Amnesty International Luxembourg décerne depuis 2016 son prix médias « Amnesty Mediepräis ». Chaque année, nous recevons entre 20 et 37 œuvres de journalistes dénonçant les violations des droits humains dans le monde. Découvrez les gagnant·e·s des éditions précédentes.

Amnesty Mediepräis 2023

Cette année, Amnesty International Luxembourg a reçu plus de candidatures que jamais pour le concours : 37 travaux ont été soumis. 

Les nommé·e·s de la catégorie « Audiovisuel » sont : Lea Schwartz ainsi que Altti Niemen (montage) et l’équipe caméra Nicolas Sottiau, Jean Baptiste Verwaerde, Hugues Bataille, Gishlain Federspiel et Ken Fitzke avec « Working Poor – Kee Widdersproch, mä Realitéit: 40 Stonne schaffen a keng Suen iwwreg hunn » (RTL), Rosa Clemente, Mike Elsen (caméraman) et Chris Quaegebeur (monteur) avec « E Portrait vun engem Sans-abri » (RTL) ainsi que Fanny Kinsch, Romain Van Dyck, Christophe Schammel (montage) et Robine Gillen (graphiques) avec « Däitsche Fraendokter: Zu Lëtzebuerg geschafft, elo a Frankräich am Prisong » (RTL).

Dans la catégorie « Multimédia », le jury a nommé deux projets, tous deux publiés par le Luxemburger Wort. Le premier est « 15 endlos lange Tage » par Sibila Lind, Christophe Olinger (multimédia) et Dominique Nauroy (webdesign) et le second « Wie eine 15-Jährige zum Opfer von Vergewaltigung wurde » de Tammy Schmit, également en collaboration avec Christophe Olinger, (multimédia) et Dominique Nauroy (webdesign).

Dans la catégorie « Article » ayant reçu le plus grand nombre de contributions, le jury a décidé de nommer quatre travaux : « Adopter seule, un combat judiciaire sans fin » de Camille Frati et « We need to survive » de Jang Kapgen, tous deux réalisés avec le photographe Lex Kleren pour Lëtzebuerger Journal. Le journal Reporter.lu est également présent avec deux articles : « Platzmangel in Frauenhäusern: Blockierte Auswege aus häuslicher Gewalt » de Fiona Kieffer et « Völkermord in Ruanda: Wie sich für die Opfer die Geschichte wiederholt » de Charlotte Wirth.

Le reportage gagnant de la catégorie « Audiovisuel » est « Working Poor – Kee Widdersproch, mä Realitéit: 40 Stonne schaffen a keng Suen iwwreg hunn » de RTL, produit par Lea Schwartz,  Altti Niemen (montage) et l’équipe caméra Nicolas Sottiau, Jean Baptiste Verwaerde, Hugues Bataille, Ghislain Federspiel et Ken Fitzke.

Dans la catégorie « Multimédia », « 15 endlos lange Tage » a remporté l’Amnesty Mediepräis, réalisé par Sibila Lind, Christophe Olinger (multimédia) et Dominique Nauroy (webdesign) pour Luxemburger Wort.

Dans la catégorie avec le plus grand nombre de candidats, « Article », Camille Frati et Lex Kleren (photographe) ont remporté le prix pour « Adopter seule, un combat judiciaire sans fin », publié par Lëtzebuerger Journal.

Enfin, une mention spéciale a été attribuée à Charlotte Wirth pour son article « Völkermord in Ruanda: Wie sich für die Opfer die Geschichte wiederholt ».

©Étienne Grimée
Retour sur cette soirée du Mediepräis 2023 ©Frédéric Meys

Amnesty Mediepräis 2022

Après avoir dû annuler la cérémonie de remise du prix média en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, l’édition de 2022 est revenue avec un nouveau concept. Les travaux nommés sont répartis pour la première fois en trois catégories distinctes : article (presse papier ou web), audiovisuel (radio, télévision, podcast) et multimédia (travaux qui combinent textes et éléments audiovisuels ou des plateformes digitales immersives).

