© Andrea DiCenzo/Amnesty International

Irak. Une militante et secouriste a été libérée

Le 13 novembre 2019, la militante et secouriste Saba Mahdawi a été libérée. Elle avait « disparu » après avoir été enlevée par un groupe d’inconnus le 2 novembre. Sa famille a confirmé à Amnesty International que Saba Mahdawi est en bonne santé et qu’elle n’a pas subi de mauvais traitements.

Aucune action complémentaire n’est requise. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.

Le 13 novembre 2019, la militante et secouriste Saba Mahdawi a été libérée et a pu rentrer chez elle, après avoir passé 11 jours en captivité. Elle avait été enlevée le 2 novembre par des hommes armés et masqués, alors qu’elle rentrait chez elle depuis la place Tahrir, dans la capitale irakienne Bagdad, où se déroulent des manifestations antigouvernementales massives depuis le 1er octobre 2019. Saba Mahdawi est secouriste bénévole et dispensait une aide médicale aux manifestants à Bagdad lorsqu’elle a été enlevée.

Sa famille a confirmé à Amnesty International que durant sa captivité, Saba a été enfermée dans une habitation privée et n’a pas subi de mauvais traitements. Selon les informations relayées, ses ravisseurs l’ont interrogée à plusieurs reprises sur ses activités place Tahrir. Une fois libérée, Saba Mahdawi est rentrée chez elle et elle se trouve maintenant en sécurité avec sa famille. Elle ne connait pas l’identité de ses ravisseurs, selon sa famille.

Depuis le début du mois d’octobre, Amnesty International a constaté une répression croissante visant les militants, les secouristes, les avocats et les manifestants, imputable aux forces de sécurité irakiennes et à des groupes armés non étatiques. Dans de nombreux cas, des militants ont été menacés, frappés et contraints de signer des déclarations.

Les autorités irakiennes n’ont toujours pas mené d’investigations indépendantes et transparentes sur les abus et les crimes commis par les forces de sécurité et des acteurs armés non étatiques. Nous leur demandons une nouvelle fois de maîtriser immédiatement leurs forces de sécurité et d’enquêter sur les responsables présumés de ces atteintes aux droits humains, y compris lorsqu’il s’agit de groupes armés, en vue de les traduire en justice.