Dernière mise à jour : juin 2020

Le changement climatique est une affaire de droits humains non seulement en raison de ses conséquences dévastatrices entravant l’exercice des droits humains, mais également car il s’agit d’un phénomène provoqué par l’humanité et que les gouvernements peuvent atténuer.

Droits humains et justice climatique vont de pair

Des millions de personnes souffrent déjà des effets des catastrophes extrêmes exacerbées par le changement climatique : de la sécheresse prolongée en Afrique subsaharienne aux tempêtes tropicales qui balaient l’Asie du Sud-Est, les Caraïbes et le Pacifique. De fait, au cours des mois d’été dans l’hémisphère nord en 2018, les populations depuis le Cercle polaire arctique jusqu’en Grèce, au Japon, au Pakistan et aux États-Unis ont connu des vagues de chaleur inédites et des feux de forêt qui ont fait des centaines de morts et de blessés.

Si les conséquences du changement climatique sur la nature sont bien connues, ce sont les ravages qu’il cause, et continuera de causer, pour l’humanité qui en font une question de droits humains urgente. Le changement climatique aggravera et amplifiera les inégalités existantes. Et ses conséquences deviendront de plus en plus graves et extrêmes avec le temps, créant ainsi une situation catastrophique pour les générations actuelles et à venir. C’est pourquoi l’inaction des gouvernements face au changement climatique en dépit des preuves scientifiques pourrait constituer la plus grave violation intergénérationnelle des droits humains de toute l’histoire.

Qu’est-ce que le changement climatique ?

La planète a toujours évolué au fil des ères géologiques, et cette évolution s’est accompagnée de fluctuations conséquentes des températures moyennes mondiales.

Cependant, la période de réchauffement actuelle est plus rapide que les précédentes. Il est clair que c’est l’humanité qui a causé la plus grande partie du réchauffement observé au cours des 100 dernières années, en libérant des gaz retenant la chaleur, communément appelés gaz à effet de serre, afin d’alimenter nos vies modernes. Nous libérons ces gaz par la combustion de carburants fossiles, par l’agriculture et l’exploitation des terres ainsi que d’autres activités favorisant le changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre ont atteint le niveau le plus élevé de ces 800 000 dernières années. Cette augmentation rapide pose problème car elle modifie le climat à une vitesse trop rapide pour que les organismes vivants puissent s’y adapter.

Le changement climatique provoque non seulement une hausse des températures, mais également des événements météorologiques extrêmes, une élévation du niveau des océans, des changements de la faune et de son habitat, ainsi que tout un éventail d’autres conséquences.

Quelles sont les causes du changement climatique ?

Il existe un écrasant consensus au sein de la communauté scientifique quant au fait que le réchauffement climatique est principalement provoqué par l’humanité : 97 % des climatologues tirent cette conclusion.

L’une des principales causes du changement climatique est de loin notre combustion de carburants fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui augmente la concentration de gaz à effet de serre (comme le dioxyde de carbone) dans notre atmosphère. Associé à d’autres activités, comme le défrichage de terres à des fins d’agriculture, cela provoque une hausse des températures moyennes de notre planète. Pour les scientifiques, le lien entre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique est aussi certain que le lien entre le tabagisme et le cancer des poumons.

La conclusion n’est pas récente. La communauté scientifique réunit des données et les analyse depuis des dizaines d’années. Les premières alertes quant au réchauffement climatique ont commencé à faire la une des journaux dans les années 1980.

En 1992, La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été signée par 165 pays, qui, depuis, organisent des réunions annuelles (Conférence des parties, COP) dans le but de fixer des objectifs et de trouver des solutions pour réduire le changement climatique et s’adapter à ses conséquences déjà visibles. Aujourd’hui, 197 pays sont parties à la CCNUCC.

Quelles sont les conséquences du changement climatique ?

La plupart des habitants de Wilmington ont de faibles revenus. Ils sont donc très touchés par les vagues de chaleur, car ils n’ont pas les moyens de s’offrir un système de climatisation. De plus, ils vivent près des raffineries et des sites d’extraction de pétrole, et doivent donc fermer leurs fenêtres.
Alicia Rivera, responsable associative et militante sur le climat, États-Unis

Les conséquences du changement climatique se font déjà ressentir, mais elles s’aggraveront. Le réchauffement climatique a provoqué une hausse des températures de 1 °C environ par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle. Chaque demi-degré (et même moins) de réchauffement climatique compte.