Gagnant de la catégorie « article » : Luc Caregari

Dans la catégorie « article », le lauréat est Luc Caregari de Reporter pour « Ausbeutung hinter legaler Fassade » (L’exploitation derrière une façade légale) qui, au travers du témoignage d’une victime dans le milieu de la restauration, révèle des manquements dans la lutte contre le travail forcé au Luxembourg. Le reportage dévoile le mur de silence que cache le quotidien dans une situation où la victime et le coupable font partie de la même communauté.

Sélectionnés parmi les nommé·e·s il y avait deux travaux sur des sujets similaires. Dans l’article « As mulheres que o paraíso maltrata » (Les femmes que le paradis maltraite), Ricardo J. Rodrigues de Contacto rassemble trois témoignages des victimes de violences domestiques, de travail forcé et d’exploitation sexuelle. Avec l’article « Häusliche Gewalt: Wenn das Bleiberecht im Ermessen des Ministers liegt » (Violence domestique. Quand le droit de séjour est à la discrétion du ministre) de Janina Strötgen, un deuxième travail de Reporter a été choisi parmi les nommés.

Le jury a décidé de décerner l’Amnesty Mediepräis 2022 dans la catégorie « multimédia » à l’équipe de Jean-Michel Hennebert, Sibila Lind, Dominique Nauroy, et Christophe Olinger du Luxemburger Wort pour le projet « Vom Opfer zur Täterin » (Dans la peau d’une victime « criminelle »). C’est l’histoire d’une Brésilienne victime de harcèlement sur son lieu de travail au Luxembourg. Quand elle a porté plainte, cette démarche s’est retournée contre elle comme un boomerang car elle est en situation irrégulière au Grand-duché de Luxembourg. Et cette affaire n’est probablement que le sommet de l’iceberg.

La même équipe du Luxemburger Wort renforcée par Sarah Cames, Rosa Clemente et Jörg Tschürtz, a créé le dossier « La crise du logement » qui comprend les travaux « L’insalubrité comme unique solution »« Une famille à la rue » et « Ces visages derrière la crise du logement ». Camille Frati du Lëtzebuerger Journal était également parmi les nommé·e·s de la catégorie « multimédia » avec le travail « Une avocate dans la Jungle de Calais » (DE – EN).

Les nommé·e·s de la catégorie « multimédia »
Diana Hoffmann (gagnante audiovisuel) et Caroline Mart (mention spéciale audiovisuel)

La troisième catégorie a pour gagnante Diana Hoffmann de RTL radio qui a réalisé « D’Pandemie huet vill Migranten ouni Pabeieren an eng prekär Situatioun bruecht » (La pandémie a mis de nombreux sans-papiers dans une situation précaire). La pandémie a causé des problèmes aux sans-papiers qui ont les emplois les plus précaires.

Le jury a décidé de décerner une mention spéciale à Caroline Mart de RTL Télé pour le Kloertext « Sexuelle Mëssbrauch a seng Konsequenzen » (Abus sexuel et ses conséquences). Les invitées ont subi des abus sexuels dans leurs enfance et jeunesse et ont partagé leur expérience aux côtés de l’avocate Valérie Dupong.

Amnesty Mediepräis 2020

En 2020, l’Amnesty Mediepräis a été décerné à Petz Bartz pour son reportage « Blockéiert um Balkan » (Bloqués dans les Balkans) diffusé sur RTL. Ce travail traite de la situation critique des réfugié·e·s et migrant·e·s à la frontière bosno-croate faisant face à l’augmentation des violences policières. Le reportage a été choisi parmi 28 candidatures soumises par les journalistes eux-mêmes ainsi que par des tiers.

