Fête d’anniversaire devant l’ambassade turque au Luxembourg en soutien à la directrice d’Amnesty International Turquie

Amnesty International Luxembourg montrera sa solidarité avec la directrice d’Amnesty International Turquie, İdil Eser, qui est incarcérée injustement depuis 100 jours, avec une fête d’anniversaire devant l’ambassade de Turquie au Luxembourg (49, rue Siggy Vu Letzebuerg) ce vendredi 13 octobre de 12h à 13h. Le directeur de la section luxembourgeoise sera sur place et à la disposition pour des demandes des médias.

İdil Eser va passer son anniversaire derrière les barreaux mais elle ne sera pas seule : dans plus de 25 pays les militant·e·s d’Amnesty International organiseront plus de 200 fêtes et actions pour exprimer leur soutien à İdil. Amnesty International Luxembourg invite le grand public à ajouter sa voix pour montrer aux autorités turques sa détermination à lutter pour la liberté des défenseur·e·s des droits humains emprisonnés en Turquie. Une image grandeur nature d’Idil Eser sera notamment présente à l’action pour souligner son absence.

« Il y a 100 jours que mon homologue de Turquie a été arrêtée – pour rien d’autre que pour avoir fait son travail. C’est injuste et totalement absurde », a déclaré Stan Brabant, le directeur d’Amnesty International Luxembourg. « Les accusations contre elle sont un mélange d’insinuations et de mensonges qui ne résiste pas à l’examen. C’est un travesti de justice. »

Les participant·e·s à la fête d’anniversaire d’İdil Eser auront la possibilité de participer à des actions visuelles et de rédiger des cartes de solidarité pour elle. Amnesty International essayera de faire une remise en main propre à l’ambassadeur de Turquie au Luxembourg de la pétition demandant la liberté immédiate d’İdil, signée par plus de 500 personnes au Grand-duché. Quelque chose à manger, des bougies d’anniversaire ou un cadeau symbolique pour İdil seront bienvenus à la fête.

Le 12 octobre marquera les 100 jours de l’arrestation des dix défenseur·e·s des droits humains arrêtés à Istanbul. Amnesty International exige que le tribunal rejette les accusations portées contre les militant·e·s d’Amnesty et les autres défenseur·e·s des droits humains emprisonné·e·s. Le parquet turc a déposé dimanche un acte d’inculpation réclamant jusqu’à 15 ans d’emprisonnement pour des accusations de terrorisme à l’encontre de ces onze militant·e·s des droits humains. Taner Kiliç le président d’Amnesty International Turquie, qui a été arrêté un mois avant ses collègues, a en effet été inclus à cet acte d’inculpation.

Après trois mois, l’enquête a sans surprise échoué à fournir des preuves incriminantes pour justifier les accusations fantasques du procureur. Il n’a pas non plus montré comment la réunion prétendument secrète « Buyukada » se rapporte au terrorisme d’aucune façon.

Les activistes sont accusé·e·s d’aider une variété d’ « organisations terroristes armées » avec des idéologies diamétralement opposées et ils font face à des peines maximales de 15 ans. Les accusations portées incluent des revendications extravagantes selon lesquelles des activités de base en matière de droits humains telles qu’appeler à arrêter la vente de gaz lacrymogène, faire une demande de subvention ou faire campagne pour la libération d’enseignants grévistes de la faim ont été menées au nom d’organisations terroristes.

En outre, certaines des plaintes contre İdil Eser sont basées sur des documents d’Amnesty International et des communications publiques antérieures à sa nomination dans l’organisation.

Vous trouvez la version allemande de ce communiqué ici.