Il est important de se souvenir qu’aucune liste des conséquences du changement climatique ne peut être exhaustive. Il est très probable que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus longues et que les épisodes de précipitations extrêmes deviennent plus intenses et fréquents dans de nombreuses régions. Les océans continueront de se réchauffer et s’acidifier et le niveau mondial des eaux continuera de monter. Tous ces éléments auront, et commencent déjà à avoir, des conséquences dévastatrices sur les vies humaines.

L’urgence de la réaction au changement climatique est devenue d’autant plus claire avec la publication d’un rapport en octobre 2018 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), principal organe international chargé d’évaluer le changement climatique. Le GIEC affirme que pour éviter un réchauffement climatique catastrophique, nous devons faire en sorte de ne pas atteindre, ou au moins ne pas dépasser, un réchauffement des températures de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Le rapport du GIEC précise les différences énormes entre les deux scénarios – hausse de 1,5 °C ou de 2 °C.

D’après le GIEC, œuvrer à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5 °C permettrait notamment de :

  • réduire le nombre de personnes exposées à la fois à des risques liés au climat et à la pauvreté de plusieurs centaines de millions à l’horizon 2050 ;
  • protéger 10 millions de personnes exposées aux risques liés à la montée du niveau des mers ;
  • réduire de 50 % la proportion de la population exposée aux risques de pénurie d’eau liée aux changements climatiques (soit une personne sur 25).

Plus important encore peut-être, le rapport du GIEC a fixé au monde un délai clair pour éviter la catastrophe : les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de moitié par rapport aux niveaux de 2010 à l’horizon 2030 pour éviter d’atteindre une hausse des températures de 1,5 °C. Nos gouvernements doivent donc prendre des mesures immédiates pour changer de cap. Plus nous mettrons longtemps à le faire, plus nous devrons avoir recours à des technologies onéreuses qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur les droits humains.

Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a indiqué aux États qu’ils devaient fixer des objectifs crédibles à l’horizon 2020 pour faire cesser l’augmentation des émissions, sinon « nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent ».

Qui sont les personnes les plus touchées par le changement climatique ?

Le changement climatique nous nuit à toutes et à tous et continuera de nous nuire si les gouvernements n’agissent pas. Cependant, les conséquences du changement climatique seront selon toute probabilité plus prononcées pour certains groupes, par exemple les populations dont les moyens de subsistance dépendent de l’agriculture et des activités côtières, et les personnes qui sont déjà vulnérables, désavantagées et victimes de discrimination.

Voici plusieurs manières dont le changement climatique exacerbe, ou peut exacerber, les inégalités :

Entre les pays développés et les pays en développement

À l’échelle nationale, les personnes vivant dans les petits États insulaires de faible altitude et dans les pays moins développés seront, et sont déjà, parmi les plus affectées. La population des Îles Marshall vit déjà régulièrement des épisodes d’inondations et de tempêtes catastrophiques qui détruisent logements et moyens de subsistance. La vague de chaleur de 2018 dans l’hémisphère nord a fait la une des journaux en Europe et en Amérique du Nord, mais certains des effets les plus graves ont également été ressentis au Pakistan par exemple, où plus de 60 personnes, principalement des personnes qui travaillaient déjà dans des conditions de chaleur intense, sont mortes lorsque la température a atteint 44 °C.

Entre différents groupes ethniques et classes sociales

Les effets du changement climatique et de la pollution liée aux carburants fossiles suivent également la trajectoire de l’origine ethnique et des différentes classes sociales. En Amérique du Nord, ce sont principalement les personnes de couleur appartenant aux populations les plus pauvres qui sont obligées de respirer un air toxique, car elles sont plus susceptibles de vivre près de centrales électriques ou de raffineries. Elles présentent de plus hauts taux de maladies respiratoires et de cancers et les personnes d’origine afro-américaine sont trois fois plus susceptibles de mourir de la pollution de l’air que la population américaine moyenne.

