Le prix Ambassadeur de la Conscience 2017 d’Amnesty International a été décerné à Alicia Keys, musicienne et militante de renommée mondiale, et au mouvement des populations autochtones qui luttent pour leurs droits au Canada, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Montréal, au Canada.
Cette récompense est la plus prestigieuse distinction d’Amnesty International pour le travail en faveur des droits humains. C’est la première fois que la récompense est remise à des lauréats canadiens.
« Les lauréats du Prix Ambassadeur de la Conscience 2017 s’inscrivent dans la lignée des précédents, comme Vaclav Havel et Malala Yousafzai – des personnes qui ont montré la voie en matière de défense des droits humains et qui ont fait preuve d’un leadership et d’un courage exceptionnels pour les défendre, bien souvent face à une grande adversité », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.
Parmi ceux qui ont reçu la récompense rendant hommage au mouvement des populations autochtones du Canada citons les militantes Delilah Saunders, Melanie Morrison, Melissa Mollen Dupuis et Widia Larivière. Les militants de ce mouvement luttent avec courage pour mettre fin à la discrimination et assurer le bien-être des communautés autochtones.
En solidarité avec le mouvement autochtone, Amnesty International a lancé une pétition pour demander à la ministre de la Justice de tenir la promesse du Canada de faire respecter la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
La cérémonie a été ponctuée de morceaux et de discours des musiciens canadiens Patrick Watson et Safia Nolan, ainsi que de l’actrice Tantoo Cardinal. Militante renommée et ancienne leader du Black Panthers Party, Ericka Huggins a remis sa récompense à Alicia Keys et a fait son éloge, elle qui met sa tribune au service de la lutte en faveur des marginalisés et encourage les jeunes à faire entendre leurs voix.
En recevant la récompense, Alicia Keys a prononcé un discours passionné pour demander à tous de se mobiliser en faveur des droits fondamentaux : « Pouvons-nous compter les uns sur les autres pour nous exprimer comme nous le souhaitons ? Car sur qui compter pour soutenir le combat pour la liberté, la promesse de dignité et d’égalité, si ce n’est sur nous ? »