à l’ère du numérique et la crise climatique sont des thèmes qui définiront l’avenir de l’humanité.
Quel moment chez Amnesty t’a marqué ?
La visite d’Idil Eser, alors directrice d’Amnesty Turquie, au Luxembourg à l’occasion de la Journée des droits humains en 2017. Elle avait été injustement arrêtée en Turquie avec d’autres défenseur·e·s des droits humains, ce qui a bien sûr été un énorme choc pour tout notre mouvement. Nous nous étions mobilisé·e·s pendant des mois pour elle et les autres prisonniers politiques et nous sommes devenu·e·s des habitué·e·s devant l’ambassade de Turquie.
Après qu’Idil ait finalement été libérée de prison, son premier vol est allé directement au Luxembourg pour qu’elle puisse raconter son expérience lors de manifestations publiques et de rencontres avec les autorités locales et pour attirer l’attention sur la mauvaise situation de la société civile turque. Aller chercher Idil à l’aéroport a donc été un moment très émouvant pour moi et certainement pour tous les autres participant·e·s.
Pour finir, souhaites-tu nous partager une petite anecdote ?
Un membre de mon ancien groupe universitaire d’Amnesty m’a rendu visite au Luxembourg il y a quelques années et m’a remercié parce que son engagement à nos côtés lui avait montré qu’elle pouvait faire bouger les choses et l’avait motivé à chercher un travail dans lequel elle pourrait faire avancer les choses pour la société. Cela m’a fait vraiment très plaisir car je trouve que c’est le rôle d’organisations comme la nôtre de montrer aux gens comment nous pouvons concrètement améliorer le monde ensemble. Et c’est bien plus amusant que de faire l’autruche.