Entre les genres

Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par le changement climatique, ce qui reflète le fait qu’elles sont plus susceptibles d’être marginalisées et désavantagées dans de nombreux pays. Cela signifie qu’elles sont plus exposées aux conséquences des phénomènes climatiques, puisqu’elles sont moins en mesure de s’en protéger et auront plus de difficultés à s’en remettre.

Entre les générations

Les futures générations subiront les effets de plus en plus graves du changement climatique si les gouvernements ne prennent pas des mesures immédiates. Cependant, les enfants et les jeunes en souffrent déjà en raison de leurs besoins métaboliques, physiologiques et développementaux. Cela implique, par exemple, que les déplacements forcés qui affectent tout un éventail de droits – du droit à l’eau, à l’assainissement et à l’alimentation au droit à un logement convenable, à l’éducation et au développement – toucheront probablement de manière plus grave les enfants.

Entre les populations

Les populations autochtones sont parmi les populations les plus touchées par le changement climatique. Ces personnes vivent souvent sur des terres marginales et dans des écosystèmes particulièrement sensibles aux modifications de l’environnement. Elles sont très proches de la nature et de leurs terres ancestrales sur lesquelles reposent leurs moyens de subsistance et leur identité culturelle.

Pourquoi le changement climatique est-il une affaire de droits humains ?

Les droits humains sont étroitement liés au changement climatique en raison des effets dévastateurs de ce dernier non seulement sur l’environnement, mais également sur notre propre bien-être. En plus de menacer notre existence, le changement climatique affecte nos droits à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau, au logement et aux moyens de subsistance.

Plus les gouvernements attendront avant de prendre de véritables mesures, plus le problème sera difficile à régler et plus les risques de devoir limiter les émissions par un recours à des moyens qui renforcent les inégalités au lieu de les réduire seront élevés.

Voici certaines manières dont le changement climatique affecte, et affectera, nos droits humains :

  • Droit à la vie – Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Mais le changement climatique menace la sécurité de milliards de personnes sur cette planète. Les événements climatiques extrêmes, comme les tempêtes, les inondations et les feux de forêt, en sont l’exemple le plus frappant. Le typhon Yolanda a fait près de 10 000 morts en 2013 aux Philippines. Le stress thermique est parmi les phénomènes les plus meurtriers. La vague de chaleur qui a frappé l’Europe en 2003 a fait 35 000 morts. Cependant, le changement climatique menace des vies de nombreuses autres manières moins visibles. Selon les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique devrait faire 250 000 morts par an entre 2030 et 2050 à cause du paludisme, de la malnutrition, de la diarrhée et du stress thermique.
  • Droit à la santé – Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint. D’après le GIEC, le changement climatique aura pour principales conséquences sur la santé des risques accrus de blessure, de maladie et de mort en raison des vagues de chaleur et des feux de forêt ; des risques croissants de dénutrition en raison de la diminution de la production alimentaire dans les régions pauvres ; et des risques grandissants de maladies transmises par l’alimentation et l’eau et de maladies vectorielles. Les enfants exposés à des événements traumatiques comme les catastrophes naturelles, que le changement climatique aggrave, peuvent souffrir de syndromes de stress post-traumatique. Il est indispensable de faire face immédiatement aux conséquences du changement climatique pour la santé, car si le réchauffement n’est pas réduit, il représentera une menace pour les systèmes de santé et les objectifs sanitaires mondiaux.
  • Droit au logement – Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant, y compris à un logement convenable. Cependant, le changement climatique menace le droit au logement d’une multitude de manières. Les phénomènes météorologiques extrêmes comme les inondations et les feux de forêt détruisent déjà des logements et provoquent des déplacements de personnes. La sécheresse, l’érosion et les inondations peuvent également modifier l’environnement avec le temps, et la montée du niveau des océans menace le logement de millions de personnes vivant dans des lieux de faible altitude dans le monde.
  • Droit à l’eau et à l’assainissement – Toute personne a droit à l’eau pour son usage personnel et domestique et à l’assainissement permettant de rester en bonne santé. Pourtant, plusieurs facteurs tels que la fonte des neiges et des glaces, la diminution des précipitations, la hausse des températures et la montée du niveau des océans démontrent que le changement climatique affecte, et continuera d’affecter, les ressources d’eau, tant en termes de quantité que de qualité. Déjà, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau potable, et le changement climatique aggravera la situation. Les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans et les inondations ont des conséquences pour les infrastructures d’eau et d’assainissement, et laissent derrière eux de l’eau contaminée, contribuant ainsi à la propagation de maladies transmises par l’eau. Les systèmes de traitement des eaux usées, particulièrement en milieu urbain, seront également affectés.

