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Slovaquie. Le rejet de la loi régressive sur l’avortement est une victoire pour les droits des femmes

À la suite du vote, le 5 décembre 2019, rejetant une loi qui aurait obligé les femmes demandant une interruption volontaire de grossesse à passer une échographie pour voir une image de l’embryon ou du fœtus, Monica Costa Riba, chargée de campagne sur les droits des femmes à Amnesty International, a déclaré :

« Le vote de ce jour est une victoire pour les femmes et les droits en matière de procréation. En rejetant ce projet de loi, les législateurs slovaques ont choisi de protéger la vie privée et l’autonomie des femmes et de faire barrage à tout recul concernant des droits conquis de haute lutte.

« Si elle avait été adoptée, cette loi aurait établi un précédent inquiétant pour l’Europe, entravant fortement l’accès des femmes aux soins permettant un avortement sans danger et violant les obligations internationales de la Slovaquie à l’égard des droits humains. Elle aurait compromis la vie privée et l’autonomie des femmes et les aurait exposées à une stigmatisation, une humiliation et un traitement dégradant préjudiciables.

« C’est une belle victoire pour les femmes et les militants qui se sont exprimés et mobilisés en Slovaquie et à travers le monde. Nous tenons à remercier tous ceux qui sont passés à l’action et ont demandé aux parlementaires de rejeter ce projet de loi néfaste. »

Complément d’information

Le Parlement slovaque compte 150 députés. Seuls 59 ont voté pour ce projet de loi, ce qui n’était pas suffisant pour atteindre la majorité simple requise de 76 votes ; 24 députés ont voté contre et 40 se sont abstenus.

Le vote du 5 décembre était le vote final, car le Parlement slovaque doit entrer en période de pause à l’approche des élections générales de mars 2020.

Le 18 novembre, une lettre ouverte signée par plus de 30 organisations avait été publiée, demandant aux députés de faire barrage à ce projet de loi.