Les deux autres travaux retenus parmi les finalistes ont eux aussi un rapport avec l’actualité. Le reportage multimédia « Schwarz ist meine Hautfarbe » (Le noir est la couleur de ma peau) de Sibila Lind, publié par le Luxemburger Wort, montre à travers les histoires de cinq personnes ce que c’est d’être noir au Luxembourg. Également dans la sélection un article de Melody Hansen pour le Tageblatt : « Sterben macht Angst, alleine sterben müssen ist unmenschlich » (Mourir est effrayant, devoir mourir seul est inhumain). Dans son travail, la journaliste décrit la situation extrêmement difficile autour de la mort dans le plus grand isolement durant la pandémie du COVID-19.

Amnesty Mediepräis 2019

L’Amnesty Mediepräis 2019 a été décerné à Paula Telo Alves et Sibila Lind pour leur article « Claude, l’ancien banquier aujourd’hui sans abri » publié dans Contacto (sous le titre : A queda de Claude. Da vida de luxo a trabalhador sem-abrigo). Elle dénonce les difficultés quotidiennes que peuvent vivre les sans-abris.

Un deuxième travail sur les sans-abris au Luxembourg était parmi les finalistes : l’article de Sarah München « Mittendrin und nicht dabei » (Au centre mais quand même exclu) publié dans le Télécran. Petz Bartz complète le podium avec son reportage « Vu Meespelt an den Jihad », diffusé par RTL Télévision, qui traite de Steve Duarte, un djihadiste présumé originaire du Luxembourg.

Amnesty Mediepräis 2018

En 2018, Armand Back a reçu le Mediepräis pour son article intitulé « Hoffentlich rettet uns Europa » (Espérons que l’Europe nous sauvera). Le jury a également attribué une mention spéciale au documentaire « Grand H (umanité) » de Frédérique Buck, qui donne la parole à toute une série de parties prenantes concernées par ou travaillant sur des questions liées à la migration.

La deuxième place a été décernée à Maryse Lanners pour sa vidéo « Grande Synthe chez Dunkerque. La police dissout un camp avec plus de 1 500 réfugiés kurdes », diffusée par RTL Télé Lëtzebuerg. La troisième place est revenue à Charlotte Wirth du magazine en ligne Reporter pour son article «Völkermord in Ruanda. Der Fußball war seine Rettung» (Génocide au Rwanda. Le football l’a sauvé).

Amnesty Mediepräis 2017

Laurence Bervard a gagné l’Amnesty Mediepräis 2017 avec son article « Flüchtlinge in Luxemburg: Was klappt, was nicht? » (en français : « Les réfugiés au Luxembourg : Qu’est-ce qui marche, qu’est-ce qui ne marche pas ? »). Elle fait le point sur la situation global du traitement des réfugiés au Luxembourg et de leurs droits.

Les deux autres finalistes étaient Chrëscht Beneké pour l’article « Intersexualität. Das dritte Geschlecht » (Intersexe. Le troisième genre), où elle met en avant l’intersexualité, sa place dans le sport et au Luxembourg, et Jessica Oé avec son texte « Das Ungleichgewicht » (Le déséquilibre) dans lequel elle parle de l’inclusion des personnes handicapées, leur quotidien en donnant la parole aux personnes concernées.

Amnesty Mediepräis 2016

Le premier Mediepräis a été décerné à Frédéric Braun pour son article « Le mystérieux suicide du « pédé sans vie » » qui décrit le suicide d’un demandeur d’asile, illustrant le manque de transparence du gouvernement luxembourgeois en matière de réfugiés et prouve aussi que l’homophobie est une réalité dans nos foyers.

Parmi les autres finalistes figurait Jess Bauldry avec « Asylum seekers reporting on asylum in Luxembourg », une série d’article qui raconte chaque mois l’expérience d’un réfugié vivant à Luxembourg. Laurence Bervard avec « Die Straße, ein Existenzkampf » décrit les différentes options pour l’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile qui ne disposent pas encore d’un titre de séjour. Frédérique Buck avec son site internet (www.iamnotarefugee.lu) qui allie le storytelling, les recherches journalistiques & des interviews, afin de réhumaniser le discours sur les « réfugiés » en leur donnant la parole.

Aidez-nous à trouver les meilleures publications qui dénoncent les injustices

Participez à notre PRIX MÉDIAS