À qui revient la responsabilité de la lutte contre le changement climatique ?

Les États 

Les États ont l’obligation de limiter les effets néfastes du changement climatique en prenant des mesures aussi ambitieuses que possible pour empêcher et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le délai le plus court possible. Bien que les pays riches doivent mener le mouvement, tant à l’échelle nationale que par la coopération internationale, tous les pays doivent déployer tous les moyens à leur disposition pour réduire les émissions.

Les États doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour aider toutes les personnes se trouvant dans leur zone de compétence à s’adapter aux effets inévitables du changement climatique, ce qui limitera ses conséquences sur leurs droits humains. Ils doivent le faire même s’ils ne sont pas responsables de ces effets, car les États ont l’obligation de protéger les personnes contre les dommages causés par des tiers.

Les États doivent prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique de la manière la plus rapide et humaine possible. Les mesures qu’ils mettent en place pour lutter contre le changement climatique ne doivent pas porter atteinte, de manière directe ou indirecte, aux droits humains. Par exemple, les zones de conservation et les projets d’énergie renouvelables ne doivent pas être créés sur les terres de populations autochtones sans qu’elles aient été préalablement consultées et qu’elles aient donné leur consentement.

Dans toutes leurs mesures, les États doivent respecter le droit à l’information et à la participation de toutes les personnes touchées, ainsi que leur droit d’accéder à des voies de recours efficaces en cas d’atteintes aux droits fondamentaux.

Pourtant, les engagements actuels des gouvernements en vue de freiner le changement climatique sont totalement inadaptés, car ils se traduiraient d’ici à 2100 par une hausse catastrophique des températures moyennes mondiales de 3 °C par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle. Dans des pays comme la France, les Pays-Bas et la Suisse, des personnes poursuivent leurs gouvernements en justice en raison de leur incapacité à mettre en place des objectifs et des mesures d’atténuation satisfaisants.

Les entreprises

Les entreprises ont également la responsabilité de respecter les droits humains. Pour honorer cette responsabilité, elles doivent évaluer les possibles conséquences de leurs activités pour les droits humains et mettre en place des mesures pour empêcher les conséquences néfastes. Elles doivent rendre publics les résultats de ces évaluations et les mesures qu’elles prennent. Les entreprises doivent également prendre des mesures pour remédier aux atteintes aux droits humains qu’elles causent ou auxquelles elles contribuent, elles-mêmes ou en collaboration avec d’autres acteurs. Ces responsabilités concernent également les atteintes aux droits humains provoquées par le changement climatique.

Les sociétés, et particulièrement les entreprises d’énergies fossiles, doivent également mettre immédiatement en place des mesures pour minimiser les émissions de gaz à effet de serre, notamment en se tournant vers des projets d’énergies renouvelables, et rendre publiques les informations pertinentes quant à leurs émissions et les mesures mises en œuvre pour les limiter. Ces mesures doivent s’appliquer à toutes les principales filiales, sociétés associées et entités de leur chaîne logistique.

Les entreprises d’énergies fossiles ont longtemps été, et sont toujours, parmi les principaux responsables du changement climatique. Les recherches montrent que 100 entreprises de production de combustibles fossiles seulement sont responsables de 71 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988.

De plus en plus d’éléments tendent à prouver que les principales entreprises d’énergies fossiles sont depuis des dizaines d’années au fait des effets néfastes de la combustion de carburants fossiles et qu’elles ont essayé de dissimuler ces informations et d’empêcher les mesures destinées à lutter contre le changement climatique.

Pourquoi devons-nous arrêter le changement climatique ?

