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Iran : incarcérées pour avoir protesté contre les lois relatives au port obligatoire du voile : Action terminée !

Deux défenseures des droits des femmes, Yasaman Aryani et sa mère, Monireh Arabshahi, ont été injustement condamnées, le 31 juillet 2019, à 16 d’emprisonnement, et une troisième, Mojgan Keshavarz, a été injustement condamnée à 23 ans et six mois d’emprisonnement. Elles ont été déclarées coupables de plusieurs infractions, notamment d’« incitation et facilitation de la corruption et de la prostitution » pour avoir dénoncé les lois abusives relatives au port obligatoire du voile en Iran.

Le 8 mars 2019, lors de la Journée internationale des femmes, une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux en Iran: elle montrait Yasaman Aryani, Mojgan Keshavar et Monireh Arabshahi, sans leurs foulards, en train de distribuer des fleurs à des femmes dans le métro à Téhéran et de parler de leurs espoirs pour les droits des femmes en Iran. Dans cette vidéo, Yasaman Aryani remet une fleur à une femme qui porte le hijab (voile), et lui dit qu’elle espère qu’un jour elles pourront marcher côte à côte dans la rue, « moi sans le hijab et vous avec le hijab ».

Une fois la vidéo publiée, Yasaman Aryani a été arrêtée le 10 avril 2019 par les forces de sécurité, chez elle, à Téhéran. Le lendemain, Monireh Arabshahi, sa mère, a été interpellée après s’être rendue au centre de détention de Vozara à Téhéran pour prendre de ses nouvelles. Mojgan Keshavar a été arrêtée de force le 25 avril à son domicile, en présence de sa fille de neuf ans.

Depuis quelques années, un mouvement se développe contre les lois relatives au port obligatoire du voile en Iran : des femmes et des jeunes filles se rendent dans les lieux publics, agitant en silence leurs foulards au bout de bâtons ou partageant des vidéos où on peut les voir marcher dans la rue, tête nue. Les autorités iraniennes, se sentant menacées par la force et l’ampleur de ce mouvement, ont réagi en lançant une forte répression. 

Après des mois de mobilisation et de pression forte sur les autorités iraniennes, les peines de Yasaman et de sa mère ont été réduites. La peine de Yasaman a été réduite à 5 ans et 6 mois de prison.

Cette action est désormais terminée. Un grand merci pour votre soutien !

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