Car nous méritons toutes et tous une protection égale.

Nous sommes né·e·s avec des droits humains fondamentaux et pourtant, ces droits sont gravement menacés par le changement climatique. Bien que le changement climatique menace toutes les vies humaines d’une manière ou d’une autre, les personnes victimes de discrimination sont celles qui sont les plus susceptibles d’être touchées. Nous méritons toutes et tous de manière égale une protection contre cette menace universelle.

Car nous n’avons rien à perdre en agissant et tout à y gagner.

Lutter contre le changement climatique nous offre une occasion de donner la priorité au bien-être des personnes en garantissant leur droit à un environnement sain. C’est également une occasion de renforcer les droits humains, par exemple en donnant accès à de plus nombreuses personnes à des sources d’énergie plus propres et moins chères et en créant de l’emploi dans de nouveaux secteurs.

Car nous avons les connaissances, les moyens et la capacité nécessaires pour empêcher le changement climatique.

De nombreuses personnes travaillent d’ores et déjà sur des solutions créatives, inspirantes et innovantes pour lutter contre le changement climatique. Partout dans le monde, tant des citoyens que des entreprises ou des villes travaillent activement sur des politiques, des campagnes ou des solutions qui protégeront les habitants de cette planète. Des populations autochtones et des minorités vivent depuis des centaines d’années de manière durable en harmonie avec leur environnement. Nous pouvons apprendre de ces personnes et, avec leur consentement, profiter de leur savoir-faire pour trouver une autre manière d’interagir avec notre planète.

Que fait Amnesty pour lutter contre le changement climatique ?

Dans le cadre de son travail sur le changement climatique, Amnesty International s’est notamment mobilisée en faveur des droits humains lors de l’accord de Paris sur le climat, a contribué à établir des normes relatives aux droits humains plus solides dans le domaine du changement climatique et a apporté son soutien à des groupes de défense de l’environnement qui présentaient leurs arguments en matière de droits humains.

Compte tenu de l’urgence du problème, nous approfondirons notre implication en jouant un rôle de moteur au sein de la communauté de défense des droits humains en vue de mettre en lumière les conséquences du changement climatique sur les droits des personnes et la manière dont les populations réagissent à la réalité et la menace du changement climatique.

Amnesty travaillera avec plusieurs groupes dans des pays clefs afin de faire pression sur les gouvernements et les entreprises qui entravent les avancées. Amnesty soutiendra les jeunes, mais également les populations autochtones, les syndicats et les populations touchées, en demandant une transition rapide et juste vers une économie sans carbone qui ne laisse personne de côté. Nous recourrons à des procédures judiciaires et aux mécanismes nationaux et régionaux de protection des droits humains pour maintenir la pression.

Amnesty International s’appuiera sur son propre travail de soutien aux défenseur·e·s de l’environnement pour faciliter le travail des personnes œuvrant à la protection des terres, des denrées alimentaires et des populations contre les conséquences du changement climatique, de l’extraction et du développement des combustibles fossiles et de la déforestation. La défense de l’espace civique dédié à l’information, la participation et la mobilisation contribuera également à la promotion de politiques plus progressistes en matière de climat.

Nos appels

Amnesty appelle les gouvernements à :

  • Faire tout leur possible pour contribuer à empêcher la hausse des températures d’atteindre 1,5 °C ;
  • Réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à zéro à l’horizon 2050 au plus tard. Les pays riches doivent atteindre cet objectif plus rapidement. D’ici à 2030, les émissions mondiales doivent avoir été réduites de moitié par rapport à leur niveau de 2010 ;
  • Cesser d’utiliser des carburants fossiles (charbon, pétrole, gaz) dans les meilleurs délais ;
  • Veiller à ce que les actions climatiques soient menées de manière à ne pas bafouer les droits humains et à réduire plutôt qu’accroître les inégalités ;
  • S’assurer que chacun·e, en particulier les personnes affectées par le changement climatique ou la transition vers une économie sans combustibles fossiles, bénéficie d’informations complètes sur les événements et puisse participer aux décisions concernant son avenir ;
  • Travailler en coopération afin de partager la charge du changement climatique : les pays riches doivent aider les autres.

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